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dimanche 22 septembre 2013

En retournant à Florange, Hollande "n'effacera pas l'affront", selon Mailly

En retournant à Florange, Hollande "n'effacera pas l'affront", selon Mailly





Le secrétaire général de FO Jean-Claude Mailly a estimé dimanche que le retour probable de François Hollande à Florange cette semaine était "à risques" et qu'il "n'effacera pas l'affront que les salariés de Florange ont ressenti" à la fermeture des hauts-fourneaux du site mosellan d'ArcelorMittal.
Revenir sur le site de Moselle, c'est "à ses risques et périls", a affirmé M. Mailly lors d'une émission RMC-BFM TV-LePoint.
"Il prend un risque en ce sens où il avait pris des engagements pendant la campagne et in fine même si sur le plan social il y a eu des négociations, il y a une grosse déception puisque les hauts-fourneaux ont fermé", a explicité le leader de Force ouvrière.
Le président "va, si j'ai bien compris, rencontrer les délégués syndicaux donc il rencontrera aussi les délégués syndiqués FO. Il va devoir entendre je pense certaines formules", a-t-il dit.
L'épisode de Florange "reste imprégné dans les mémoires. Il peut discuter avec eux mais il n'effacera pas l'affront que les salariés de Florange ont ressenti", a ajouté M. Mailly.
Un affront double selon lui, à la fois sur "l'engagement de campagne" et la "nationalisation temporaire qu'il a refusée".
Lors d'une visite à Florange en 2012, François Hollande avait promis pendant sa campagne qu'une entreprise serait obligée de vendre un site rentable qu'elle veut céder.
Mais ArcelorMittal a arrêté en avril les hauts-fourneaux de Florange, les derniers en activité en Lorraine avec 629 salariés, sur les quelque 2.500 qu'il emploie sur le site. Dans un accord avec le gouvernement intervenu en novembre après un débat sur une éventuelle nationalisation temporaire, le groupe s'est engagé à investir 180 millions d'euros sur le site sur cinq ans.
Suite à la promesse de François Hollande, une proposition de loi sur les ventes de sites rentables a été examinée à l'Assemblée la semaine dernière. Mais en raison du risque de censure par le Conseil constitutionnel pour atteinte au droit de propriété, le texte oblige seulement les entreprises de plus de 1.000 salariés à rechercher un repreneur, sous peine de pénalités. Il sera soumis au vote le 1er octobre.

Cette loi, "c'est mieux que rien mais ce n'est pas suffisant", a estimé M. Mailly.

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