Libor : un régulateur attaque13 banques, dont SocGen |
Un régulateur du secteur financier américain, la National Credit Union Administration (NCUA), a annoncé qu'il avait attaqué en justice treize banques internationales, dont la française Société générale (SocGen) et les suisses UBS et Credit Suisse, en les accusant de manipulation du taux Libor. La NCUA, qui supervise le secteur des caisses d'épargne aux Etats-Unis, entend ainsi récupérer une partie des sommes perdues du fait de ces manipulations par cinq établissements qu'elle supervisait et qui ont fait faillite depuis. La plainte, pour violation des lois anti-trusts fédérales et régionales, a été déposée auprès d'une cour du Kansas (centre du pays). "C'est de notre responsabilité de récupérer de l'argent par tous les moyens possibles à ceux qui ont causé des milliards de pertes aux caisses d'épargne", a souligné la présidente de la NCUA, Debbie Matz."Certaines sociétés manipulaient les taux d'intérêt internationaux de telle manière qu'ils ont coûté aux cinq [caisses d'épargne faillies] des millions de dollars", a relevé Mme Matz, qui s'est dite déterminée à les rendre "responsables de leurs actions". La NCUA souligne qu'une quarantaine de procédures ont été engagées dans le monde contre les banques chargées de déterminer le cours du Libor, un taux d'intérêt à très court terme appliqué aux prêts que les banques se font entre elles. A ce jour, des amendes d'un montant total d'environ 2,5 mds de $ ont été appliquées à trois des principaux acteurs de ce marché : UBS, Royal Bank of Scotland et Barclays. Outre ces trois établissements, SocGen, UBS et Crédit Suisse, la NCUA a attaqué JPMorgan Chase, Lloyds Banking Group, WestLB, Raiffensen Bank, Norinchukin Bank, Bank of Tokyo Mitsubishi UFJ et Banque royale du Canada. La NCUA a également annoncé lundi soir qu'elle attaquait en justice Morgan Stanley et huit autres banques internationales pour avoir vendu pour 2,4 mds de $ de produits financiers pourris. (Lire) |
JPMorgan Chase n'a pas réussi à conclure un accord avec la justice américaine quant à des poursuites sur la vente de crédits immobiliers à risque ("subprimes") et va faire face à un procès au civil, affirme lundi le "Wall Street Journal". L'enquête porte sur la vente de titres hypothécaires entre 2005 et 2007, appuyés sur des crédits immobiliers à risques. Le désaccord avec le département de la justice porte sur le montant de l'amende que pourrait encourir la banque, affirme le "Wall Street Journal". Les crédits à risques dit "subprimes", parce que souscrits par des emprunteurs insolvables, sont à l'origine de l'éclatement de la bulle immobilière qui a provoqué la crise financière de 2007-2008 et plongé les Etats-Unis dans la récession. |
|
Chrysler : le retour en Bourse s'accélère |
Le constructeur automobile américain, contrôlé par le groupe italien Fiat, a lancé officiellement lundi la procédure qui pourrait conduire à son retour à la Bourse après quinze ans d'absence.Chrysler a publié lundi soir une version préliminaire de son document d'introduction en Bourse (S-1), consultable sur le site du gendarme boursier américain (SEC). Ce document évoque un montant maximum pour l'opération de 100 millions de dollars, mais précise que cette estimation vaut "seulement pour le calcul des frais d'enregistrement". Chrysler affirme pour sa part que "le nombre d'actions qui sera proposé et la fourchette de prix n'ont pas encore été déterminés". La date de l'opération n'est pas non plus fixée. Sergio Marchionne, le patron de Fiat et Chrysler, avait toutefois estimé il y a une dizaine de jours que l'entrée en Bourse était "possible d'ici à la fin de l'année mais plus probable au premier trimestre 2014". |
Les titres mis en Bourse seraient vendus par le fonds de pension Veba, du syndicat de l'automobile UAW, qui détient les 41,5 % du capital de Chrysler que Fiat ne contrôle pas encore, indique Chrysler, rappelant toutefois que la réalisation de l'opération n'est pas certaine. Veba ne souhaite pas conserver ses parts à long terme, et Fiat ne cache pas son intérêt pour les racheter. Mais les deux actionnaires n'arrivent pas à se mettre d'accord sur le prix : d'après des chiffres cités récemment par le "Financial Times", Fiat évalue la totalité de Chrysler à 4,2 milliards de dollars et Veba à 10,3 milliards. |
|
Bettencourt : instruction et mises en examen validées |
La cour d'appel de Bordeaux a rejeté mardi l'essentiel des requêtes en nullité présentées par la défense dans le volet de l'affaire Bettencourt concernant les abus de faiblesse au détriment de Liliane Bettencourt, volet dans lequel Nicolas Sarkozy reste donc mis en examen, a annoncé l'avocat d'une des parties civiles, Nicolas Huc-Morel. Il a ajouté que la chambre de l'instruction avait notamment validé l'expertise médicale de l'héritière de L'Oréal, au cœur du dossier et sur laquelle reposent en grande partie les douze mises en examen dans ce dossier, y compris celle de l'ancien chef de l'Etat, soupçonné d'avoir profité des largesses de la milliardaire au profit de sa campagne de 2007. La cour a uniquement invalidé des écoutes de conversations entre Patrice de Maistre, ex-gestionnaire de fortune de Mme Bettencourt, et son avocate, et des procès-verbaux de garde à vue de Carlos Cassina Vejarano, ancien gestionnaire de l'île seychelloise d'Arros ayant appartenu à la milliardaire. (Lire) |
Techniquement, les juges chargés de l'affaire peuvent désormais rendre leur ordonnance de règlement, c'est-à-dire indiquer quelles personnes parmi celles mises en examen doivent bénéficier d'un non-lieu et lesquelles doivent être renvoyées en correctionnelle, bien qu'ils doivent auparavant prendre le temps de lire l'arrêt de la cour d'appel de 115 pages. |
|
Face au luxe, les Européens commencent à déchanter |
"C'est la thèse développée par Rémy Oudghiri, directeur du département Tendances et prospectives de l'institut Ipsos, à la lumière d'uneenquête effectuée auprès d'un échantillon de cinq mille personnes. Les conclusions de cet Observatoire des clientèles du luxe d'Ipsos, rendues publiques mardi 24 septembre, ont de quoi semer le doute chez les géants du secteur - LVMH, Kering, Richemont, Chanel ou Rolex. Le chercheur laisse entendre que le luxe européen a de fortes chances d'être un jour populaire partout dans le monde sauf en Europe - là où pourtant il est fabriqué", explique Nicole Vulser dans un article paru ce mardi dans le cahier éco duMonde. |
"Par rapport à la dernière enquête de 2007, réalisée aussi auprès de classes moyennes et supérieures, 'de plus en plus d'Européens constatent que l'univers du luxe leur est aujourd'hui devenu inaccessible'"... Lire la suite dans l'édition du quotidien datée mercredi. |
TEXTOS |
Santé : la Grande-Bretagne s'apprête à faire don de 1,6 milliard de $ (1,2 milliard d'€) au Fonds mondial qui lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme sur les trois prochaines années, a déclaré mardi la ministre du développement internationalbritannique, Justine Greening.
Immobilier : sur trois mois et en données corrigées des variations saisonnières, le nombre de permis de construire a reculé de 10,2 % par rapport aux trois mois précédents, et celui des logements commencés de 1,9 %.
Asie : la Chine a annoncé interdire l'exportation vers la Corée du Nord de tous les matériels et technologies qui pourraient servir à la confection de missiles et d'armes nucléaires, chimiques ou biologiques, selon la liste de 236 pages rendue publique lundi par le ministère du commerce et trois autres administrations d'Etat chinoises. Cette mesure s'inscrit dans"la mise en œuvre des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU"interdisant la fourniture d'armement au régime de Pyongyang, ont expliqué ces administrations.
|
Finlande : le chômage est resté stable en août, à 7,1 %, demeurant ainsi à son niveau plus bas depuis juin 2012, selon l'institut statistique national. La Finlande a affiché une croissance de 0,2 % au 2e trimestre, mais le pays a été en récession en 2012 (- 0,8 % de son PIB). Le gouvernement prévoit en 2013 une nouvelle contraction du PIB, de 0,5 %.
Banque : Citigroup a annoncé lundi environ un millier de réductions nettes d'emplois dans ses activités hypothécaires, dans le sillage d'autres banques US et sur fond de baisse de la demande de prêts.
|
|
|
|
"Les questions qui se posent sont les suivantes : comment consolider le retour de la croissance en Europe? Comment éviter toute nouvelle crise financière ?" "Il ne faut plus attendre. Il faut tout de suite réaliser l'union bancaire." |
Jean-Marc Ayrault félicite Angela Merkel, réélue chancelière, mais l'attend à propos de l'union bancaire, dans une interview publiée mardi dansSud-Ouest. Pour éviter le développement des"partis populistes" en Europe, il faut aussi, selon lui, apporter des "réponses concrètes" sur le dumping social et la "concurrence déloyale". "La question de la création d'un salaire minimum est posée sérieusement", fait valoir M. Ayrault. "Cela est attendu chez nous aussi bien par les salariés que par les chefs d'entreprise", ajoute-t-il. S'agissant de la France, Jean-Marc Ayrault écarte tout recours à une CSG progressive dans le budget 2014, une mesure évoquée ces derniers jours par des députés PS pour favoriser le pouvoir d'achat des plus modestes. Selon M. Ayrault, qui participe jusqu'à mardi aux journées parlementaires du PS à Bordeaux, une telle mesure "aurait des effets compliqués: attention à ne pas trop mettre à contribution les classes moyennes". M. Ayrault juge toutefois que les "débats" autour du projet de budget, présenté mercredi en conseil des ministres, sont "légitimes". Il n'y aura par ailleurs "pas de 'pause fiscale' pour les entreprises dans le projet de loi de finances 2014", souligne Patrick Roger dans un article de ce jour. |
|
|
|
|
BLOG |
Et si Francois Hollande parvenait a redresser les finances de la France ?
|
Je sais, c'est carrément de la provocation que d'affirmer que le gouvernement de la France pourrait réussir à redresser les finances de la République. Si les quatre mousquetaires, Hollande, Ayrault, Moscovici et Montebourg avaient le talent d'Edmond Rostand en 1897, voici à quoi pourrait ressembler la tirade des nez.
"Moi, monsieur, si j'avais une telle dette,
Il faudrait sur le champ que je me l'amputasse."
Ce n'est certes pas chose aisée, et toute amputation passe par des souffrances et le maniement difficile du bistouri. Seulement voilà, les chiffres sont très en faveur de François Hollande et de ses Gascons.
Comme le disait François Fillon, en septembre 2007, "Je suis à la tête d'un Etat qui est en situation de faillite... cela ne peut pas durer." Sarkozy le lui a vertement reproché. Entre 2007 et 2009, le gouvernement en a remis pour 300 milliards, soit une hausse de 20 %. Depuis l'arrivée de François Hollande, elle a augmenté de 80 milliards seulement, soit 5 % (en 18 mois). La lutte contre la hausse de l'endettement est ardue, mais le gouvernement actuel semble acter de meilleurs résultats que son prédécesseur.
Curieux : "De quoi sert cet oblong endettement ?
D'écritoire, Monsieur, ou de boîte à ciseaux ?"
C'est en effet vers la boîte à ciseaux que l'endettement nous pousse. Dans une situation où il n'y a pas de croissance, la seule manière de retrouver un semblant d'équilibre budgétaire est de s'attaquer aux déficits. Et les ciseaux ont deux lames : celle de la hausse des recettes (en français, la taxation) et celle de la baisse des dépenses (en français, la rigueur)...
|
Lu sur Démystifier la finance
|
TITRES DE L'ÉCONOMIE |
Les Echos : Rome pousse Alitalia dans les bras d'Air France |
Le Figaro Economie : Le gouvernement s'attaque au gâchis de la formation professionnelle |
The Wall Street Journal : L'Espagne émerge d'une récession de deux ans |
Financial Times : BlackBerry accepte de se faire racheter pour 4,7 milliards de dollars |
|
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire