La fresque biblique du réalisateur britannique Ridley Scott, Exodus : Gods and Kings, fait un tollé dans certains pays arabes : le film a été interdit en Egypte, au Maroc, ainsi qu'aux Emirats arabes unis, explique la Tribune de Genève. La raison ? Le péplum, financé à 140 millions de dollars et qui retrace la fuite de Moïse hors d'Egypte, contiendrait de "nombreuses erreurs", selon le National Media Coucil, autorité chargée d'approuver la sortie des films aux Emirats. Son directeur explique qu'"il donne une information erronée à propos de l'islam et d'autres religions. Nous ne pouvons tolérer une telle négligence", rapporte le quotidien émirati The National. Vendredi 26 décembre, le ministre de la culture égyptien avait justifié l'interdiction en affirmant que le film de Ridley Scott "falsifait"l'histoire (NY Times). Le lendemain, la distributrice du film au Maroc avait annoncé une déprogrammation en expliquant que la fresque biblique "représentait Dieu". "Je viens de recevoir des menaces des équipes du Centre cinématographique marocain si la projection d'Exodus était maintenue", a expliqué au magazine Tel Quel Hassan Belkady, directeur d'un cinéma à Casablanca. Face à ces interdictions massives, les réactions sont multiples : au Liban, le quotidien nationalL'Orient le jour parle clairement de "censure", tandis que le site marocainLibération évoque "une vague d'indignation" sur les réseaux sociaux, en regrettant que les "les censeurs ne réalisent certainement pas l'apport financier des films réalisés par Scott et leur impact sur les petites gens d'une ville comme Ouarzazate", où le film a en partie été tourné. Au Canada, CTV News analyse la connexion entre les relations internationales et l'industrie des films américains, s'apercevant qu'en seulement un mois, les Etats-Unis ont tendu leur relation avec l'Egypte, le Pakistan, la Corée du Nord et le Japon "juste" à cause de films. |
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