Sur ce dernier point, Coquerel considère que Le Pen fait dériver son attachement à la souveraineté «vers la haine des autres peuples, la haine de l'étranger». «Elle ne donne aucune solution et en plus elle est décliniste», insiste-t-il. Éric Coquerel, avec son mouvement de La France insoumise dirigé par Jean-Luc Mélenchon, assure que la France, «deuxième puissance économique en Europe et pays bientôt le plus peuplé» peut «faire changer les choses si demain elle tape du poing sur la table en disant que les traités tels qu'ils sont ne sont plus supportables».
Coquerel tient en outre à souligner que son mouvement ne veut pas «une sortie» de l'Europe mais «une reconstruction avec d'autres partenaires». «Je ne crois pas à un Frexit, dit-il, car il n'y aura pas de continuité de l'Europe sans la France et sans l'Allemagne.»
«Une très belle liste»
Selon notre sondage Odoxa Dentsu Consulting pour Le Figaro et France Info du 13 septembre dernier, LFI arrive en 4e position avec 12,5 % des voix, non loin de LR, 14 %, alors que le RN, à 21 %, est littéralement collé à LaREM (21,5 %).
Cette quatrième position place LFI en nette première position à gauche, 7,5 points devant les écologistes qui eux-mêmes devancent les socialistes… «Si je regarde la liste qu'on a entre des syndicalistes, des responsables politiques de tous bords sans compter ceux qui peuvent arriver - puisqu'on parle de l'arrivée de socialistes, de communistes ou de personnes des mouvements sociaux - je pense qu'on aura une très belle liste.»
Concernant les socialistes susceptibles de les rejoindre, en l'occurrence une part de l'aile gauche du PS avec l'eurodéputé Emmanuel Maurel, les choses devraient désormais se clarifier assez vite. Mardi lors du prochain bureau national des socialistes, Maurel devrait présenter un texte différent de celui de la direction sur les grandes orientations européennes. Principal point d'achoppement entre les deux: l'indépendance revendiquée par l'aile gauche du PS du Parti socialiste européen. Les militants socialistes vont ensuite voter dans les jours suivants sur les divers textes présentés - dont un autre de Julien Dray - et l'aile gauche pourrait arguer d'une mise en minorité pour acter son départ vers la liste de Jean-Luc Mélenchon.
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