La Force internationale d'assistance à la sécurité de combat de l'OTAN (FIAS ou ISAF, pour International Security Assistance Force, en anglais) a baissé son drapeau dimanche, marquant son retrait définitif d'Afghanistan, après treize années d'intervention militaire de l'Alliance atlantique, souligne the Guardian. Dans quatre jours, le 1er janvier, l'essentiel des troupes de l'ISAF partira, après avoir compté environ 140 000 hommes de 50 pays différents dans ses effectifs en 2011, et perdu plus de 3 485 soldats depuis 2001 souligne L'Orient le jour. L'ISAF cédera le relais à une nouvelle mission intitulée "Soutien résolu" pour l'aide et la formation de l'armée afghane, avec 12 500 hommes, précise le quotidien libanais. Une cérémonie s'est déroulée dimanche à Kaboul pour officialiser cette nouvelle phase pour le pays, souligne Radio Canada, durant laquelle le général américain John Campbell a estimé que les conditions de sécurité nécessaires à l'émancipation de la société afghane avaient été crées. "Ensemble, nous avons élevé le peuple afghan hors des ténèbres et du désespoir et nous leur avons donné de l'espoir pour l'avenir", selon ses déclarations rapportées par RFI. Pourtant, son avis n'est pas unanime : sans surprise, les talibans ont riposté en qualifiant l'action de l'OTAN "d'échec absolu", et Radio France internationale s'inquiète que les 350 000 soldats de l'armée afghane se retrouvent en première ligne face aux talibans. La Stampa relève que "l'ISAF s'en va, mais la guerre reste là", et juge le moment mal choisi pour quitter le territoire, alors que l'Afghanistan est "au centre d'une onde de violence, qui se diffuse sur tout le territoire national". Une quarantaine d'attaques ont été perpétrées ces quatre dernières semaines, et 2014 a été l'année la plus meurtrière pour les civils afghans depuis le début de la guerre, concluent avec pessimisme France 24 et the Guardian. |
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