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ça s'est passé un...
30 juin
Événements
30 juin 833 : Louis le Pieux au « Champ du Mensonge »
Le 30 juin 833, l'empereur Louis le Pieux, fils et héritier de Charlemagne, se rend, contraint et forcé, à une convocation de ses fils Lothaire, Pépin et Louis, au sud de Colmar, en Alsace, en un lieu de bataille appelé Rothfeld (le « champ rouge »).
Provisoirement ligués contre lui, ses fils se saisissent de lui avec la complicité de son conseiller, l'abbé Wala. Repoussant l'intercession du pape Grégoire IV, ils le font déposer par l'archevêque de Reims le 7 octobre 833 et se partagent l'empire.
C'est la deuxième fois que l'empereur est ainsi renversé par ses propres enfants ! ceux-ci lui en veulent d'avoir remis en cause un premier plan de partage après son remariage avec Judith de Bavière et la naissance d'un demi-frère, Charles. Mais comme précédemment, les trois frères ne tardent pas à se disputer. Pépin et Louis, révoltés par l'outrecuidance de leur aîné, entrent en rébellion contre lui et restaurent leur père sur le trône... En souvenir des trahisons du Rothfeld, ce lieu sera plus tard rebaptisé Lügenfeld (le « Champ du Mensonge »).
Les querelles fraternelles prendront fin avec les serments de Strasbourg et le traité de Verdun, après la mort de Louis le Pieux.
30 juin 1278 : Pendaison de Pierre de La Brosse
Pierre de La Brosse, conseiller du roi de France Philippe III le Hardi, s'est acquis une grande influence à la cour grâce au soutien de la reine-mère Marguerite de Provence, veuve de Saint Louis.
Veuf de sa première épouse, Isabelle d'Aragon, Philippe III se remarie avec Marie de Brabant, laquelle entre en conflit avec le conseiller. Lorsque meurt le fils aîné d'Isabelle d'Aragon, Pierre de La Brosse l'accuse de l'avoir fait empoisonner ! Ses accusations sont réduites à néant lorsque lui-même est convaincu de trahison au profit du roi de Castille.
Pierre de La Brosse est jugé par les barons et pendu le 30 juin 1278 au fameux gibet de Montfaucon.
30 juin 1520 : « Noche triste » à Tenochtitlan
La nuit du 30 juin au 1er juillet 1520 reste connue sous le nom de «Noche Triste»(Triste Nuit) dans l'Histoire de l'Espagne.
Le destin du Mexique et de l'Amérique espagnole s'est joué en effet en ces heures tragiques où Hernan Cortés (on écrit aussi Fernando Cortez) s'est échappé de la future Mexico. Avec sa victoire d'Otumba, quelques jours plus tard, le conquistador a définitivement pris le pas sur les orgueilleux sujets de Montezuma et Cuauhtémoc...
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30 juin 1643 : Molière fonde L'Illustre-Théâtre
Le 30 juin 1643, Jean-Baptiste Poquelin fonde avec quelques amis dont une célèbre comédienne, Madeleine Béjart, une troupe de théâtre baptisée L'Illustre-Théâtre. Cette troupe itinérante va patienter 16 ans avant de triompher à Paris, le 18 novembre 1659, avec Les Précieuses ridicules. L'auteur deviendra immortel sous le nom de Molière.
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30 juin 1764 : La bête du Gévaudan
Le 30 juin 1764, sur les rudes plateaux du haut Vivarais (au sud du Massif Central), Jeanne Boulet, une petite bergère de 14 ans, meurt victime d'une « bête féroce », selon le curé qui l'enterre. À partir de là, les agressions de jeunes bergers vont se multiplier en dépit de grandes battues.
La psychose se répand dans cette région appelée Gévaudan, qui correspond à l'actuel département de la Lozère. La mystérieuse « bête du Gévaudan » fait même parler d'elle à la cour du roi Louis XV, à Versailles. On lui attribuera au total 80 à 100 décès...
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30 juin 1921 : Scandale de la Banque industrielle de Chine
Le 30 juin 1921 éclate un scandale qui met en lumière la collusion entre diplomatie et finance. Elle implique les fils du grand chimiste et homme politique Marcelin Berthelot : André, fondateur en 1913 de la Banque industrielle de Chine, et Philippe, secrétaire général du ministère des Affaires Étrangères, qui contribua aux négociations du traité de Versailles.
André place les emprunts du gouvernement chinois sur le marché français. Mais bientôt, son activité fléchit. Philippe convainc alors le riche et influent Horace Finaly, directeur de la Banque de Paris et des Pays-bas, de renflouer la banque de son frère. Il se prévaut du soutien du président du Conseil Aristide Briand et du président de la République Alexandre Millerand.
Mais il faut toujours plus d'argent et le ministre des finances, Paul Doumer, qui a partie liée avec un établissement concurrent, la Banque d'Indochine, rechigne à sauver la Banque industrielle de Chine. Il exige que le Parlement l'autorise à émettre un emprunt. Le scandale éclate le 30 juin 1921, avec la fermeture des guichets de la banque.
L'extrême droite royaliste sonne la charge dans l'Action française, mais la grande presse, largement tenue par Horace Finaly, continue à défendre les Berthelot. Philippe Berthelot est contraint de démissionner à la fin de l'année lorsqu'on s'aperçoit qu'il a écrit des télégrammes au nom du président du Conseil sans le prévenir. Aristide Briand démissionne à son tour en janvier 1922. Raymond Poincaré, nouveau président du Conseil, fait condamner le secrétaire général du Quai d'Orsay à dix ans d'exclusion de la fonction publique... En 1925, Briand, de retour au gouvernement, le réintègre au ministère.
30 juin 1934 : « Nuit des longs couteaux »
Le 30 juin 1934, à Berlin, reste connu comme la « Nuit des longs couteaux ». Avec le concours des SS et de leur chef Himmler, Hitler élimine les extrémistes de son parti, groupés autour des SA de Röhm.
On évalue à 85 le nombre d'assassinats. Parmi les victimes figurent surtout des nazis de la première heure : Ernst Röhm, chef des SA, Kurt von Schleicher, Karl Ernst, Gregor Strasser,... mais aussi des opposants catholiques : Erich Klauser, secrétaire général de l'Action catholique, Edgar Jung, autre dirigeant de l'Action catholique, Adalbert Probst, directeur national de l'Association sportive des Jeunesses catholiques, Fritz Gerlic, directeur de l'hebdomadaire catholique Der gerade Weg.
30 juin 1936 : Le négus Haïlé Sélassié à la SDN
Le 30 juin 1936, devant la Société des Nations, à Genève, le négus Haïlé Sélassié plaide avec émotion la cause de son pays, l'Éthiopie, envahi par l'armée de Mussolini. L'empereur en exil devient le symbolede la résistance au fascisme... et de l'impuissance des démocraties.
Naissances
Charles VIII
30 juin 1470 à Amboise - 7 avril 1498 à Amboise
Charles VIII l'Affable ou le Courtois, succède à son pèreLouis XI à l'âge de 13 ans. Pendant sa minorité, la régence est confiée à Anne de Beaujeu, sa soeur aînée, aussi fine politique que lui est médiocre. Elle arrange le mariage de son frère avec la duchesse Anne de Bretagne, ce qui fera entrer la Bretagne dans le giron de la France à la génération suivante !
Passionné par les romans de chevalerie, Charles VIII décide, sitôt majeur, de faire valoir de vagues droits familiaux sur le royaume de Naples ! Il traverse les Alpes, le 25 janvier 1494, à la tête de 30.000 hommes et engage la noblesse française dans les guerres d'Italie. Son expédition ayant échoué, il en prépare une seconde quand il meurt accidentellement, dans son château d'Amboise : il aurait heurté le linteau d'une porte basse en jouant au jeu de paume. Faute d'enfant mâle, il laisse la couronne à son cousin Louis d'Orléans, futur Louis XII.
Paul Barras
30 juin 1755 à Fox-Amphoux - 29 janvier 1829 à Chaillot
Paul Barras a été de façon abusive surnommé l'« Alcibiade de la République » par ses contemporains.
Comme le général grec, cousin de Périclès, il se signale par ses frasques, son dilettantisme et son goût pour l'argent. Il combat aussi le régime auquel il doit son ascensioin, en organisant la chute de Robespierre et plus tard en mettant le pied à l'étrier de Bonaparte...
Frédéric Bastiat
30 juin 1801 à Bayonne - 24 décembre 1850 à Rome (Italie)
Longtemps oublié dans son pays natal, le grand croisé du libre-échange Frédéric Bastiat (1801-1850) reprend des couleurs grâce au courant néolibéral qui a fait de lui l'un de ses principaux inspirateurs.
Économiste brillant, il fut journaliste et, pour finir, député des Landes à l'Assemblée constituante de 1848. Mais ses idées détonaient dans le paysage idéologique français du XIXe siècle : démocrate, libre-échangiste et également profondément croyant. D'ailleurs, il se destinait à la prêtrise avant de se convertir à l'économie politique et c'est par analogie avec le concept chrétien de libre-examen qu'il a inventé l'expression de « libre-échange ».
Ses Harmonies économiques et ses Sophismes économiques, ouvrage dans lequel il met en scène par exemple des fabricants de chandelles qui se plaignent de la concurrence déloyale du soleil, ont connu un complet échec en France mais un succès immense et durable aux États-Unis, pays de culture démocratique et chrétienne tout comme lui.
C'est ainsi que Bastiat a été traduit très tôt par des Sudistes américains et, en 1861, la Confédération esclavagiste du Sud est le premier État (et sans doute le seul à ce jour) à avoir inscrit le libre-échange dans sa Constitution. Le Nord abolitionniste d'Abraham Lincoln était en revanche farouchement protectionniste car il lui importait de défendre le salaire des travailleurs libres.
Voir : La pensée économique
Décès
Simone Veil
13 juillet 1927 à Nice - 30 juin 2017 à Pris
Ancienne déportée, avocate, femme politique française et européenne... Simone Veil, née Simone Jacob, a eu une vie riche bien trop souvent résumée à la loi du 17 janvier 1975 sur l’interruption volontaire de grossesse (la bien-nommée loi Veil). Depuis le 1er juillet 2018, elle est l'une des rares femmes inhumées au Panthéon...
Voir : Une femme pour notre temps
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