La Bourse de Paris dans le rouge après les craintes au sujet de la Grèce |
La Bourse de Paris évoluait dans le rouge mardi matin (– 0,79 %), les investisseurs s'inquiétant à nouveau de l'impact potentiel des élections législatives à haut risque prévues fin janvier en Grèce. A 9 h 30 (8 h 30 GMT), l'indice CAC 40 perdait 33,98 points à 4 283,95 points. La veille, il avait fini en hausse de 0,51 %, emporté en toute fin de séance par un sursaut d'optimisme. Mais ce matin à l'ouverture de la cote parisienne, les nombreuses questions suscitées par ce scrutin ont vite assombri l'horizon. Le Parlement grec ayant échoué lundi dans son ultime tentative d'élire un président de la République, des législatives anticipées seront organisées dès le 25 janvier, avec le parti antiaustérité Syriza comme favori, une perspective qui inquiète les créanciers du pays, à savoir l'Union européenne et le Fonds monétaire international.
En outre, nombre d'investisseurs commencent à redouter que ces élections perturbent le calendrier de la Banque centrale européenne (BCE), qui tient sa première réunion annuelle le 22 janvier. Lors de sa dernière session début décembre, le président de la BCE, Mario Draghi avait laissé la porte ouverte à un vaste programme de rachats d'actifs qui pourrait inclure des titres de dette souveraine. Depuis les spéculations vont bon train sur le moment qui sera choisi pour lancer de telles mesures, mais avec des législatives en Grèce le 25 janvier, la possibilité d'une annonce dès la première réunion perd de sa force. Du côté des indicateurs, l'agenda de la séance reste léger, à l'instar du reste de la semaine. |
"La potentielle victoire de Syriza lors des élections du 25 janvier laisse craindre une renégociation des conditions de l'aide financière internationale accordée à la Grèce", a noté pour sa part John Plassard, chez Mirabaud Securities. Pendant cette période, "tous les changements dans les sondages devraient se répercuter sur le prix des actions", a anticipé Stan Shamu, un analyste d'IG. Selon lui, "le parti antiaustérité Syriza est actuellement en tête des sondages, mais le marché commence" à envisager d'autres scénarios, et notamment une alliance entre le parti Nouvelle Démocratie du leader conservateur Antonis Samaras et le Pasok (socialiste). |
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L'indice Nikkei au plus haut depuis 2007 |
La Bourse de Tokyo a terminé sa dernière séance de l'année, mardi, en net repli, sur fond de prudence des investisseurs, notamment face à l'incertitude politique en Grèce, mais sur l'ensemble de l'année l'indice Nikkei a gagné 7,12 %, retrouvant des niveaux qu'il n'avait plus connus depuis 2007. Il a encore accentué sa progression après avoir bondi de 57 % en 2013, sa meilleure performance depuis plus de quarante ans, propulsé par l'enthousiasme autour des "abenomics", stratégie économique du premier ministre japonais, Shinzo Abe, et la chute du yen. A l'issue des échanges, le Nikkei 225 des valeurs vedettes a cédé mardi 1,57 % (– 279,07 points) à 17 450,77 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a lâché pour sa part 1,20 % (– 17,16 points) à 1 407,51 points. Il a cependant progressé de 8,1 % en 2014. A la clôture de la place tokyoïte (6 heures GMT), le dollar se situait à 120,32 yens, en retrait par rapport aux premières heures de la matinée, tout comme l'euro (145,96 yens), un mouvement défavorable aux titres des groupes exportateurs nippons. |
Mardi constituait l'ultime journée de cotation cette année : la Bourse restera fermée tout le reste de la semaine et ne rouvrira que lundi 5 janvier. |
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Espagne: la baisse des prix s'accentue fortement en décembre |
La baisse des prix à la consommation s'est fortement accélérée en Espagne en décembre avec un recul de 1,1 % sur un an, le sixième mois consécutif de baisse, selon le chiffre provisoire corrigé des variations saisonnières publié mardi. Cette évolution s'explique "principalement par la baisse des prix des carburants", explique l'Institut national de la statistique (INE) dans un communiqué. C'est le sixième mois de baisse consécutif en Espagne, après un recul de 0,5 % en novembre, de 0,4 % en juillet, de 0,5% en août, de 0,3 % en septembre et de 0,2 % en octobre. Les taux d'inflation sont faibles, voire négatifs, depuis plus d'un an dans la quatrième économie de la zone euro, qui a renoué avec la croissance, le gouvernement conservateur tablant sur une hausse du produit intérieur brut de 1,3 % cette année, après une récession de – 1,2 % en 2013. |
Malgré l'évolution négative des prix, le ministre de l'économie, Luis de Guindos, avait écarté à la mi-décembre le spectre de la déflation pour l'Espagne, caractérisée, selon lui, par "le report de la décision de consommer et d'investir". "En Espagne, il se passe justement le contraire : une hausse de la consommation et de l'investissement. Il existe un processus de chute des prix aux effets positifs du point de vue de la compétitivité et du pouvoir d'achat, qui aide à la reprise de l'économie espagnole", avait-il assuré. |
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Zone euro : les crédits au secteur privé reculent de 0,9 % en novembre |
Le volume de prêts accordés au secteur privé en zone euro a reculé de 0,9 % sur un an en novembre, un repli moins prononcé que le mois dernier, a annoncé mardi la Banque centrale européenne (BCE). En octobre, l'octroi de crédits aux ménages et aux entreprises avait baissé de 1,1 %, selon un chiffre confirmé par l'institution monétaire de Francfort. Dans le détail, le repli des prêts accordés aux particuliers est resté stable en novembre, à – 0,4 %. Durant ce mois, les prêts à la consommation ont progressé de 0,1 % sur un an, une tendance stable par rapport au moins précédent, mais les prêts immobiliers (– 1,4 %) et les autres types de crédits (– 1,3 %) ont affiché une fois encore une évolution négative en glissement annuel. L'octroi de crédits aux sociétés non financières a continué de baisser en novembre, affichant un repli de 1,6 %, un peu moins prononcé que lors du mois précédent (– 1,8 %). |
La BCE a multiplié les initiatives ces derniers mois pour fournir de nouvelles liquidités aux banques, un secteur-clé en zone euro qui assure près de 80 % du financement des ménages et des entreprises. En soutenant l'offre de crédits, l'institution espère par ricochet relancer l'économie en berne dans la région et l'inflation, qui stagne à un niveau très faible. |
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Ukraine : L'Ukraine a accusé une chute de son PIB de 7,5 % en 2014. "Notre pays n'avait pas connu d'année aussi difficile depuis au moins la seconde guerre mondiale", a déclaré à la presse la gouverneure de la Banque centrale, Valeria Gontareva. C'est en effet 1 point de plus que ce qu'avait prévu le FMI pour 2014.
Italie : L'indice composite mesurant la confiance des entreprises italiennes du secteur manufacturier, de la construction, des services et du commerce, est resté stable en décembre, a annoncé l'Institut national de la statistique (Istat). L'indice s'est établi à 87,6 points contre 87,71 en novembre, reflétant une détérioration de la confiance dans les secteurs de la construction et des services, mais une amélioration dans ceux de l'industrie et du commerce de détail.
FCA US : Le troisième constructeur automobile américain FCA US (ex-Chrysler) a annoncé lundi le rappel de 66 819 anciens modèles de pick-up. Un problème sur le mécanisme de verrouillage automatique de l'embrayage a causé un accident mortel, le seul connu pour l'instant. La majorité des véhicules rappelés ont été vendus aux Etats-Unis (54 558 unités). FCA précise que 4 356 véhicules ont été vendus au Canada, 7 648 au Mexique et 257 dans le reste du monde.
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Pétrole : Les prix du pétrole ont fini à leur plus bas niveau depuis cinq ans et demi lundi à New York, dans un marché assommé par des craintes sur la surabondance de l'offre mondiale en brut face à des perspectives de demande moroses. Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en février a perdu 1,12 dollar, pour s'établir à 53,61 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), soit son plus bas niveau en clôture depuis début mai 2009.
Hyundai Motor : Le constructeur automobile sud-coréen Hyundai Motor a annoncé mardi qu'il allait construire deux nouvelles usines en Chine pour accroître sa compétitivité sur l'un des plus gros marchés mondiaux. Ces usines auront chacune une capacité de production de 300 000 véhicules. Elles seront construites à Changzhou et Chongqing. Le cinquième constructeur mondial possède déjà 3 usines de production d'automobiles en Chine ainsi qu'une usine de construction de véhicules utilitaires.
Next : Le groupe britannique d'habillement Next a fait état mardi d'une hausse de 2,9 % de ses ventes entre la fin octobre et Noël. L'action gagnait près de 3 % à l'ouverture de la Bourse de Londres après ces annonces, à 6 710 pence. Le groupe table désormais pour l'ensemble de l'exercice fiscal qui sera clos le 24 janvier sur un bénéfice de 765 millions à 785 millions de livres, une fourchette relevée de 5 millions par rapport à celle évoquée en octobre et qui correspond à une croissance de 11,5 %.
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C'est le nombre de mises en chantier de logements neufs en France enregistrées de décembre 2013 à novembre 2014, passant ainsi sous le seuil symbolique des 300 000 sur douze mois, selon les chiffres publiés mardi par le ministère du logement. Sur les trois derniers mois allant de septembre à novembre, 81 112 logements neufs ont été mis en chantier dans l'ensemble du pays, soit 4,7 % de moins que sur la même période l'année précédente. Cette baisse concerne les logements ordinaires individuels (32 675 unités, – 16,8 %), tandis que les logements collectifs (41 387 unités, + 6,4 %) et les résidences pour seniors, étudiants et touristes (7 050 unités, + 1,9 %) résistent à la conjoncture désastreuse du bâtiment. Même si le recul modéré observé à la fin d'octobre (– 5,0 %) et à la fin de septembre (– 5,1 %) se prolonge, la tendance sur douze mois reste stable à – 11,4 %. Aucune amélioration n'est envisageable à court terme, car le nombre de permis de construire accordés pour des logements neufs – annonciateurs de mises en chantier à venir – ne se redresse pas. Ils ont même dégringolé de 11,8 % sur le trimestre allant de septembre à novembre, à 92 643. |
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BLOG |
La finance est devenue impuissante à résoudre les problèmes économiques et sociaux |
La crise financière aux Etats-Unis et la crise de l'endettement bancaire et souverain en Europe ont mis en exergue certaines des maladies et des perversions de la finance. Un effort considérable a été effectué mobilisant la dette publique et explosant les bilans des banques centrales. Des dizaines de milliers de pages de réglementation financière ont été proposées, débattues, médiatisées et politisées pour tenter de donner une structure plus stable à la finance. L'avenir nous dira si ces nouvelles règles du jeu seront suffisamment solides pour endiguer la prochaine crise financière lors de la hausse des taux d'intérêt. Le citron a été pressé jusqu'à l'absurde, dont le dernier témoignage est la déclaration de Mario Draghi d'augmenter le bilan de la BCE de 1 000 milliards d'euros sans expliquer ni pour quoi ni pour qui. Cela nous vaut une dissension sérieuse au sein du comité de direction de la banque centrale. Une fois de plus les Allemands s'opposent à une mégalomanie dangereuse (…). |
Lu sur Démystifier la finance |
TITRES DE L'ÉCONOMIE |
Les Echos : Impôts : tout ce qui va changer en 2015 |
La Tribune : Grèce : l'Europe s'inquiète |
Financial Times : Le vote du Parlement grec déclenche des élections anticipées et ravive le spectre d'une nouvelle crise |
Wall Street Journal : Grèce : l'échec de l'élection présidentielle agite les marchés |
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