Trois petits pourcents. C’est le temps médiatique consacré à l’écologie ces derniers mois… en pleine campagne européenne. Canicules, sécheresses, inondations, mégafeux, érosion des côtes et on en passe : les conséquences plus que concrètes sur nos quotidiens font pourtant du réchauffement climatique une urgence qui ne peut plus être remise à demain. L’heure des décisions pour le freiner et s’y adapter ne peut plus être reculée et les élections du 9 juin sont - malgré les apparences - décisives en la matière puisque près de 80 % des lois environnementales françaises découlent du droit européen.
D’autant plus que si la question a fait l’objet, ces dernières années, de quelques (trop rares) avancées sous la pression d’une opinion publique sensible à l’impératif écologique, il n’y a pas d’ « effet cliquet » et des régressions sont possibles, assure dans nos colonnes ce matin le politologue Daniel Boy. La preuve par la loi d’orientation agricole adoptée hier à l’Assemblée, qui préfère s’attaquer aux normes environnementales qu’à l’enjeu décisif du revenu paysan. Ou encore par les coupes budgétaires envisagées par le gouvernement : après avoir perdu 2,2 milliards d’euros lors de la première salve « d’économies » en février, le ministère de la Transition écologique pourrait, selon des sources internes citées par Le Monde, se voir sucrer de 1 à 1,4 milliard supplémentaire. Tout un symbole.
Comme les entreprises du CAC 40 qui privilégient leurs actionnaires à leurs investissements verts, pour la droite, LR comme macroniste, et l’extrême droite les intérêts du marché passent en premier. Pourtant, l’alternative existe bel et bien, comme le montrent les états généraux organisés par la CGT mardi pour allier environnement et réindustrialisation. Il est plus que temps d’en débattre.
Retrouvez également sur l’Humanite.fr les autres infos qui font l’actu de ce mercredi. À commencer par la situation à Gaza, le Conseil de l’ordre des médecins qui réagit enfin au Metoo hôpital, ou encore la présidente géorgienne qui appelle à un référendum après l’adoption de la loi qui a suscité de nombreuses manifestations.
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