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samedi 1 septembre 2018

La Tribune des Travailleurs - le fil des informations - Dimanche 26 août 2018

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                                         La Tribune des travailleurs

26 août 2018 – « En trois ans, le nombre de journées indemnisées est passé de 11 à 12 par an et par salarié du privé. C’est comme si notre pays avait instauré un jour de congé supplémentaire ! », déclare Philippe, Premier ministre de Macron, dans une interview au Journal Du Dimanche, assimilant le repos à une maladie et inversement.

Fil d’infos









GÊNES Tous savaient, tous se défilent, tous responsables !


logo POID faidherbe Tract du 22 août 2018
Gênes, effondrement d’une autoroute : 43 morts. Les gouvernements italiens successifs, l’Union européenne, les compagnies autoroutières, tous savaient, tous se défilent aujourd’hui, tous sont responsables. Les sociétés autoroutières italiennes font chaque année des milliards de profit. D’année en année, elles réduisent leurs investissements, ne font pas les travaux nécessaires. Et les gouvernements de toutes couleurs politiques y encouragent, qui privatisent ponts et autoroutes.
En Grèce, l’Union européenne annonce « la fin de la crise ». Une majorité d’habitants à Athènes vit dans la plus extrême précarité, a connu ou connaît le chômage, sans indemnisation ou avec des indemnités ridicules. La Grèce reste soumise à une dette externe considérable qui va continuer à être utilisée pendant des décennies pour extorquer des intérêts pour le plus grand bénéfice des banquiers et des spéculateurs européens qui, à 80 %, contrôlent cette dette. Et le peuple, lui, serait condamné à s’enfoncer dans la misère.
En France, le gouvernement fait sa rentrée : premier Conseil des ministres le 22 août, séminaire gouvernemental le 31 août. À l’ordre du jour, l’accélération de toutes les contre-réformes. Macron fait savoir dans la presse qu’il « garde le cap ». Il garde le cap, c’est-à-dire les réformes contre les droits ouvriers (CAP 2022), la retenue à la source qui va amputer nos salaires de centaines d’euros, Parcoursup qui prive plus de 100 000 jeunes de toute inscription à l’université et la réforme des retraites qui s’accélère.
Le Parti ouvrier indépendant démocratique, avec des travailleurs et des militants de toutes tendances, dit : cette Europe de l’austérité, des privatisations et des destructions, cette Europe n’est pas la nôtre.
Le Parti ouvrier indépendant démocratique combat pour une Europe des travailleurs et des peuples rompant avec les traités européens qui fondent l’Union européenne. Le POID considère que l’urgence absolue est de forger, de bas en haut et de haut en bas, l’unité sans faille des travailleurs et de leurs organisations pour bloquer les contre-réformes du gouvernement, tout particulièrement l’unité travailleurs et organisations pour dire :

« Cette Europe n’est pas la nôtre ! »

« Ne touchez pas à nos retraites ! »,

« Retrait de la contre-réforme Macron-Philippe ! »





N’est pas Homère qui veut


Par Daniel Gluckstein 
Ce 20 août marquait la fin du troisième « plan de sauvetage de la Grèce ». Le commissaire européen et ex-ministre « socialiste » Pierre Moscovici, se prenant pour Homère, écrit : « Tel Ulysse de retour à Ithaque, la Grèce arrive enfin à destination aujourd’hui (…). Elle peut enfin souffler, regarder le chemin parcouru et contempler de nouveau l’avenir avec confiance. »
Regarder le chemin parcouru ? À Athènes aujourd’hui, 43 % des ménages déclarent ne pas avoir les moyens de payer leur chauffage, 52 % ne pas pouvoir faire face à une dépense imprévue de 500 euros ; 6 personnes sur 10 sont restées au chômage plus de deux ans ; seulement 10 % des chômeurs ont été indemnisés… à 360 euros par mois ; la consommation de psychotropes a été multipliée par 35 entre 2010 et 2014, celle des antidépresseurs par 11*. Et il faudrait ajouter à cette énumération l’explosion du nombre de suicides dans la dernière période !
Contempler l’avenir avec confiance ? La dette continue d’écraser l’économie, avoisinant deux années de produit intérieur brut. Elle est prévue pour se maintenir à un très haut niveau, au moins jusqu’en 2060. Détenue à 80 % par les États et les institutions de l’Union européenne, cette dette est un levier pour extorquer un maximum d’intérêts pour lesquels la Grèce devra emprunter encore et encore.
À « regarder le chemin parcouru »et à « contempler l’avenir », les travailleurs et le peuple de Grèce ne peuvent parvenir qu’à une conclusion, non pas celle du sinistre bouffon Moscovici, mais celle qu’inspirent les besoins les plus élémentaires de la population : « Annulation de la dette ! Abrogation de tous les plans qui lient la Grèce au FMI, à l’Union européenne, la BCE ! ».
Ce qui est vrai pour la Grèce ne l’est-il pas aussi pour tous les peuples d’Europe ? À l’origine du désastre de Gênes et des mesures de privatisation et d’austérité qui y ont conduit comme à l’origine des contre-réformes de Macron, on trouve les mêmes exigences de l’Union européenne.
Tandis qu’en Grèce comme en Italie et en France, les travailleurs paient le prix fort de la subordination aux plans de l’Union européenne… En Grèce, « après l’hécatombe, les entreprises redressent la tête », se félicite Le Figaro. En Italie, les entreprises autoroutières accumulent des profits fabuleux. En France, les dividendes versés aux actionnaires des entreprises du CAC 40 battent des records.
L’exigence d’annulation de la dette en Grèce, d’abrogation des mesures d’austérité et de renationalisation en Italie rejoint le combat mené en France pour forger le bloc uni des travailleurs et des organisations pour imposer le retrait de la contre-réforme des retraites, c’est-à-dire le maintien de tous les régimes existants.
C’est ce combat dans lequel est engagé le POID, partisan de l’Europe des travailleurs et des peuples rompant avec l’Union européenne, et qu’il entend déployer le plus largement possible en cette rentrée.
* Informations données par Alternatives économiques, juillet-août 2018.

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