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dimanche 28 septembre 2014

Sénatoriales: nouvelle défaite pour la gauche, qui assure avoir limité la casse

Sénatoriales: nouvelle défaite pour la gauche, qui assure avoir limité la casse




La gauche, Parti socialiste en tête, a subi une nouvelle défaite dimanche aux élections sénatoriales, troisième échec électoral de l'année après les municipales et les européennes, mais a assuré avoir limité la casse.
"Il n'y a pas de vague bleue", "Ce n'est pas la Bérézina annoncée", "Il n'y a pas eu d'effet boomerang": les responsables socialistes ont multiplié les formules dimanche pour souligner que la bascule du Sénat vers la droite, après trois ans aux mains de la gauche, prenait des proportions limitées.
"La gauche résiste mieux que l'effet mécanique des résultats des municipales" de mars ne laissait prévoir, a souligné le patron du PSJean-Christophe Cambadélis, alors que 95% des grands électeurs sont des conseillers municipaux. "Il y a une plus grande résistance (de la gauche, ndlr) qu'on ne pouvait le penser", a-t-il dit.
Le leader du PS a cependant regretté l'entré du FN au Sénat: "Je le regrette, je le combats, mais je le constate, parce que c'est comme cela que se passent les élections sénatoriales", a-t-il dit, soulignant qu"'il n'est pas anormal qu'à la proportionnelle ils soient élus au Sénat, c'est mécanique".
Pour Didier Guillaume, chef de file des sénateurs PS, il n"y aura "pas de majorité stable pour la droite".
Le basculement du Sénat à droite est toutefois "une défaite pour le gouvernement Valls et le Parti socialiste", a jugé le Parti communiste français, tandis que Jean-Vincent Placé, patron des sénateurs écologistes, a évoqué "une lourde défaite pour la gauche" qui nécessite "une inflexion de la ligne économique et écologique".
Symbole du recul des socialistes: dans l'ancien fief de François Hollande, la Corrèze, l'UMP a pris les deux sièges au PS, dont celui de Bernard Combes, maire de Tulle, conseiller et proche du chef de l'Etat. En Côte d'Or, le siège de la suppléante du ministre hollandais François Rebsamen, Isabelle Lajoux, est tombé dans le giron de la droite.
- La division de la gauche -
Du côté des alliés du Parti radical de gauche (PRG), le sénateur (depuis 1995) de Tarn et Garonne, Jean-Michel Baylet, président du PRG, a mordu la poussière. En Savoie, l'ex-ministre du gouvernement Ayrault, Thierry Repentin, a été battu.
La camouflet est cinglant en Haute-Garonne (la droite prend 3 des 5 sièges), en Haute-Saône (2 sièges perdus pour la gauche) ou dans les Bouches-du-Rhône, où la liste de Jean-Noël Guérini, ex-PS, emporte trois sièges. La gauche perd aussi un siège dans le Gard, le Tarn, le Finistère et le territoire de Belfort.
Les communistes, qui avaient 21 sénateurs, passent à 18, perdant un siège dans les Bouches-du-Rhône, le Rhône, et l'Allier. Les écologistes, qui espéraient gagner un siège auprès des Français de l'étranger, n'y sont pas parvenus.
Explication avancée pour certaines défaites: la division de la gauche, par exemple en Eure-et-Loire, dans l'Eure et dans le Rhône. "Si n'y avait pas eu de divisions a gauche, on se poserait la question de savoir si le Sénat bascule", a estimé Jean-Marie Le Guen, secrétaire d'Etat chargé des Relations avec le Parlement.
"Il faudra examiner avec attention les départements où les divisions PS/EELV/PCF ont pu faire perdre des sièges", a réagi le co-président du groupe EELV à l'Assemblée, François de Rugy.
Au rang des motifs de satisfaction: le PS a gagné un siège dans le Vaucluse, un autre dans la Somme, ou encore en Saône-et-Loire. Il a conservé ses deux sièges de sénateurs dans l'Aude et a limité la casse dans la Drôme en ne perdant qu'un siège.
Grâce au changement du mode de scrutin, le PS a aussi gagné un siège dans le Calvados, un dans la Sarthe et un en Charente-Maritime.

Les prochains rendez-vous électoraux augurent de nouvelles difficultés pour le PS après la réforme territoriale controversée et les économies demandées aux collectivités locales: les cantonales en mars 2015 et les régionales fin 2015.

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