Fin de la grève à Air France, coût élevé pour la compagnie |
Le SNPL, principal syndicat de pilotes d'Air France, a mis fin dimanche à une grève historique de quatorze jours bien que la direction ait confirmé le développement de Transavia France de façon unilatérale. Le retour à la normale devrait se faire surtout à partir de mardi. La reprise pourrait toutefois se révéler compliquée car le SPAF, deuxième syndicat représentatif des pilotes d'Air France (12 % des voix aux élections professionnelles), a maintenu son préavis de grève, qui court jusqu'à ce même jour. Le trafic devrait donc rester fortement perturbé lundi. Air France prévoit d'assurer "près de 60 %" de ses vols. "Les conditions du dialogue social ne sont aujourd'hui pas réunies, nous avons décidé de prendre nos responsabilités en levant le mouvement de grève", a expliqué à l'AFP le porte-parole du SNPL, Guillaume Schmid, disant vouloir "poursuivre les discussions dans un cadre plus serein". Ces personnels étaient en grève pour obtenir un contrat unique pour les pilotes d'Air France et de Transavia car ils redoutent de voir fondre les avantages du statut Air France au profit du statut Transavia, moins généreux. La direction, qui n'a pas cédé sur ce point, a de nouveau affirmé dimanche que ce projet était stratégique. |
La fin de la grève s'apparente pour beaucoup à une victoire à la Pyrrhus. En effet, le ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, a souligné sur France 2 que le bilan de ce "conflit interminable" était "très mauvais". "Pour la compagnie, 280 millions d'euros de perte, 110 000 touristes qui ont été obligés d'annuler leur vol, c'est 30 000 voyages d'affaires", a-t-il commenté. La grève aura coûté 15 à 20 millions d'euros par jour, soit 300 millions (lundi inclus) au total sans compter les dédommagements des passagers et des voyagistes qui feront grimper la facture. Le PDG d'Air France, Frédéric Gagey, a jugé impératif de regagner la confiance des passagers dont une partie a voyagé sur les lignes des compagnies concurrentes, notamment easyJet et Ryanair. |
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"Trou" de la Sécu plus gros que prévu |
Les branches maladie et famille seront mises à contribution dans le budget 2015 de la Sécurité sociale présenté lundi, pour combler un déficit plus important que prévu en 2014. Depuis 2010, année où le "trou" s'était creusé à 23,9 milliards d'euros, le déficit a diminué chaque année. Mais la Cour des comptes vient de sonner l'alerte : la réduction des déficits de la Sécurité sociale s'est poursuivie en 2013 mais elle a eu tendance à"marquer le pas", en raison notamment de la conjoncture économique. Pour la cour, le scénario d'un retour à l'équilibre en 2017 prévu par le gouvernement "est des plus incertains". Cet objectif de 2017 sera "à l'évidence retardé d'un ou deux ans", admet une source proche du dossier, et donc reporté à 2018 ou 2019. |
De fait, pour 2014, le déficit du régime général de la Sécu s'établira à 11,7 milliards d'euros, a annoncé hier la ministre des affaires sociales, Marisol Touraine. Il devait initialement passer sous la barre des 10 milliards. Le déficit du régime général ajouté à celui du fonds de solidarité vieillesse s'établira à 15,4 milliards d'euros cette année (contre 13,3 milliards initialement prévus). C'est en s'appuyant sur ces éléments que Marisol Touraine et le ministre du budget, Christian Eckert, présenteront en fin d'après-midi les grandes lignes du projet de loi de financement de la Sécu pour 2015. |
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Accès de faiblesse de l'économie allemande... passager ou durable ? |
La croissance de l'économie allemande pourrait être plus faible en 2014 que le 1,8 % prévu par le gouvernement, mais restera en bonne forme par rapport à ses partenaires de l'UE, a annoncé le ministre de l'économie, Sigmar Gabriel,dimanche. Pour le ministre social-démocrate, la crise ukrainienne pèse sur le climat d'investissement, et pas seulement pour les entreprises ayant des liens commerciaux directs avec la Russie. La première économie européenne a enregistré au deuxième trimestre un recul de son PIB de 0,2 %, attribuable aux tensions géopolitiques en Ukraine et au Moyen-Orient. Le baromètre IFO du moral des entrepreneurs a de nouveau décroché en septembre, pour le cinquième mois d'affilée, pour s'établir à son plus bas niveau depuis avril 2013. |
"L'économie de ce pays est en échec. Sa croissance depuis l'an 2000 est plus faible que la moyenne européenne. Les salaires y ont progressé moins vite, et la pauvreté, en hausse, touche un enfant sur cinq." Bienvenue en... Allemagne. Ainsi démarre le portrait de la première économie européenne, dressé par l'économiste allemand Marcel Fratzscher, dans un ouvrage à paraître lundi, que l'on conseille notamment aux professeurs d'allemand ! Au moment où le modèle d'outre-Rhin est encensé dans le monde entier, le président de l'Institut de recherches DIW, à Berlin, comme d'autres économistes de premier plan, veut en finir avec les clichés aussi flatteurs que "dangereux". Son pays est "en déclin" et "vit sur ses acquis", explique-t-il dans "Allemagne, l'illusion" ("Die Deutschland Illusion"). |
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Etats-Unis : reprise progressive |
Les investissements réalisés par les entreprises et le gouvernement, ainsi que l'activité liée au commerce international, vont croître à un rythme plus rapide qu'espéré, selon un sondage publié lundi par l'Association nationale pour l'économie d'entreprise (NABE). Toutefois, les dépenses de consommation et les investissements immobiliers seront plus faibles que prévu en raison de la croissance faible des salaires des Américains et la difficulté à obtenir des prêts. |
A la suite du degré inhabituellement élevé de volatilité dans la première moitié de l'année, le groupe d'économistes s'attend à ce que le rythme de la croissance économique soit stable, avec un PIB qui devrait croître à un taux annualisé de 3 % au cours des 3e et 4etrimestres de 2014 et tout au long de 2015. |
TEXTOS |
Spie : le groupe d'ingénierie électrique a annoncé lundi les modalités de son introduction en Bourse, grâce à laquelle il pourrait lever jusqu'à 1,2 milliard d'euros environ début octobre.
Suisse : les Suisses ont voté "non" à 61,8 % à la création d'une caisse unique publique d'assurance- maladie, selon les résultats définitifs de cette votation publiés par la chancellerie fédérale à Berne. Le système actuel de l'assurance-maladie en Suisse, bénéficiaire, prévoit que tout résident prenne une assurance-maladie de base auprès d'une des 61 compagnies d'assurance, qui se disputent les adhérents. Dans un pays où le revenu net salarial moyen est de 4 950 francs suisses (4 100 euros), les cotisations que doivent payer les adhérents chaque mois tournent autour de 400 CHF par personne.
Energie : le prix du gaz va prendre + 3,9 % au 1er octobre, selon des informations d'Europe1, qui indique qu'il augmentera ensuite en novembre de 2,4 % que devront supporter 7,9 millions de foyers. Hormis la crise ukrainienne, qui affole les marchés, Europe 1 souligne qu'"en juillet les pouvoirs publics ont demandé à changer les règles de calcul du prix du gaz. Jusque-là, les prix du marché entraient à hauteur de 45 % dans le tarif présenté au consommateur. Désormais, ce sera à 60 %."
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DreamWorks : le groupe japonais de télécommunications SoftBank s'est refusé lundi à tout commentaire après des informations de la presse faisant état d'une volonté de rachat de DreamWorks Animation (DWA), le plus grand studio indépendant de dessins animés d'Hollywood, pour 3,4 milliards de dollars.
AIG : six ans après le sauvetage de fleurons de Wall Street frappés par la crise, s'ouvre ce lundi le procès intenté au gouvernement américain par l'ancien patron de l'assureur AIG, qui risque de rouvrir un épisode sombre de la crise financière. Maurice "Hank" Greenberg, 89 ans, l'ancien patron historique d'AIG, reproche à l'Etat fédéral d'avoir spolié les actionnaires d'AIG, dont lui-même. Il réclame au moins 40 milliards de dollars de compensations, selon ses conseils. L'assureur, qui a fini de rembourser l'Etat et a renoué avec les bénéfices, n'est pas associé à la plainte. (Lire l'article de Stéphane Lauer)
Espagne : les prix à la consommation ont reculé (– 0,3 %) en septembre, pour le 3e mois d'affilée, renforçant les craintes de déflation dans la zone euro, selon un chiffre provisoire publié lundi. L'Espagne n'est pas un cas isolé en zone euro, où l'inflation reste très loin de l'objectif de la BCE d'un chiffre proche de 2 %.
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"Je promets devant Dieu que je vais obéir et soutenir la sainte religion de l'islam. Je vais respecter la Constitution et les lois et les mettre en œuvre. [...] Je vais défendre l'indépendance et la souveraineté de l'Afghanistan, protéger les droits et l'intérêt du pays et du peuple d'Afghanistan." |
Déclaration de l'économiste Ashraf Ghani, qui a été investi lundi président de l'Afghanistan lors d'une cérémonie officielle à Kaboul, selon un journaliste de l'Agence France-Presse. M. Ghani, 65 ans, succède à Hamid Karzaï, seul homme à avoir dirigé le pays depuis la chute des talibans, à la fin 2001, consacrant ainsi la première transition démocratique de l'histoire du pays. Professeur de sciences politiques et d'anthropologie dans les années 1980, entré ensuite à la Banque mondiale en 1991, Ashraf Ghani a été, de 2002 à 2004, le très actif ministre des finances du président Hamid Karzaï : il a installé une nouvelle monnaie, réformé la fiscalité, encouragé la diaspora afghane à revenir au pays et assuré le lien avec les bailleurs de fonds internationaux qui financent le gouvernement. Il y a fait également campagne contre la corruption qui gangrenait déjà les nouvelles institutions du pays, et a gagné une réputation d'homme inflexible mais aussi parfois caractériel qui le poursuit encore aujourd'hui. |
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Inattendu sommet CGT-CFDT le 8 octobre
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Ce n'est pas une première mais c'est une démarche rarissime dans l'histoire des relations entre la CGT et la CFDT dont l'initiative revient à Laurent Berger, qui a fait la proposition à la mi-août. Mercredi 8 octobre, les deux instances dirigeantes des deux principales confédérations - la commission exécutive de la CFDT et le bureau confédéral de la CGT - se rencontreront sur un ordre du jour qui n'est pas encore tout à fait fixé. Ce sommet est d'autant plus inattendu qu'à peu près tout oppose actuellement la centrale de Laurent Berger à celle de Thierry Lepaon. La CFDT soutient toujours le pacte de responsabilité tout en mettant la pression sur le patronat pour qu'il accélère les négociations dans les branches sur les contreparties en termes d'emplois et d'investissements. A contrario, la CGT - qui a prévu une nouvelle journée d'action interprofessionnelle le 16 octobre contre la politique d'austérité, notamment à la Sécurité sociale - combat de plus en plus vivement le pacte de responsabilité et ne manque pasune occasion de manifester son opposition croissante à la politique de François Hollande.
On ne voit pas bien ce qui pourrait sortir de ce sommet, à moins de deux mois des élections du 4 décembre dans les trois fonctions publiques, en dehors d'une opposition commune au gel du point d'indice des fonctionnaires et d'une tentative pour tenter de rapprocher leurs vues sur la négociation sur la modernisation du dialogue social qu'elles abordent différemment. Elles pourraient toutefois afficher leur détermination commune à défendre le Code du travail et les 35 heures après les dernières déclarations de Pierre Gattaz, le président du Medef, dans lesquelles elles ont vu l'une et l'autre des "provocations"...
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Lu sur Questions Sociales
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TITRES DE L'ÉCONOMIE |
Les Echos : Air France : pourquoi les pilotes ont capitulé |
Le Figaro Economie : Air France sort exsangue de la grève |
The Wall Street Journal : Répression dure à Hongkong |
Financial Times : Bruxelles accuse l'Etat Irlandais de fournir une aide publique illégale à Apple |
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