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Face au génocide en cours à Gaza, ouvrir une voie politique qui mette un terme au cycle infernal de la vengeance aveugle en imposant le respect du droit international est un impératif. C’est le message envoyé mardi par l’Espagne, l’Irlande et la Norvège avec l’officialisation de leur reconnaissance de l’État palestinien. Désormais, les regards se tournent vers la France… mais pour l’heure, le chef de l’État botte en touche, jurant ne pas avoir de « tabou » sur la question tout en remettant à plus tard une décision qui pourrait faire boule de neige. « Je considère que cette reconnaissance doit arriver à un moment utile », argue Emmanuel Macron renvoyant l’Autorité palestinienne à des « réformes » qu’il juge comme autant de préalables indispensables alors que Gaza est ravagé, la Cisjordanie colonisée et que la politique d’apartheid d’Israël laisse place à un massacre à grande échelle.

Soit une inversion présidentielle en bonne et due forme de la chaîne de causes et conséquences : pour qu’un « moment utile » à la paix et à une solution à deux États advienne, il faut en créer les conditions. La reconnaissance de l’État de Palestine est pour cela un puissant outil. « Reconnaître la Palestine, c’est reconnaître un État, ses frontières, mais aussi les droits d’un peuple et d’un pays au regard des règles internationales », plaide le communiste Fabien Roussel dans nos colonnes ce matin, parmi d’autres grandes voix. Toutes et tous appellent la France à franchir le pas, telle que Sophie Binet de la CGT, l’écrivain Éric Vuillard, les philosophes Edgard Morin et Étienne Balibar, l’ancienne ambassadrice de la Palestine Leïla Shahid, l’écologiste Marine Tondelier ou encore l’ex-président de Médecins sans frontières Rony Brauman.

Retrouvez tous leurs textes sur l’Humanite.fr et suivez également les autres infos qui font l’actu de ce matin. À commencer par la plainte d’Isild Le Besco contre Benoît Jacquot, les perquisitions au ministère de la Santé dans l’affaire des cabinets de conseil, ou encore la grève des pharmaciens.

Julia Hamlaoui,
cheffe de service de L'Humatinale

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Analyse

Reconnaissance de la Palestine : Macron en retard d’une guerre

Après la décision forte de l’Espagne, l’Irlande et la Norvège de reconnaissance de l’État de Palestine, tous les yeux se tournent vers Paris, dont la prise de position pourrait entraîner d’autres pays d’Europe. Mais Emmanuel Macron s’empêtre dans ses contradictions, malgré l’urgence... Lire l'article

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Fabien Roussel, secrétaire national du PCF : « La France doit prendre des initiatives fortes »

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Sophie Binet : en Palestine, « le jour d’après ne doit pas être celui de la vengeance éternelle »

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📹 Reportage

Liquidation de Fret SNCF : à Paris, les cheminots de toute l’Europe réunis pour faire front

🔎 Concurrence

En deux ans, les factures d’électricités ont flambé de plus de 40 %. La faute à la guerre en Ukraine, explique à longueur de temps le gouvernement, se faisant plus discret sur la corrosion qui a mis à l’arrêt la moitié du parc nucléaire ou encore sur les sécheresses qui ont mis à mal la production hydraulique. Mais surtout, vous n’entendrez jamais l’exécutif pointer la responsabilité de la mise en concurrence et de la marchandisation à l’échelle européenne de l’énergie. Pourtant entre 2007, date symbolique de cette ouverture à la concurrence de nos services publics, et 2021, les prix de l’électricité se sont envolés de 69 %. L’efficacité du marché pour tirer les prix vers le bas, tant promu par les libéraux, est bien loin de faire ses preuves. Et pour cause : quand la loi du profit prévaut, l’intérêt général est relégué à l’arrière-plan. Et, en la matière, les élections européennes peuvent changer la donne.