- Et si le front israélo-syrien était en train de se réchauffer brutalement ? En l’espace de quelques jours, l’aviation israélienne a mené au moins deux raids transfrontaliers – le premier tôt vendredi à Palmyre, le second dimanche dans les montagnes du Qalamoun, aux portes du Liban – alors que les tensions bilatérales s’accentuent. The Los Angeles Times
- Aux dires des hiérarques israéliens, ces attaques auraient visé des cibles liées à la milice chiite du Hezbollah, ennemi intime de l’Etat hébreu et soutien du régime alaouite de Damas dans son combat contre les insurgés. Arutz Sheva
- Fidèle à son image d’homme inflexible, le ministre de la défense israélien, Avigdor Lieberman, a prévenu dimanche que les systèmes de défense aérienne syriens seraient détruits « sans la moindre hésitation » si l’armée loyaliste était de nouveau tentée de les utiliser, comme cela a été le cas la semaine dernière.i24news, The Independent
- L’accrochage de vendredi entre les deux pays – toujours techniquement en conflit depuis 1967 et la conquête du plateau du Golan par Tsahal (son annexion, elle, eut lieu en 1981) – est le plus sérieux depuis que la guerre civile a éclaté sur le sol syrien, au printemps de 2011, souligne Al-Jazira. Il a d’ailleurs valu à Gary Koren, l’ambassadeur d’Israël à Moscou, d’être convoqué pour entretien par les autorités russes, qui appuient Bachar Al-Assad.
- « Chaque fois que nous repérerons des transferts d’armes de la Syrie vers le Liban, nous agirons pour les empêcher. Sur ce sujet, il n’y aura aucun compromis », a assuré M. Lieberman. L’Etat hébreu nourrit une défiance d’autant plus vive à l’égard du Hezbollah d’Hassan Nasrallah qu’il est financé et soutenu par son autre grand ennemi : la République islamique d’Iran. CNN
- Un affrontement généralisé entre la Syrie et Israël est-il dans les limbes ? Amos Harel, d’Haaretz, n’y croit pas, arguant que, du fait de l’avantage militaire relatif dont jouit Tel-Aviv, il est peu probable que Damas s’engage dans cette voie. Il note néanmoins que Bachar Al-Assad tente de changer les « règles officieuses du jeu ».
- Alex Fishman, son confrère de Ynetnews, est nettement plus précautionneux. Au vu du regain de tension vis-à-vis de la Syrie, mais aussi dans l’enclave palestinienne de Gaza administrée par le Hamas, où un raid a été mené samedi en réponse à un tir de roquette, lui sent le « vent de la guerre » souffler aux frontières. Une crainte infondée ?
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