Mory Ducros : le gouvernement entérine les 3000 suppressions d’emplois
Mory Ducros, numéro deux du transport en France, a été placé en redressement judiciaire en novembre 2013. Son principal actionnaire, le groupe Arcole, a proposé une reprise qui, après quelques modifications, prévoyait finalement mercredi 29 janvier de conserver 50 agences sur 85 et 2210 emplois sur 5000, le groupe versant une somme globale de 21 millions d’euros aux salariés licenciés, soit 7000 euros par salarié en plus de l’indemnité légale.
Ces propositions ont suscité un vif mécontentement. Débrayages et blocages de sites se sont multipliés, les fédérations syndicales ont apporté leur soutien sans appeler à la grève. Le groupe Arcole a menacé de retirer son offre, exigeant que cesse toute mobilisation d’ici le 31 janvier, date à laquelle le tribunal de commerce doit se prononcer.
De son côté, Arnaud Montebourg, se rendant mercredi dans l’un des sites bloqués par les grévistes, encourageait les salariés à faire preuve de «prudence» et à réfléchir au «risque très sérieux» de se retrouver avec 5000 licenciements.
Après une rencontre entre le patron d’Arcole et le Premier ministre, des négociations ont eu lieu tard dans la nuit de mercredi à jeudi. Un communiqué des ministres concernés annonce qu’un accord aurait été trouvé avec des organisations syndicales. Les fermetures de sites et les 3000 suppressions d’emplois seraient maintenues. Le groupe verserait 30 millions d’euros aux salariés licenciés au lieu des 21 initialement prévus. Le comité d’entreprise réuni ce jeudi examinera ce projet d’accord
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