Censure et strangulation financière contre la culture
« Quand j’entends le mot Culture,
je sors mon revolver »
(Baldur von Schirach,
condamné à 20 ans de réclusion
par le Tribunal de Nuremberg)).
je sors mon revolver »
(Baldur von Schirach,
condamné à 20 ans de réclusion
par le Tribunal de Nuremberg)).
L’offensive actuelle contre la culture se présente sous deux aspects principaux : la censure et la strangulation financière.
La censure :
Le photographe suisse Jean Mohr devait présenter à Paris, au siège de l’UNESCO, une exposition de ses clichés intitulée : Avec les victimes de la guerre. Or, elle a été interdite, à la demande d’ambassadeurs de pays belligérants, au premier rang desquels : la Turquie.
Le gouvernement turc n’a pas supporté qu’il montre les camps de réfugiés grecs à Chypre, ni une photo légendée : « Impacts de balles sur une façade, Chypre, 1974 ».
Cachez ces exactions que je ne saurais voir…
Cachez ces exactions que je ne saurais voir…
Les photos de Jean Mohr sont pourtant celles d’un humaniste, qui a une grande pitié pour les victimes : l’une d’elles montre une femme qui a tiré de l’eau au puits et qui l’emporte au camp, à quelques kilomètres de là. Sur une autre, des enfants basculent dans le jeu. Et l’auteur commente : « Là où il y a des rires d’enfants, il y a toujours de l’espoir ».
Les coupes budgétaires :
En France, 100 festivals ont été supprimés, à cause de la baisse des subventions publiques, et de la réforme territoriale : une hécatombe. D’une part, l’état veut faire 11 milliards d’économie sur la culture, en trois ans ; d’autre part, la fusion des régions va faire disparaître les festivals « en trop ». Les gros festivals ne sont pas épargnés : les Eurockéennes de Belfort sont menacées ; le Festival de Musique de Strasbourg, le plus ancien festival de musique classique de France (1932), est en faillite.
La culture n’est plus considérée par ce gouvernement comme un service public. François Hollande « défend » le patrimoine irakien vandalisé par Daech, et il attaque le patrimoine français au marteau-piqueur. Fouquier-Tinville aurait dit, en envoyant Lavoisier à la guillotine : « La République n’a pas besoin de savants ». Hollande ajouterait : « ni d’artistes ».
Quand j’entends parler de culture, je sors mon Pacte de responsabilité pourrait dire François Hollande.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire