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dimanche 29 mars 2015

Résultats départementales 2015: ces symboles de la déroute de la gauche

Le Huffington Post


Résultats départementales 2015: ces symboles de la déroute de la gauche

Publication: 


HOLLANDE CORREZE

DEPARTEMENTALES - Le raz-de-marée UMP-UDI a eu lieu et la claque du premier tour s'est confirmée pour le Parti socialiste. Avec une trentaine de départements conquis au soir du premier tour, l'opposition de la droite et du centre a réalisé un carton plein et devient la première force politique départementale du pays.
Pour le Parti socialiste, qui espérait limiter les dégâts, la douche se révèle glaciale. Seule consolation: la Lozère bascule de droite à gauche. Mais hormis cette exception qui confirme la règle, le parti au pouvoir contemple un champ de ruine. Isère, Eure, Cher, Aisne, Seine-et-Marne, Territoire de Belfort... La liste des départements ayant basculé à droite n'a cessé de s'allonger tout au long de la soirée.
Mais en raison de leur charge symbolique, certaines défaites sont plus douloureuses que d'autres. Voici les résultats les plus emblématiques de la déroute de la gauche au soir du second tour des élections départementales.
La Corrèze de François Hollande rebascule
Ce sera le symbole de cette soirée électorale assassine pour la gauche au pouvoir. Conquise de haute lutte par François Hollande en 2008 et conversée de justesse en 2011, la Corrèze a rebasculé à droite au second tour de ces élections départementales.
Le berceau du chiraquisme avait dès le premier tour donné des signes que la victoire de l'union de la droite et du centre était à portée de main. Les appels des socialistes à l'union de la gauche et des écologistes pour faire barrage à la droite n'y ont rien changé. "C'est un vrai succès, à la fois une sanction du président de la République et de la majorité sortante, qui a beaucoup regardé dans le rétroviseur et été inactive", a lancé l'UMP Pascal Coste, qui devrait devenir le nouveau président de l'assemblée départementale.
Maigre consolation pour François Hollande: Bernard Combes, maire socialiste de Tulle (la seule ville à n'avoir pas cédé aux dernières municipales) et d'où François Hollande était parti à la conquête de l'Elysée, a été réélu haut la main avec plus de 64% des voix.
La citadelle des Côtes d'Armor est tombée
L'un des plus vieux bastions socialistes en Bretagne, où la gauche a gouverné sans discontinuer depuis 1976, a basculé à droite ce dimanche à la faveur d'un vote sanction inédit pour la majorité au pouvoir.
La droite a remporté, parfois de très peu, 17 cantons et la gauche 10 dans les Côtes d'Armor à la grande surprise des candidats UMP qui n'en revenaient toujours pas en début de soirée. Il faut dire que l'issue du second tour était hautement indécise. La droite l'a emporté, parfois de quelques voix, dans de nombreux cantons, où ses binômes étaient arrivés au coude-à-coude avec leurs adversaires dimanche dernier. A Paimpol, le binôme UDI, qui était en tête dimanche dernier, a sauvegardé son avance, de 23 petites voix.
L'Essonne de Manuel Valls bascule à droite
Comme en Corrèze, le symbole est douloureux pour l'exécutif. L'Essonne, terre d'élection de l'ancien député-maire d'Evry Manuel Valls, bascule à droite. Si la droite ne parvient pas à réaliser le grand chelem en Ile-de-France (la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne restent à gauche), la chute de l'Essonne constitue une revanche personnelle pour l'ancien ministre UMP Georges Tron, malgré son renvoi aux assises pour viols et agressions sexuelles.
C'est surtout un coup dur pour le frondeur socialiste et président sortant du conseil général Jérôme Guedj qui, du coup, réclame des comptes au gouvernement socialiste. "Le sursaut, c'est urgent sinon bye-bye 2017...", a-t-il tweeté tout en confirmant sa réélection dans son canton.
Le bastion du Nord, fief de Martine Aubry
La défaite de la gauche avait été actée dès le premier tour dans cette puissante fédération socialiste où la maire de Lille, Martine Aubry, s'oppose frontalement au président de la République. Jadis dirigé par le ministre Patrick Kanner, réélu dans son canton, le département du Nord a toutefois basculé à droite sous la double pression de l'UMP et du FN. Jean-René Lecerf (UMP), ancien adversaire de Martine Aubry, devrait prendre la tête du département grâce une "majorité confortable" avec l'UDI.
La maire de Lille a lu dans ce résultat un "vote de protestation par rapport à la politique nationale", et cela "mérite une analyse". Le rassemblement est le travail qui "nous attend dans les prochains jours", et cela passe par un "accord sur le fond", "car on ne peut pas se réunir si l’on n’est pas d’accord sur le fond", a-t-elle déclaré.
Les Bouches-du-Rhône de Guérini chutent
Après 60 ans de domination de la gauche, les Bouches-du-Rhône ont basculé à droite à la grande joie de la cheffe de file UMP-UDI Martine Vassal. "J'ai l'immense honneur de vous annoncer que pour la première fois, nous venons de gagner le conseil départemental des Bouches-du-Rhône", a-t-elle annoncé dans la soirée.
Le Parti socialiste paye au prix fort ses divisions et les affaires qui ont affaibli le président sortant du conseil général, Jean-Noël Guérini.
La gauche disparaît dans le Var et en Haute-Savoie
Si le Parti socialiste n'espérait pas faire de miracle dans le Var, vieux bastion UMP grignoté par la progression du Front national, ce second tour s'est révélé assassin pour la gauche. Au final, si la droite conserve la présidence du conseil, le Parti socialiste et ses alliés sont évincés et ne disposeront d'aucun représentant pendant six ans. Idem en Haute-Savoie où les trois sortants socialistes ont été rayés de la carte.
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