USA : la Fed maintient le cap, les Bourses reculent |
La Réserve fédérale américaine (Fed) a décidé mercredi de poursuivre comme attendu une réduction limitée de son soutien monétaire à l'économie des Etats-Unis et de maintenir les taux d'intérêt inchangés proches de zéro. La Fed, qui estime que la croissance de l'économie américaine s'est "accélérée", réduira de 10 milliards de dollars ses achats d'actifs mensuels à partir de février en les portant à 65 milliards de dollars, selon un communiqué. A l'issue de deux jours de réunion à Washington de son comité de politique monétaire (FOMC), présidé pour la dernière fois par Ben Bernanke, la Fed a précisé qu'elle réduisait à 30 milliards de dollars (au lieu de 35) ses achats de titres adossés à des créances hypothécaires et à 35 milliards (au lieu de 40) ses achats de bons du Trésor. Ces injections de liquidités auxquelles elle procède depuis 16 mois visent à soutenir la reprise, en influant sur les taux à la baisse pour favoriser l'investissement et l'emploi. Après une première baisse de dix milliards décidée en décembre, la Banque centrale précise que cette réduction d'achats d'actifs se poursuivra "par étapes mesurées au cours des prochaines réunions" si le marché de l'emploi s'améliore et que l'inflation se rapproche de son objectif de 2 % sur un an. Elle se situait à 0,9 % en novembre, selon l'indice PCE. "Comme on le suggérait, la réduction du soutien monétaire semble quasiment en autopilote au rythme de 10 milliards de dollars par réunion du comité", résumait Jim O'Sullivan de High Frequency Economics. Les taux directeurs, proches de zéro depuis fin 2008, demeurent à ce niveau, confirme encore la Fed dans le communiqué en promettant comme en décembre qu'ils le resteront "bien après" que le chômage aura décliné sous 6,5 %, "surtout" si l'inflation demeure en dessous de l'objectif à long terme de 2 %. |
Les Bourses asiatiques chutaient jeudi matin au lendemain de la décision de la Fed, la place de Tokyo clôturant notamment en baisse de 2,45 %. Les Bourses européennes ont ouvert dans le rouge. La politique dite d'"assouplissement quantitatif" (QE), consistant à alimenter les marchés de liquidités peu coûteuses, a eu pour effet ces dernières années de favoriser les flux de capitaux vers les marchés émergents. Sa réduction progressive déstabilise donc les pays jugés les plus fragiles en provoquant un repli sur les actifs financiers considérés comme moins risqués. L'Inde a pour l'instant échappé aux turbulences qui ont touché le Brésil, l'Argentine, la Turquie et l'Afrique du Sud mais les autorités locales assurent rester vigilantes. |
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Facebook dépasse les attentes |
Le réseau social en ligne Facebook a fait mieux que prévu sur l'année 2013, où son bénéfice net a bondi à 1,5 milliard de dollars sur fond d'accélération de la croissance de ses revenus, notamment dans la publicité mobile. Selon des résultats publiés mercredi, le bénéfice net du quatrième trimestre a été multiplié par huit à 523 millions de dollars, et le bénéfice par action, qui fait référence à Wall Street, a dépassé de 4 cents la prévision moyenne des analystes à 31 cents. Les recettes publicitaires, qui représentent le gros des revenus du groupe, se sont envolées de 76 % sur les trois derniers mois de l'année, à 2,34 milliards de dollars. La part représentée par la publicité mobile, un chiffre suivi de très près par le marché, a continué d'augmenter, à 53 % après 49 % au troisième trimestre. |
Même si son rythme de croissance ralentit, le nombre d'utilisateurs du premier réseau social mondial a continué à augmenter au quatrième trimestre. Facebook revendiquait fin décembre 1,23 milliard d'utilisateurs actifs mensuellement (contre 1,19 milliard trois mois plus tôt). Parmi eux, 556 millions se connectent tous les jours, un nombre en hausse de 49 % sur un an et également susceptible de rassurer ceux qui craignent une lassitude et une baisse de l'engagement des membres du réseau. "C'était une super-fin d'année pour Facebook", a commenté le PDG, Mark Zuckerberg, qui a fondé le groupe il y a presque 10 ans. |
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Recul industriel chinois |
Le secteur manufacturier chinois a diminué ce mois-ci pour la première fois en un an et demi, a confirmé jeudi une enquête auprès de directeurs d'achats. L'enquête HSBC soutient une version préliminaire publiée plus tôt ce mois qui ravive les craintes concernant un ralentissement de la deuxième économie mondiale. L'indice PMI d'HSBC "a signalé une détérioration de la conjoncture économique" de l'énorme industrie manufacturière de la Chine, avec une faiblesse de la production industrielle et des nouvelles affaires, a déclaré HSBC. (Lire) |
Les plus récentes données mettent en lumière les défis de Pékin qui essaie de recentrer l'économie, qui a progressé de 7,7 % l'année dernière. |
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Des chanteurs très bien payés |
Mylène Farmer a été la chanteuse française la mieux payée en 2013 avec des revenus estimés à 4,7 millions d'euros l'an dernier, selon le palmarès annuel publié jeudi dans le magazineChallenges. Les 39 concerts de la tournée "Timeless" débutée en septembre dernier ont attiré 420 000 spectateurs. L'album live de cette tournée, publié pour les fêtes de Noël, s'est écoulé à 200 000 exemplaires en un mois, souligne le magazine dans son classement établi avec le cabinet Weave. Deuxième du classement, Maître Gims a engrangé 3,1 millions d'euros en 2013. Le rappeur, également membre du collectif Sexion d'assaut, a connu le succès grâce à son premier album solo "Subliminal" (troisième meilleure vente de l'année, avec plus de 500 000 exemplaires). |
Johnny Hallyday prend la troisième place du classement, avec 3 millions d'euros, issus notamment des CD et DVD tirés des deux concerts donnés à Paris pour ses 70 ans le 15 juin. |
TEXTOS |
Philippines : des responsables philippins ont indiqué que l'économie du pays avait augmenté de 7,2 % en 2013, malgré les ravages causés par le supertyphon Haiyan et un tremblement de terre dans les trois derniers mois de l'année.
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Mory Ducros : le plan social pour les quelque 3 000 salariés de Mory Ducros qui ne seront pas repris a été amélioré, passant de 21 à 30 millions d'euros, a annoncé jeudi le gouvernement, estimant que les conditions d'une fin de conflit dans les agences étaient"réunies" (lire).
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+ 30 % |
C'est le bond des exportations françaises d'armements en 2013 par rapport à 2012, avec 6,3 milliards d'euros de prises de commandes, grâce notamment à d'importants contrats conclus au Moyen-Orient, a indiqué mercredi le ministère de la défense. En 2012, année plutôt terne pour le secteur, les prises de commandes s'étaient élevées à 4,8 milliards d'euros, contre 6,5 milliards un an plus tôt. 2013 a en revanche été marquée par "un retour significatif des contrats majeurs", avec huit contrats d'environ 200 millions d'euros, contre trois seulement l'année précédente. Des résultats préliminaires que le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, doit présenter jeudi à Brest, lors de la remise par les chantiers navals DCNS d'une frégate multimissions (Fremm) à la marine royale marocaine. Dans un contexte politique favorable, en raison des tensions entre le puissant concurrent américain et ses alliés dans le Golfe, Paris espère "faire au moins aussi bien en 2014" et conforter sa position de quatrième exportateur d'armes mondial, derrière les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la Russie. Géographiquement, la France a fait en 2013 un retour en force sur le marché moyen-oriental, qui a représenté 40 % du total de ses exportations. |
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Décroissante, pirate ou séduisante : quels sont les nouveaux visages de la consommation ?
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L'ObSoCo avait réuni dans son cercle, mardi 21 janvier 2014, à l'Université Paris-Diderot un ensemble d'économistes renommés afin d'échanger sur la fin d'une société de consommation. Le lieu idéal pour assister à la juxtaposition de grilles de lecture et de controverses sur la transition en marche. Voilà donc un petit panorama de différents visages que le monde académique donne à la consommation d'aujourd'hui.
Les nouveaux modes de consommation sont-ils issus de la crise ou reflètent-ils une tendance de fond ? Pour Robert Rochefort, la période actuelle n'est pas sans rappeler le début des années 1990, vécu à l'époque comme la fin de la société de consommation (son premier livre, La Société des consommateurs, est sorti en 1995). « Aujourd'hui, nous vivons une période similaire », affirme l'ancien directeur du CREDOC en rappelant que les Français veulent consommer mieux : « Consommer mieux veut dire consommer autrement, avec des produits qui durent plus longtemps, qui sont meilleurs pour la santé, pour l'environnement. On emprunte des objets pour leur fonction d'usage, on scrute l'origine géographique, on favorise le bio, on pratique le vélo partage, le covoiturage, le couchsurfing », précise-t-il.
Mais à la différence des années 1990 (on se souvient de la grogne altermondialiste de l'époque et des mouvements d'ONG contre les négociations de l'OMC à Seattle), la critique du système s'accompagne d'un désir de changement de l'intérieur du système, « et c'est la première fois que cela s'exprime ainsi , souligne l'économiste, par ailleurs vice président du Modem et député européen. Nous ne sommes plus dans l'opposition, mais dans une critique vive qui cherche de manière systémique et pragmatique de nouvelles combinaisons, avec une façon de participer à l'intérieur même du système à une manière de le transformer ».
Une consommation qui déraille
Dominique Roux, professeur de marketing à Paris-Sud, avoue pour sa part « avoir fait le trottoir »pour voir de plus près ce que les pratiques de glanage et la consommation d'occasion révèlent sur notre rapport à la consommation...
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Lu sur Même pas mal !
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TITRES DE L'ÉCONOMIE |
Les Echos : La reprise de l'économie américaine s'accélère |
Le Figaro économie : Chrysler, le pari américain de Fiat |
The Wall Street Journal : Les banques centrales échouent à enrayer la chute des monnaies des pays émergents |
Financial Times : Les ventes des monnaies des pays émergents continuent malgré les hausses des taux d'intérêt par les banques centrales |
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