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lundi 16 juillet 2018

HISTOIRE et MEMOIRE - LES IMPRESSIONNISTES A LONDRES

HISTOIRE et MEMOIRE



 J'aime l'Histoire et le Patrimoine.
   
Christian LE Moulec
16 juillet, 19:45
LES IMPRESSIONNISTES A LONDRES 

Un voyage dans l’atmosphère brumeuse et industrielle du Londres victorien, capitale d’un empire alors au sommet de sa puissance… 

1870. Le canon tonne, l’armée prussienne est aux portes de Paris. De nombreux artistes choisissent de s’installer à Londres, où vit déjà une importante communauté française. 
1871. Seconde vague d’exil. C’est la Commune de Paris. Certains artistes traversent la Manche à leur tour pour des raisons politiques ou pour pouvoir travailler et vendre. 
Tandis que d’autres estimeront que leur devoir est de rester à Paris, où ils formeront la Fédération des artistes de Paris. Ils se donneront trois missions : la conservation des trésors du passé, la mise en œuvre et en lumière de tous les éléments du présent, la régénération de l’avenir par l’enseignement. 
Alors que Paris est à feu et à sang, la bourse triomphe à Londres et le marché de l’art prospère. Le marchand Durand-Ruel a déjà ouvert une succursale dans la capitale britannique pour mettre ses toiles à l’abri. En quelque sorte, il sera l’ambassadeur des peintres exilés auprès des cercles d’art anglais. 
Présentement, l’exposition du Petit Palais à Paris (jusqu’au 14 octobre 2018) raconte les pérégrinations outre-Manche de ces artistes français sur un territoire où ils se débrouillent comme ils peuvent. L’anglophile et communard James Tissot invente des scènes de genre qui font un tabac auprès de la haute société. Une scène de genre ou peinture de genre, si vous voulez, est un type d’œuvre peinte ou dessinée qui figure des scènes à caractère anecdotique ou familier. 
Carpeaux et Daubigny sont également célèbres. D’autres vont s’y révéler en enseignant leur art, tels Legros et Dalou. 
Et puis, vous avez les futurs impressionnistes : Pissarro, bilingue, qui est là comme un poisson dans l’eau, mais qui ne parvient pas à vendre et vit chichement. 
Sisley peine lui aussi à convaincre le public anglais. 
Monet, fauché, ne parlant pas un mot d’anglais, peint les bords de la Tamise et déprime. Cependant, une décennie plus tard, Londres ne jurera que par l’impressionnisme, dont on sent l’influence sur les peintres britanniques tel Sickert. 
En 1901, quand Monet reviendra séjourner là, il logera cette fois dans un palace et peindra le Parlement britannique depuis la fenêtre de sa suite. 
Notre histoire s’achève avec Derain qui vient peindre un Londres aux couleurs du fauvisme. 
Deux mots sur Derain : En échange de la promesse de libération de prisonniers français et de récupérer sa maison de Chambourcy, il accepte une invitation d'artistes français pour une visite officielle en Allemagne en 1941. A la Libération, Derain est mis en cause en raison de sa participation à ce voyage, puis exonéré des accusations portées contre lui, puis frappé d’une interdiction d’exposer pendant un an… 
Ci-dessous : Big Ben, huile sur toile d’André Derain, 1906-1907.
LES IMPRESSIONNISTES A LONDRES
Un voyage dans l’atmosphère brumeuse et industrielle du Londres victo...

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