En retournant à Florange, Hollande "n'effacera pas l'affront", selon Mailly
Par AFP | AFP – il y a 3 heures
AFP/AFP/Archives - Le secrétaire général de FO Jean-Claude Mailly a estimé dimanche que le retour probable de François Hollande à Florange cette semaine était "à risques" et qu'il "n'effacera
Le
secrétaire général de FO Jean-Claude Mailly a estimé dimanche que le retour
probable de François
Hollande à Florange
cette semaine était "à risques" et qu'il "n'effacera pas
l'affront que les salariés de Florange ont ressenti" à la fermeture des
hauts-fourneaux du site mosellan d'ArcelorMittal.
Revenir sur le site de
Moselle, c'est "à ses risques et périls", a affirmé M. Mailly lors
d'une émission RMC-BFM TV-LePoint.
"Il prend un
risque en ce sens où il avait pris des engagements pendant la campagne et in
fine même si sur le plan social il y a eu des négociations, il y a une grosse
déception puisque les hauts-fourneaux ont fermé", a explicité le leader de
Force ouvrière.
Le président "va,
si j'ai bien compris, rencontrer les délégués syndicaux donc il rencontrera
aussi les délégués syndiqués FO. Il va devoir entendre je pense certaines
formules", a-t-il dit.
L'épisode de Florange
"reste imprégné dans les mémoires. Il peut discuter avec eux mais il
n'effacera pas l'affront que les salariés de Florange ont ressenti", a
ajouté M. Mailly.
Un affront double selon
lui, à la fois sur "l'engagement de campagne" et la
"nationalisation temporaire qu'il a refusée".
Lors d'une visite à
Florange en 2012, François Hollande avait promis pendant sa campagne qu'une
entreprise serait obligée de vendre un site rentable qu'elle veut céder.
Mais ArcelorMittal a
arrêté en avril les hauts-fourneaux de Florange, les derniers en activité en
Lorraine avec 629 salariés, sur les quelque 2.500 qu'il emploie sur le site.
Dans un accord avec le gouvernement intervenu en novembre après un débat sur
une éventuelle nationalisation temporaire, le groupe s'est engagé à investir
180 millions d'euros sur le site sur cinq ans.
Suite à la promesse de
François Hollande, une proposition de loi sur les ventes de sites rentables a
été examinée à l'Assemblée la semaine dernière. Mais en raison du risque de
censure par le Conseil constitutionnel pour atteinte au droit de propriété, le
texte oblige seulement les entreprises de plus de 1.000 salariés à rechercher
un repreneur, sous peine de pénalités. Il sera soumis au vote le 1er octobre.
Cette loi, "c'est
mieux que rien mais ce n'est pas suffisant", a estimé M. Mailly.
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