La bataille du salaire minimal aux Etats-Unis |
"Donnez une augmentation à l'Amérique !": le président Barack Obama est reparti à l'offensive mardi pour obtenir une hausse du salaire minimal aux Etats-Unis, augurant d'une nouvelle et difficile bataille avec les républicains au Congrès. "Cela aidera les familles, cela donnera aux ménages plus d'argent pour consommer et cela n'impliquera aucun nouveau programme bureaucratique", a-t-il argumenté dans sondiscours sur l'état de l'Union. Il y a tout juste un an, M. Obama avait, sans succès, appelé à porter le salaire minimal fédéral de 7,25 dollars de l'heure — son niveau depuis 2009 — à 9 dollars. Le président américain est allé encore plus loin mardi en endossant une proposition de loi de deux élus démocrates, envisageant un relèvement à 10,10 dollars qui marquerait une hausse de près de 40 %. Le président américain a d'ailleurs annoncé qu'il prendrait "dans les prochaines semaines" un décret portant le salaire minimal à ce nouveau seuil pour les salariés des entreprises en contrat avec l'Etat fédéral. Plus généralement, M. Obama a assuré que chacun"devait avoir l'opportunité qu'il mérite" à l'heure où le taux de chômage américain est retombé à son plus bas niveau depuis plus de cinq ans (6,7 % en décembre) et où la croissance américaine s'est encore accélérée (4,1 % en rythme annualisé au troisième trimestre dernier). Le futur décret présidentiel, qui ne s'appliquera qu'aux futurs contrats, pourrait profiter au final à plusieurs centaines de milliers de salariés, selon certaines estimations, mais laisserait de côté un grand nombre des quelque 3,6 millions d'Américains payés actuellement 7,25 dollars de l'heure. |
Le président Obama l'a lui-même reconnu mardi : "Pour atteindre des millions d'autres, le Congrès doit être de la partie." Profondément hostiles à cette mesure, les républicains, majoritaires dans une des deux chambres du Congrès, ne semblent toutefois pas prêts à faire le moindre cadeau au président américain, spécialement en cette année d'élections législatives. L'opinion américaine semble, elle, prête à franchir le pas. Selon un sondage réalisé en juillet dernier, 80 % des Américains interrogés se déclaraient en faveur d'une augmentation du salaire minimal à 10,10 dollars. |
|
Mory Ducros : offre de reprise d'Arcole |
Arcole Industries a déposé dans la nuit de mardi à mercredi son offre de reprise pour le transporteur de colis en difficulté Mory Ducros, après avoir menacé de la retirer, au terme d'une nouvelle réunion marathon à Bercy, selon le ministère du redressement productif et les syndicats. Le principal actionnaire de Mory Ducros a légèrement amélioré sa proposition, qui portait jusqu'à présent sur 48 agences reprises (sur environ 85) et 2 150 emplois sur plus de 5 000. Il y a ajouté la reprise partielle des agences de Saint-Quentin (Aisne) et de Bourges (Cher) soit 60 salariés supplémentaires, selon ces sources. |
"Arcole a déposé son offre, on échappe à une liquidation judiciaire dès demain [mercredi] matin", a commenté Fabian Tosolini, porte-parole de la CFDT-Transports, mais l'actionnaire "a maintenu les clauses suspensives, l'offre reste donc fragile", a-t-il ajouté. L'une de ces clauses est l'absence de mobilisation sociale d'ici au 31 janvier. |
|
Rebond de la livre turque après l'intervention de la banque centrale |
La banque centrale turque a décidé mardi soir de procéder à une hausse significative de ses taux d'intérêt attendue par les marchés pour endiguer la chute continue de la livre, contre l'avis du premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, hostile à cette mesure. Lors d'une réunion d'urgence de son comité de politique monétaire, l'institution financière a procédé à un changement complet de stratégie et annoncé une augmentation de son taux au jour le jour, qui passe de 7,75 % à 12 %, et de son taux hebdomadaire repo, poussé de 4,4 % à 10 %. La livre turque (LT) a spectaculairement rebondi mercredi matin en repassant sous les barres des 2,20 LT pour un dollar et des 3 LT pour 1 euro dans la foulée de la décision attendue. |
Depuis la mi-2013, la livre a perdu plus de 30 %. Frappée comme les monnaies des autres pays émergents par le resserrement de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed), elle subit de plein fouet depuis plus d'un mois les effets de la crise politique causée par le scandale de corruption qui éclabousse le régime islamo-conservateur, au pouvoir depuis 2002. Le FMI a récusé mardi tout mouvement de "panique" lié aux pays émergents à l'heure où plusieurs d'entre eux (Argentine, Turquie, Inde…) ont vu leur monnaie dégringoler sur fond de défiance accrue des investisseurs. |
|
Toyota produit deux fois plus que Nissan, les deux battent des records ! |
Le constructeur d'automobiles japonais Nissan a annoncé mercredi avoir écoulé 5,1 millions de véhicules en 2013 (+ 3,3 % sur un an), ce qui permet à son alliance avec le français Renault d'établir un record avec 8,3 millions d'unités vendues (+ 2 %) et de conserver sa 4e place mondiale. Avec les 2,63 millions de véhicules vendus annoncés récemment par Renault (marques Renault, Dacia et Renault Samsung Motors confondues), plus les 535 000 du russe Avtovaz — le constructeur des Lada en cours d'absorption par Renault-Nissan —, l'alliance franco-japonaise totalise pour l'an dernier 8,27 millions de véhicules. |
Le premier constructeur mondial d'automobiles, le japonais Toyota, a annoncé mercredi avoir produit plus de 10 millions de véhicules l'an passé, du jamais-vu dans l'histoire du secteur. Le géant basé à Nagoya a assemblé un total de 10,12 millions de véhicules l'an passé, soit 2,1 % de plus qu'en 2012. Ce total comprend l'ensemble des marques du groupe (Toyota, minivéhicules Daihatsu, poids lourds Hino et voitures de luxe Lexus) produites par ses usines du monde entier. |
TEXTOS |
Transport :VietJetAir, première compagnie aérienne privée vietnamienne, va finaliser le mois prochain une commande de 62 Airbus, avec une option sur trente autres appareils. En septembre, VietJetAir et Airbus avaient signé un mémorandum d'accord qui prévoyait l'achat de 62 appareils A320, pour une valeur catalogue de 6,1 milliards de dollars.
Corée du Sud : la balance des comptes courants a enregistré en 2013 un excédent record de 70,7 milliards de dollars (51,7 milliards d'euros) à la faveur de solides exportations, a annoncé mercredi la banque centrale.
AT&T : l'opérateur américain de téléphonie, qui vient de mettre fin aux rumeurs de fusion avec le britannique Vodafone, a plus que doublé son bénéfice en 2013 à 18,2 milliards de dollars. Nintendo : le pionnier japonais des jeux vidéo a annoncé mercredi une chute de 30 % de son profit net au terme des neuf premiers mois de l'année comptable. Le père de Mario, Pikachu et Zelda est resté dans le rouge sur le plan opérationnel et ne doit son profit net qu'à des gains liés aux fluctuations des monnaies, tandis que ses consoles et jeux ont été victimes de méventes.
|
Yahoo! : la patronne de Yahoo!, Marissa Mayer, n'a toujours pas réussi sa mission visant à relancer la croissance du groupe Internet américain, dont le chiffre d'affaires et les recettes publicitaires ont continué de reculer l'an dernier. Selon des résultats publiés mardi, le chiffre d'affaires du groupe a baissé de 6 %, tant sur l'ensemble de l'année 2013 qu'au quatrième trimestre, à respectivement 4,7 milliards et 1,3 milliard de dollars.
Pfizer : le laboratoire pharmaceutique américain a fait mieux que prévu en 2013, en dépit de la perte de son exclusivité sur des médicaments vedettes, comme le Lipitor ou le Viagra, qui érode ses ventes et l'oblige à intensifier ses efforts de recherche. Le groupe a connu un bond de 51 % de son bénéfice net annuel, à 22 milliards de dollars.
Bourses : l'association de défense de la place financière parisienne Paris Europlace se montre virulente à l'encontre du projet de réforme bancaire que doit présenter mercredi Bruxelles, le jugeant néfaste pour la compétitivité du secteur.
Russie : la croissance de l'économie a nettement ralenti en 2013 et s'est établie à 1,4 %, comme l'avait prévu le gouvernement, a indiqué mercredi le ministre du développement économique, Alexeï Oulioukaëv.
|
|
|
|
129 milliards de dollars |
Ce montant représente un dixième des dépenses mondiales pour l'école primaire, qui se perd dans une éducation de mauvaise qualité, déplore mercredi l'Unesco dans un rapport, prônant que les"meilleurs enseignants" soient affectés aux élèves qui en ont le plus besoin. "Au cours des dix années écoulées, les personnes vivant dans les groupes les plus marginalisés ont continué à être privées de chances d'éducation. Bien que nous soyons dans la dernière ligne droite", il n'est "pas trop tard pour donner un coup d'accélérateur", selon le document. Dans les pays pauvres, "un jeune sur quatre est incapable de lire une seule phrase". "En Afrique de l'Ouest, peu d'enfants acquièrent les bases", c'est aussi le cas pour un tiers des jeunes femmes en Asie du Sud et de l'Ouest. Plus de la moitié du corps enseignant est constituée d'"enseignants vacataires" ayant "un salaire médiocre et peu de formation officielle", relève le rapport. Quelque 250 millions d'enfants à travers le monde "n'apprennent pas les bases". En 2011, il y avait 57 millions d'enfants non scolarisés, la moitié dans des pays touchés par des conflits. Et même dans les pays à revenus élevés, "les systèmes éducatifs ne parviennent pas à répondre aux besoins de minorités importantes". En France,"moins de 60 % des immigrés ont atteint le niveau minimum en lecture". Selon le rapport, "une éducation équitable et de qualité pour tous peut générer de grandes retombées économiques, en faisant croître le produit intérieur brut par habitant d'un pays de 23 % sur quarante ans". |
|
|
|
|
BLOG |
Le Pacte de Responsabilité va accroitre l'endettement de la France au-delà de 100 % du PIB à l'horizon 2015
|
Il n'est pas simple de chiffrer l'impact des mesures annoncées par le Président Francois Hollande lors de sa dernière conference de presse. Le « pas dans la bonne direction » rapproche-t-il la France du précipice du cercle vicieux de l'endettement ?
Les coûts à assumer
Parmi les mesures annoncées, certaines auront un cout supplémentaire pour le budget de l'Etat et devront de ce fait être financées par l'emprunt. On comprend mal comment le Ministre des Finances, Pierre Moscovici, peut prétendre que les objectifs de baisse du déficit budgétaire à 3 % en 2015 ne seront pas affectés. On notera au passage qu'il ne dit ni comment ni pourquoi.
C'est cette langue de bois qui mine la crédibilité d'un gouvernement. Lorsqu'une crise grave de confiance dans le gouvernement et les institutions s'est établie, chaque promesse, chaque annonce, doit être suivie d'une explication crédible.
Quelle sera la contrepartie de la baisse de 35 milliards des contributions familiales d'ici à 2017? Si ce sont les entreprises, l'impact sur l'emploi sera nul. Si ce sont les travailleurs, le pouvoir d'achat s'érodera encore plus. La baisse des impôts des ménages sera une charge.
Diminuer les couts reste un objectif louable : il a cependant été annonce sans aucune réalisation substantielle. Christian Noyer, le gouverneur de la Banque de France, se montre "confiant": "si ces décisions sont mises en oeuvre rapidement, il y aura de l'investissement, de l'embauche... Il faut le surveiller
L'endettement gonflera
Si c'est l'Etat, l'endettement s'accroîtra. Moody's prévoit une augmentation de 90,2 en 2012 à 95 % du PIB et il semble qu'il ait fallu la convaincre de ne pas diminuer la note de la France en plein pacte de responsabilité. Elle maintient son appréciation de perspectives négatives.
Comme les prévisions de déficit budgétaire se sont toutes avérées fausses, et ce depuis des années, il est difficile, en l'absence d'une croissance réelle, d'espérer une amélioration de la situation financière de la France.
L'augmentation de 50 % ou 600 milliards d'euros de l'endettement de l'ère Sarkozy ne permet pas à la France de continuer à augmenter sa dette. La limite est atteinte et un endettement accru n'est plus possible aux taux actuels.
L'emploi et les entreprises
La reconnaissance que ce sont les entreprises qui créent les emplois, et non les gouvernements, a le mérite du réalisme...
|
Lu sur Démystifier la finance
|
TITRES DE L'ÉCONOMIE |
Les Echos : Fiscalité des entreprises : les clefs d'un chantier miné |
Le Figaro économie : Assises de la fiscalité. La chasse aux impôts inutiles est ouverte |
The Wall Street Journal : Les banques européennes montrent des signes de reprise |
Financial Times : Les banques centrales des pays émergents tentent d'enrayer la chute de leurs monnaies |
|
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire