La Grèce se dirige vers de nouvelles élections |
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Stavros Dimas, l'ancien commissaire européen qui était le candidat du gouvernement grec à l'élection présidentielle, a définitivement perdu l'électiondevant le Parlement hier. M. Dimas, qui devait réunir 180 voix lors de ce troisième et dernier tour, n'en a réuni que 168, soit exactement le même score qu'il y a six jours au deuxième tour, explique The Guardian dans un article relatant les événements. Sur les 300 membres du Parlement, 132 députés ont voté contre M. Dimas, détaille une analyse du Wall Street Journal. Selon la Constitution, le premier ministre, Antonis Samaras, a dix jours pour dissoudre le Parlement et convoquer des élections législatives, qui devraient avoir lieu le 25 janvier (Bloomberg). Immédiatement après l'annonce de ce résultat, la Bourse d'Athènes a cédé plus de 11 %, les marchés redoutant une arrivée au pouvoir du parti de gauche radicale Syriza, relève le WSJ. Ravi de cet échec, Alexis Tsipras, leader du parti antiaustérité Syriza a immédiatement réagi, déclarant que "dans quelques jours, les mesures d'austérité ne ser[aie]nt plus qu'un mauvais souvenir", rapporte le Daily Mail. Syriza, qui veut renégocier les conditions de l'aide financière internationale accordée à la Grèce par l'Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI), est en tête dans les intentions de vote avec 28,3 %, contre 25 % pour Nouvelle Démocratie, le parti d'Antonis Samaras, selon un sondage Alco. Dans une interview au quotidien Bild, le 27 décembre, le ministre des finances allemand, Wolfgang Schäuble, avait prévenu que "de nouvelles élections ne change[raie]nt rien à la dette grecque (175 % du PIB). Chaque nouveau gouvernement doit respecter les accords pris par ses prédécesseurs", a-t-il lancé à Syriza, pour marquer clairement son hostilité à une renégociation de la dette. Signe de l'inquiétude des créanciers d'Athènes, le FMI a suspendu son aide dans l'attente d'une clarification de la situation. |
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