Translate

lundi 1 décembre 2014

Le PS fustige la soif de "revanche" de Nicolas Sarkozy

Le PS fustige la soif de "revanche" de Nicolas Sarkozy





PARIS (Reuters) - Le retour de Nicolas Sarkozy à la tête de l'UMP est guidé par une soif de revanche et marque "une radicalisation thatchérienne" de la droite républicaine, ont déclaré dimanche des responsables socialistes.
Le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, a estimé que l'élection de l'ancien chef de l'Etat à la tête du parti d'opposition, avec 64,5% des voix, était "une bonne nouvelle" pour le PS mais "une mauvaise nouvelle" pour la France.
"Cette élection a une apparence : Nicolas Sarkozy mal élu. Mais elle a aussi une réalité : la division sur fond de radicalisation thatchérienne. C’est évidemment une mauvaise nouvelle pour la France", a-t-il commenté au "Grand Rendez-vous" Europe 1/i>Télé/Le Monde.
"Mais c’est une bonne nouvelle pour la gauche parce que le temps du 'Tous contre le PS' s’achève. C’est l’heure des choix, programme contre programme", a-t-il ajouté.
Le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, déplore l'absence d'idées nouvelles chez le nouveau président de l'UMP qui n'obéit selon lui qu'à "une volonté de revanche".
"Il a trouvé dans l'électorat de l'UMP, chez les militants, la même envie", a-t-il déclaré sur France 5. "Il n'y a pas un idée nouvelle pour la France, il y a une idée de revanche".
"On ne peut pas dire que cette primaire interne nous ait apporté des nouveautés, des choix, des perspectives, sauf revenir avec une liste d'abrogations qui est insensée", a-t-il ajouté, s'inquiétant d'une UMP "qui aujourd'hui se droitise".
Jean-Christophe Cambadélis, qui considère désormais Nicolas Sarkozy comme son égal, lui propose un débat sur l'avenir de la France face à un discours "ultra-libéral, très thatchérien car il faut courir derrière un électorat qui s’est échappé vers le FN".
Choisissant le registre de l'ironie, Thierry Mandon, secrétaire d'Etat à la Réforme de l'Etat, a comparé Nicolas Sarkozy à un "Zorro cabossé sur un cheval boiteux".
"C'est d'ailleurs inquiétant pour l'opposition républicaine : elle n'est pas organisée, elle a un chef à demi choisi et dans cette primaire, il y a une réorientation idéologique de droitisation très dure", a-t-il dit sur RTL.

(Sophie Louet)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire