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samedi 4 mai 2024

La lettre de Patrick Le Hyaric - samedi 4 mai 2024

 


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La Lettre du 4 mai 2024
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« La propagande totalitaire n’a pas besoin de convaincre pour réussir, et même que ce n’est pas là son but. Le but de la propagande est de produire le découragement des esprits, de persuader chacun de son impuissance à rétablir la vérité autour de soi et de l’inutilité de toute tentative de s’opposer à la diffusion du mensonge. » Georges Orwell
 
 
Bonjour à chacun et chacun,

Quel délire !

Dimanche dernier sur une chaîne de télévision d’information en continu, Bruno Le Maire, faisant semblant de combattre l’extrême droite, a cru bon de déclarer que « le programme économique de M. Le Pen est un programme communiste » Diable ! Personne n’avait remarqué que l’extrême droite se prononçait pour la propriété publique des grands moyens de production et d’échange, la souveraineté des travailleurs sur leur travail et la production, une bifurcation sociale-écologique radicale vers un processus communiste de transformation où se rejoignent et s’entremêlent les combats de classe et les combats contre toutes les dominations sexistes, racistes, colonialistes. M. Le Maire reprend cette bêtise proférée par F. Hollande en avril 2015 selon lequel « Marine Le Pen parle comme un tract du Parti communiste des années 70. »

Il y a aussi comme une drôle d’épidémie d’anti-américanisme qui prend de l’ampleur. Non pas un antiaméricanisme contre les dirigeants américains qui viennent de refuser l’appartenance à part entière de la Palestine à l'Organisation des Nations unies. Non un anti-américanisme contre la jeunesse, les travailleurs américains, les antiracistes et les combattants de la justice et de la paix. Voyons : au moment du comité Adama, Madame Le Pen avait suspecté une « mouvance essayant d’importer en France la guerre raciale américaine » Concordance des mots ! Voici que M. Attal vient de déceler dans le mouvement étudiant de soutien aux populations de Gaza « une importation américaine ». Le mouvement de solidarité avec les colonisés Palestiniens, contre la guerre à Gaza serait selon lui « une idéologie venue d’outre Atlantique ». Affligeant ! Le moulin à paroles de Matignon devrait se renseigner. Le soutien au mouvement national Palestinien a émergé d’abord en France dans les années 1960 en lien d’ailleurs avec le combat contre la guerre en Algérie et des mouvements anti-coloniaux. Quant à M. Larcher, président du Sénat, il a dénoncé « une poignée de militants d’extrême gauche prenant des milliers d’étudiants en otage ». Décidément, le troisième personnage de l’État ne sait pas ce qu’est « un otage ». Quelques heures, plus tard, il remet le couvert en qualifiant « Sciences-Po Paris » de « bunker islamo-gauchiste. »

Pendant ce temps, l’armée d’un état colonial tue et affame à Gaza. Mais de cela, ce beau monde ne veut pas parler. C’est pourtant contre cela que se mobilise des jeunes et des étudiants à travers le monde. C’est cela qu’on veut faire oublier.

Pourtant, la raison devrait conduire chacune et chacun à penser que toutes les vies comptent ! Celles des jeunes Israéliens massacrés par le Hamas et celles des enfants de Gaza ensevelis sous les ruines de leur maison ou des hôpitaux, massacrés sans retenue par une armée chauffée au feu de l’extrême droite. Pourquoi au milieu de ce tohu-bohu, cette grande discrétion sur l’action du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) s’apprêtant à émettre des mandats d’arrêt internationaux contre des dirigeants Israéliens, dont M. Netanyahu et des dirigeants du Hamas.

Les forces réactionnaires, ne disaient-elles pas la même chose des militants qui combattaient pour la décolonisation en Algérie, contre la guerre du Vietnam, pour la libération d’Angela Davis, ou se mobilisaient au cœur du grand mouvement de mai 68. Les mêmes fustigeaient les mobilisations contre l’apartheid en Afrique du Sud et la libération de Nelson Mandela lui aussi qualifié de terroriste. Il ne faut donc pas se laisser impressionner ! Le clou de la bêtise a sans doute été planté le ministre de la Justice dans le bois verni du banc gouvernemental à l'Assemblée nationale, contre Manuel Bompard traité « d’ami des mollahs ». Accuser ainsi les militants de la gauche qui sont aux côtés des femmes iraniennes, qui protègent certains de ses militants et militantes d’être complice de régime iranien relève du delirium avancé. Le même ministre reprochant à M. Panot de faire l’apologie d’un mot qu’elle n’a jamais employé. Rien de tout ceci n’est risible. Tout est plutôt inquiétant au moment même où déjà dans plusieurs pays européens des droites classiques gouvernent avec des extrêmes droites. Le malaxage de cette bouillie idéologique prépare le terrain de ce scénario !

Raison de s’organiser et de faire front. Raison de plus pour cesser ces comportements sectaires à gauche. Se rend-t-on compte du bien que l’on fait à la grande bourgeoisie (et du mal que l’on se fait à soi-même) en chassant le premier de la liste socialiste d’un défilé du 1er mai ? Le débat, la confrontation avec des arguments, oui. Les attaques physiques et les insultes non.

Nous sommes à un moment où il faut serrer les rangs. La répression frappe partout. Les campagnes de discrédit aussi. Voici que Guillaume Meurice est suspendu de France-Inter dans l’attente d’un entretien préalable de licenciement alors que la plainte déposée contre lui a été classée sans suite. Mauvais signe. Mauvais présage.
 
 
Un discours pour sa classe

Que le président de la République prononce à la Sorbonne un discours - annoncé comme la quintessence d’un nouveau projet européen - au moment même où le Parlement européen se réunit à Strasbourg en séance plénière en dit long sur son mépris de cette assemblée élue et de son peu de reconnaissance du parlementarisme européen.

Rappelons que, comme le Conseil européen dont le chef d’État est membre, un député européen est co-législateur des lois européennes.
Il n’est cependant pas inutile de lire et d’étudier le copieux et dense texte programme présenté par Emmanuel Macron à la Sorbonne, vidée de ses étudiants pour l’occasion.

Tout un symbole puisque le président s’y adressait essentiellement aux siens, les décideurs européens et les grands détenteurs de capitaux. Pas aux travailleurs, pas à la jeunesse en quête de solidarité, d’échanges et de coopération pour un nouveau projet de société plus juste et plus humain.

Un certain nombre de constats sur les enjeux auxquels l’Union européenne est confrontée, dans le contexte des bouleversements du monde en cours, sont certes utiles et peuvent même être partagés. Dès lors, la confrontation sur les solutions possibles devrait faire l’objet de débats plus sérieux que les échanges de petites phrases et les futiles polémiques.

De tels constats devraient conduire à s’interroger sur le rôle nouveau que devrait jouer l'Union européenne non pas pour accompagner le cours des choses, mais pour le changer. Les mots choisis disent beaucoup des intérêts que l’on sert. Des spécialistes du langage ont évalué que les plus utilisés lors de ce discours sont marché, puissance, sécurité, frontières. Par contre, nulle trace des mots travail, travailleurs, progrès social, progrès écologique, lutte contre la pauvreté, la précarité, l’exclusion, action pour la paix. Il ne s’agit pas d’oublis. Leur absence souligne la conception fondamentale d’une construction européenne visant à conforter les grands groupes industriels et les marchés financiers internationaux loin de la protection des travailleurs et des peuples sans cesse placés dans une concurrence destructrice et anti humaniste.

M. Macron ne propose pas d’affronter le carcan européen - quasi constitutionnalisé dans les traités - mais d’en renforcer les fers les plus durs, les plus nocifs et dangereux.

Aucune volonté de travailler à une réorientation de la construction européenne vers un nouveau projet de coopération entre nations et peuples souverains, libres et associés, engagés vers le désarmement, l’élaboration d’un plan de sécurité commune et de paix. Au contraire, le chef de l’État français propose une grille de lecture qui, toute entière pousse à penser en termes de puissance militaire et financière dans la guerre intra-capitaliste mondialisée.

Son insistance, depuis des mois, sur les projets de réarmement des pays européens comme pilier de l’OTAN est antinomique avec l’enjeu fondamental visant à bâtir une stratégie de prévention des conflits, complémentaire d’un projet de sécurité humaine globale. Rien de tel dans ce discours. Au contraire, alors que pour la première fois de son histoire, l’Union européenne affecte une partie de son budget pour acheter des armes, M. Macron propose « une préférence européenne » pour l’achat de celles-ci. Sa proposition est donc de relancer l’industrie d’armement en Europe. Jamais il ne propose « une préférence » numérique ou pharmaceutique, agricole ou énergétique. Pire encore, dimanche dernier dans un entretien à un groupe de presse, il va jusqu’à proposer le partage de l’arme nucléaire française. Qui décidera de son utilisation ? Qui en détiendra les clés ? Pure folie !

Il fait l’impasse sur les coopérations de type nouveau à construire avec les pays du sud pourtant si proches de nous. Il ne dit pas un mot sur l’impitoyable guerre que livre le pouvoir israélien aux populations de Gaza, ni sur la colonisation israélienne en Cisjordanie et à Jérusalem.

Il aurait pourtant pu profiter de l’occasion pour lancer une initiative européenne poussant au respect du droit international et pour la reconnaissance de la Palestine. Il aurait pu donner un nouveau contenu positif au projet euro-méditerranéen. Rien de tel !

Il ose une nouvelle fois utiliser ce vocable discutable de « souveraineté européenne » ? Or, celle-ci s’arrête toujours là où prospère les intérêts américains, ceux des grandes multinationales et ceux de l’extrême droite israélienne !

La dramatisation, orchestrée par l’utilisation de mots tels que « Europe mortelle », révèle l’angoisse des bourgeoisies et des milieux d’affaires en Europe, mais ne dit pas de quoi se meurt cette construction européenne. Sa crise ne vient pas d’un excès de progrès social, démocratique, écologique. Elle trouve sa source dans le suivisme atlantiste, dans les souffrances des près de 14 millions de travailleurs privés d’emploi, des plus de 100 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, dans les considérables inégalités salariales et sociales, dans la soumission aux trusts numériques, de l’armement et de la pharmacie nord-américains, dans les traités de libre échange qui donnent pouvoir aux grandes sociétés transnationales d’attaquer les États et l’Union européenne, devant des tribunaux internationaux privés, dès lors que des législations sociales ou environnementales entravent leurs possibilités d’augmenter leurs profits.

Cette « souveraineté européenne » n’est que le cache-sexe pour dissimuler la souveraineté du grand capital international que garantissent tous les traités européens. Une Union européenne coopérative reconnaîtrait que la souveraineté est populaire et s’exerce dans le cadre de la nation jusqu’au moment où les citoyens décident de nécessaires « partages de souveraineté » dans le cadre de cette union. Une union nouvelle des nations et des peuples libres, souverains et associés. Un tel projet permettrait d’ailleurs de combattre les nationalismes qui gangrènent l’Europe et détruisent l’indispensable internationalisme ouvrier.

On notera que l’exposé du président soulève des questions depuis longtemps mises sur le devant de la scène par les communistes y compris dans leurs actions et propositions au sein du Parlement européen. Ainsi, E. Macron est-il contraint de critiquer en creux le rôle de la Banque centrale européenne (BCE) qui ne soucierait pas de « la croissance » et des enjeux de « décarbonations de l’économie ». Il ne va cependant pas jusqu’à demander que la banque centrale et l’orientation de la création monétaire soient placées sous le contrôle des travailleurs et des peuples. C’est pourtant ce qui permettrait de traiter l’enjeu des dettes des États et des collectivités tout en développant de grands services publics pour les transports, le logement, la logistique, le numérique et des projets nouveaux pour le développement humain : l’école et l’université, la recherche, la santé ou un projet agro-écologique.

Le président pointe les besoins d’investissements qu’il évalue à mille milliards d’euros. On peut partager cet objectif et contester radicalement les moyens d’y parvenir. Fidèle à sa doctrine en faveur du grand capital, il propose de le subventionner y compris à partir d’emprunts levés par la puissance publique - qui alimenteraient de facto les marchés financiers - et « de remettre la culture du risque dans la gestion de l’épargne ».

Il veut ainsi revenir sur les faibles régulations financières et les règles prudentielles appliquées au secteur des banques et de la finance après la crise financière de 2008. Or, là encore, c’est une autre mobilisation de la BCE, la taxation des transactions financières, un impôt commun sur les bénéfices des multinationales, la lutte effective contre les paradis fiscaux qui permettraient de se donner les moyens pour des projets industriels et de services en phase avec la préservation du climat et de l’environnement, créateurs d’emplois durables et correctement rémunérés.

Quant à sa prétendue Europe de « l’humanisme », elle serait bien plus crédible si au Conseil européen, il ne s’était pas acharné à s’opposer à la directive en faveur des travailleurs des plateforme et à détricoter celle sur « le devoir de vigilance des entreprises », destinée à favoriser un comportement social et écologique responsable. On ne peut croire à son « humanisme », s’il n’avait pas - prétendument au nom d’une simplification administrative - participé ces dernières semaines à l’annulation dans la politique agricole commune de plusieurs dispositions de protections de la santé des travailleurs-paysans et de l’environnement ou s’il n’avait pas participé activement à l’élaboration du fameux pacte « asile-immigration ».

Une construction européenne est indispensable pour affronter les grands défis de notre temps. Tant de problèmes communs ne peuvent se régler qu’à l’échelle d’une coopération continentale.

Dans une autre Europe, la souveraineté des peuples et des travailleurs sur la production et le travail primerait sur la loi de la concurrence et de l’argent. Une telle voie exige d’entamer un processus de transformation pour un nouveau traité européen.

Une sortie des critères « de la concurrence libre et non faussée » oblige à changer les institutions non élues comme la Commission européenne et la Banque centrale européenne. Leurs orientations actuelles sont antagoniques avec la sortie des logiques productivistes et capitalistes exploitant jusqu’à épuisement, les êtres humains et la nature. Les peuples et les États devraient pouvoir déroger à l’application de certaines directives ou d’éléments des traités qui vont à l’encontre de leurs intérêts fondamentaux de progrès social, environnemental, d’égalité des femmes - hommes, notamment dans le travail.

Des clauses dites « du travailleur » ou « de la femme » les plus favorisée au sein de l’Union, bénéficiant du meilleur salaire, de la meilleure protection sociale ou environnementale, pourraient être rapidement votée par une nouvelle majorité au parlement. Encore faut-il en créer les conditions et bien mesurer l’importance de l’assemblée parlementaire européenne.

Le combat au sein de celle-ci et des institutions, avec plus de députés de gauche, particulièrement des députés communistes, est indispensable pour construire une majorité de gauche à l’heure où l’on frémit à la lecture des enquêtes d’opinion favorable aux droites extrémistes et aux extrêmes droites dont certaines se réclament sans fard du nazisme et du fascisme de Mussolini.
Dans un tel contexte, fou celui qui répand le venin des polémiques sur les plaies à vif de l’unité, sous les yeux rieurs de la grande bourgeoisie et des fondés de pouvoir du capital.

Au-delà des divergences, les travailleurs sont plus forts quand le débat porte sur des options de gauche et non plus sur des questions de droite, leur imposant toujours des réponses de droite aggravant leurs souffrances. Un renforcement substantiel de la gauche européenne avec des députés communistes serait d’autant plus efficace si elle s’articulait avec une union populaire en action pour la transformation radicale de la construction européenne. Les questions soulevées par le discours présidentiel nous y invitent. Il s’agit bien d’un enjeu de classe.

30 avril 2024
 
 
14 mai Aubervilliers rend hommage à Jack Ralite au théâtre Zingaro 18H
 
16 mai « Les Amis de l’Humanité de Seine Saint-Denis et la Comédie-Française font réentendre les paroles de Jack Ralite à Bobigny »

LES AMI.ES DE L’HUMANITÉ 93

LA COMÉDIE FRANÇAISE REND HOMMAGE À JACK RALITE

Bonjour,
Je suis très heureux de vous inviter au spectacle que le comédien CHRISTIAN GONON, sociétaire de la Comédie française, a conçu, composé et va jouer en hommage à JACK RALITE le Jeudi 16 mai 2024 à 20 Heures, dans la salle Pablo Neruda, 31 Avenue du Président Salvador Allende (Rez-de-chaussée de l’Hôtel de ville) 93000 BOBIGNY.

Le spectacle s’intitule LA PENSÉE, LA POÉSIE ET LE POLITIQUE (d’après le livre que Karelle Ménine a consacré à ses entretiens avec Jack Ralite, éditions Les Solitaires intempestifs).

Ce spectacle a triomphé il y a quelque temps au Studio de la COMEDIE FRANÇAISE en plein cœur de Paris. En accord avec Eric RUF, administrateur de la troupe, le comédien Christian Gonon a accepté chaleureusement de lui faire franchir le périphérique pour l’interpréter à titre exceptionnel sur les « terres » de Jack Ralite en Seine-Saint-Denis. C’est un seul en scène, mais la troupe de La Comédie française est présente par la lecture que ses membres effectuent d’un discours de Jack qui défilera sur grand écran. On y voit le comédien jouer le rôle de Jack, dire du « Ralite », donner vie et chair à la haute conception que l’ancien maire d’Aubervilliers, ancien ministre et sénateur avait de la politique. C’est un grand et beau moment (durée 1H20) à ne pas manquer. Je suis heureux de vous y convier. Le spectacle sera donné à 20 heures, mais la salle sera ouverte dès 18H30 pour permettre de se restaurer dès son arrivée. On pourra également boire un pot après le spectacle (jusqu’à 22H30). La salle sera fermée pendant le spectacle. La salle Pablo Neruda est située au rez-de-Chaussée de l’Hôtel de ville de Bobigny. Accès facile par le métro (terminus Ligne 5, station Bobigny-Pablo Picasso), mais aussi par le Tramway T1, Arrêt « Hôtel de Ville de Bobigny-Maison de la Culture 93 ». L’accès sera libre, il n’y aura pas de ticket d’entrée, mais une participation aux frais de 10€ sera demandée à l’entrée.

À Très bientôt. En amitié

Bernard Vasseur, Président des Ami.es de l’Humanité 93
Ami.es de l’Humanité 93, 14 Rue Victor Hugo, 93500 PANTIN bvasseur.amisdel’humanite93@gmail.com
 
 
Avec mes amicales salutations je vous souhaite une bonne semaine
 
Patrick Le Hyaric
 
 
 
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L'Humanité - Patrick Le Hyaric
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