L'ex-otage Georges Vandenbeusch de retour en France
Reuters – il y a 48 minutes mercredi 1 er janvier 2014Reuters/Reuters - Le prêtre français Georges Vandenbeusch accueilli par François Hollande à sa descente d'avion à Villacoublay, près de Paris. L'ex-otage avait été kidnappé le 13 novembre dans sa paroisse
PARIS
(Reuters) - L'ex-otage français Georges Vandenbeusch, libéré après un mois et
demi de captivité dans la brousse au Nigeria, a regagné mercredi la France où
il a été accueilli par François Hollande qui a salué son "courage" et
son "abnégation".
Le prêtre, qui avait
été enlevé le 13 novembre dernier dans sa paroisse de Nguetchewe, dans le nord
du Cameroun, a dit ne pas "penser" qu'une rançon ait été versée en
contrepartie de sa libération.
A l'instar des
autorités françaises, il a remercié le président camerounais Paul Biya pour son
rôle décisif dans des tractations qui duraient depuis plus d'un mois.
Laurent Fabius, qui a
pris en charge le religieux à Yaoundé mardi, a assuré que les discussions
n'avaient pas été d'ordre financier.
Le Falcon transportant
le chef de la diplomatie française et le père Vandenbeusch s'est posé mercredi
à 06h40 sur la base aérienne de Villacoublay, près de Paris.é
Le prêtre a été
accueilli à sa descente de l'appareil par François Hollande, qui avait annoncé
sa libération mardi matin.
Lors d'une brève
déclaration sur le tarmac, le président a salué "le courage, la lucidité
et l'abnégation du père Georges qui a tenu à être fidèle à ses convictions, à
sa religion, et capable d'endurer une détention".
"Je veux
également souligner combien il a toujours été ouvert pour écouter, comprendre,
et tout faire pour favoriser sa propre libération", a-t-il ajouté,
demandant aux familles et proches des six autres Français encore retenus en
otages au Mali et en Syrie de faire preuve de compréhension et de patience.
"SOUS UN ARBRE,
SANS RIEN FAIRE"
La France a pour
position officielle de ne pas verser de rançon aux ravisseurs présumés de ses
ressortissants dans le monde.
"En ce qui
concerne les otages, il faut de la détermination et de la discrétion", a
souligné le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, sur RTL.
François Hollande a
appelé à la prudence dans les zones à risque. "Cela vaut pour les prêtres
ou pour tous ceux qui ont une mission à accomplir, et cela vaut aussi pour des
ressortissants qui peuvent un moment se déplacer".
Le père Vandenbeusch,
qui est apparu détendu et souriant, a dit "mesurer" ce qu'endurent ou
ont enduré les otages "qui le sont restés très longtemps" et ceux qui
le sont encore.
Après un bilan médical
satisfaisant à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce, à Paris, le prêtre s'est
rendu à l'Evêché de Nanterre (Hauts-de-Seine), son diocèse.
Il s'est brièvement
exprimé sur les conditions de sa captivité devant la presse, soulignant que ses
ravisseurs n'avaient jamais été agressifs à son égard.
"J'étais dans la
brousse, sous un arbre, sans rien faire. (...) On s'emmerde terriblement",
a-t-il raconté.
Ses ravisseurs, a-t-il
poursuivi, "s'excusaient, ils essayaient de voir ce qu'ils pouvaient
faire, mais ils étaient souvent à côté de la plaque car ils ne comprenaient pas
l'anglais et on n'a pas la même culture sur plein de choses".
Le prêtre a appris sa
libération "une demi-heure avant de partir" de son lieu de détention.
"Je vais
reprendre pied, célébrer la messe un peu, lire la Bible parce que je n'ai rien
lu du tout pendant un mois et demi", a-t-il confié.
Parti au Cameroun en
2011, le père Vandenbeusch avait auparavant officié neuf ans dans la paroisse
Saint-Jean-Baptiste de Sceaux (Hauts-de-Seine).
Sophie Louet
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