Rémi Fraisse: le sort des interpellés de Nantes et Toulouse, nouvelles interpellations à Paris, rassemblements dans le calme au Champ-de-Mars et à Sivens
JUSTICE - Cinq des 21 personnes interpellées samedi 1er octobre à Nantes lors de la manifestation contre les "violences policières" étaient toujours en garde à vue dimanche, selon une source citée par l'AFP. Elles ne sont plus que trois selon une journaliste nantaise sur Twitter. Plusieurs dizaines d'interpellations ont par ailleurs eu lieu à Paris dimanche, à l'issue d'une manifestation non-déclarée.
Dans la nuit et la matinée de dimanche, 16 personnes interpellées à Nantes ont été remises en liberté.
- Quatre seront convoquées devant le tribunal correctionnel pour "outrages", "ports d'armes" ou "violences sur policiers"
- Sept ont fait l'objet de rappel à la loi
- Une a accepté de comparaître en "plaider coupable"
- Un mineur a été remis en liberté
- Trois autres seront convoqués devant le juge pour enfants.
Selon un journaliste toulousain, l'ensemble des 16 personnes interpellées dans la Ville rose ont été placées en garde à vue. Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve avait annoncé 13 interpellations à Toulouse. Le préfet de la Région Midi-Pyrénées Pascal Mailhos, en avait annoncé 16.
Gaz lacrymogène et interpellations à Paris
Dimanche après-midi, au moins 66 personnes ont été interpellées place de Stalingrad à Paris, où près de 300 s'étaient rassemblées en mémoire de Rémi Fraisse. Le quartier était quadrillé par une forte présence policière puisqu' aucune manifestation n'était autorisée sur ces lieux, les organisateurs ayant renoncé à déposer une demande à la préfecture de Paris.
16:00 - 2 Nov 2014 Paris, France
De source policière, certains manifestants portaient "des marteaux, des pinces, des casques,
des poings américains, des pétards et des engins incendiaires". Une centaine de cars de CRS
avaient été stationnés aux abords de la place.
des poings américains, des pétards et des engins incendiaires". Une centaine de cars de CRS
avaient été stationnés aux abords de la place.
Les gendarmes mobiles ont fait usage de bombes de gaz lacrymogène lorsque vers 16h30 les manifestants, qui tentaient de quitter la place, ont essayé de forcer le barrage, selon un journaliste de l'AFP.
Le NPA et le collectif Notre-Dame-des-Landes d'Ile-de-France avaient initialement prévu un rassemblement à Stalingrad, préférant finalement se rallier à un sit-in pacifique prévu sur le Champ-de-Mars à l'appel de France Nature environnement (FNE). Rémi Fraisse, 21 ans, mort le 26 octobre lors d'affrontements autour du barrage de Sivens (Tarn), était bénévole dans une association écolo liée à FNE.
Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées au Champ-de-mars. "Nous sommes ici pour rendre hommage à Rémi, militant écologiste mort pour ses idées", a dit le vice-président de l'Assemblée nationale Denis Baupin (Europe-Ecologie Les Verts). "Il a fallu un mort pour qu'on s'aperçoive que ce barrage n'a aucun sens", a-t-il déploré.
Un peu plus loin, on apercevait Jean-Luc Mélenchon, dont le Parti de gauche (PG) a réclamé mardi la démission du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.
Les participants arboraient presque tous un autocollant à la fleur jaune, une renoncule protégée dont Rémi Fraisse était un spécialiste en tant que botaniste bénévole au sein d'un mouvement de protection de la nature.
Enfin, à Sivens, plusieurs centaines de personnes se sont recueillies en silence dimanche après-midi sur le site du barrage controversé. Là encore, nombre d'entre eux arboraient un logo représentant une renoncule.
Les participants de tous âges, parmi lesquels des élus PCF et Verts du Conseil régional et le député européen José Bové, ont marché sur une large bande de terrain déboisée et décapée (courant septembre) et ont planté dans le sol des glands de chêne et des plants d'arbre pour recréer la zone humide détruite.
Ils se sont ensuite recueillis à l'endroit où le jeune homme avait péri: des bouquets de fleurs y avaient été disposés avec des éléments de flashball et grenades.
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