2000 greffiers manifestent pour leurs salaires et contre les projets gouvernementaux de réforme de la justice
Mardi 29 avril, près de deux mille greffiers en grève venus de toute la France ont manifesté à Paris à l’appel des quatre principaux syndicats et avec le soutien des deux plus importants syndicats de magistrats. Des rassemblements se sont également tenus dans les régions.
Le mouvement, le premier depuis quatorze ans, avait commencé à Agen en février et des greffiers se sont ensuite rassemblés à tour de rôle sur les marches des tribunaux de province à l’heure du déjeuner.
Le mécontentement est au départ lié à une proposition de la ministre de la Justice, Christine Taubira. Elle prévoit de créer des «greffiers juridictionnels » chargés de fonctions actuellement attribuées aux juges, en particulier les divorces par consentement mutuel, ce qui permettrait aussi de recruter moins de magistrats.
Les greffiers font remarquer que souvent ils exercent déjà des tâches supplémentaires et ils exigent donc une revalorisation de leurs salaires. Ils veulent passer de la catégorie B à la catégorie A. Aujourd’hui, les 9200 greffiers débutent à 1500 euros nets par moi tandis que 1800 agents de catégorie C font le même travail tout en débutant en dessous du SMIC.
Les greffiers ont également exprimé leur mécontentement face à la dégradation de leurs conditions de travail et au manque de moyens.
Ils s’élèvent aussi contre la proposition de créer un tribunal unique de première instance qui regrouperait plusieurs juridictions et entraînerait la suppression des petits tribunaux.
Ils s’élèvent aussi contre la proposition de créer un tribunal unique de première instance qui regrouperait plusieurs juridictions et entraînerait la suppression des petits tribunaux.
Le secteur de la justice est censé être épargné par les économies de 50 milliards d’euros décidées par le gouvernement.
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