Translate

lundi 16 juillet 2018

...sous le seuil de pauvreté.... d'analyse.




Michel Etievent
...sous le seuil de pauvreté.... d'analyse.
je suis effaré par la pauvreté d'analyse , le manque de recul de ce qui peut rester de "gauche" ' et qui devrait a minima en tant que "révolutionnaire" se poser un peu, avertir les gens, les aider a comprendre, reflechir avec eux , leur donner un minimum d'outils d'analyse face à un tel événement entretenu, savamment organisé, accompagné par macron et les patrons qui voient là une aubaine extraordinaire, un effaceur social miraculeux. L'optimisme béat et angelique nous a amené la où nous sommes, loin tres loin de ceux que nous avons abandonné (et qui nous ont abandonnés a force d'absence de lucidité, de démagogie et de suivisme aveugle et révélateur d'une faiblesse terrible). Oui je suis pessimiste mais juste parce que le pessimisme n'est pas une démission mais la prise de conscience d'une réalité que nous voulons transformer.Le gouvernement, le pouvoir et les possédants en général ont intérêt à fabriquer et à récupérer un tel événement. Ils l'utilisent, c'est déjà le cas de Macron, pour faire oublier que ce sont eux, que ce sont leurs choix qui détruisent le "vivre ensemble" en démantelant les services publics, qui divisent et fragilisent la population en l'appauvrissant et en la précarisant, qui font exploser les inégalités sociales et les injustices en s'attaquant à tous les acquis sociaux qui mènent des politiques xénophobes, ce sont eux qui répriment brutalement celles et ceux qui résistent.Comment oublier les matraques, les gazages, les blessures, les gardes à vue, les condamnations? Comment oublier que les cheminots ou les manifestants ont été traités récemment de preneurs d'otages? Et maintenant il faudrait faire cause commune, faire comme si de rien n'était, parce que c'est le foot, parce que c'est la fête?
Alors quitte à apparaître comme "rabat-joie", l'envie est bien là de dénoncer cette embrouille qu'est l'idéologie nationaliste car elle met des frontières entre les peuples, de dire que l'on veut faire la fête avec qui on veut, quand on veut, qu'il n'y a pas que le sport et le foot, qu'il peut y avoir de l'émotion, du spectacle, du bonheur aussi dans la culture, dans les arts de partout (pas que national), que le "tous ensemble" c'est le partage des richesses, la fin des inégalités, des discriminations, du racisme, de l'homophobie, du sexisme... que les seules frontières que nous reconnaissons c'est celles entre les oppresseurs et les opprimés, entre les classes sociales.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire