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mardi 21 mars 2017

Débat présidentiel : échanges policés, le fond peu abordé



Débat présidentiel : échanges policés, le fond peu abordé

Les cinq principaux candidats à l’élection présidentielle – François Fillon, Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen et  Benoît Hamon – avant le débat sur TF1, le 20 mars 2017.
Les cinq principaux candidats à l’élection présidentielle – François Fillon, Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen et  Benoît Hamon – avant le débat sur TF1, le 20 mars 2017. ELIOT BLONDET / AFP
François Fillon, Benoît Hamon, Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen et Emmanuel Macron se sont affrontés, lundi soir sur TF1, pendant trois heures et demie, reléguant au second plan les affaires ayant secoué la campagne présidentielle. Après des successions de divergences sans grand éclat comme sur l’apprentissage, ce sont les thèmes de la sécurité et l’immigration, puis la laïcité et l’islam, qui ont fait monter (un peu) la tension. Emmanuel Macron a été la cible de tous, mais a évoqué régulièrement des points d’accord avec certains de ses rivaux, dont François Fillon. « C’est le vide sidéral »« vous arrivez à parler sept minutes et je suis incapable de résumer votre pensée », a attaqué Marine Le Pen. La présidente du Front national a aussi souvent été prise à partie, notamment quand Benoît Hamon l’a accusée d’être « droguée aux pages faits divers » ou lorsque Jean-Luc Mélenchon lui a reproché d’« agiter des fantasmes à tout propos »« Je veux arrêter l’immigration, c’est clair, et j’assume tout à fait mon propos », a clamé la dirigeante frontiste.
C’est sur les questions économiques que le candidat de la droite a marqué son désaccord avec elle : « Le vrai serial killer, c’est Marine Le Pen avec la sortie de l’euro, une inflation galopante () » Sur le plan géopolitique, les relations France-Russie ont donné lieu à un vif débat entre Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon, également en désaccord (plus léger) sur le revenu universel, mais plutôt en phase pendant une large partie du débat. Dans sa profession de foi liminaire, François Fillon a dit vouloir être le « président du redressement national », quand Marine Le Pen a déclaré vouloir « être la présidente de la République française ». Jean-Luc Mélenchon mettrait fin à la « monarchie présidentielle ». Quand Emmanuel Macron a assuré porter un « projet d’alternance profonde avec de nouveaux visages, de nouveaux usages », Benoît Hamon a promis d’être un « président indépendant par rapport à l’argent et aux lobbies ». Un des « petits » candidats absents du plateau, Philippe Poutou, du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), a bien résumé ces échanges qui n’étaient pas un vrai débat sur le fond, mais une succession de présentations courtes sur des thèmes épars : « Des gros candidats, mais sans grandes idées. Pas de prise en compte de l’urgence sociale, incapables de changement radical. » La presse, dans son ensemble, a vu un débat « policé puis animé, mais sans grande surprise et sans faux pas majeur ».
Source Le monde.fr

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