Discussions serrées entre Bruxelles et Athènes |
La Grèce et ses créanciers internationaux ont discuté tout le week-end des réformes présentées par Athènes pour débloquer une nouvelle aide indispensable pour éviter un défaut, mais la tonalité des déclarations n'est pas la même de part et d'autre. Si le gouvernement grec s'est montré plutôt optimiste dimanche, le "Groupe de Bruxelles" (Commission européenne, Fonds monétaire international et Banque centrale européenne) attend des engagements plus concrets. La Grèce sera à court d'argent dès le 20 avril si elle n'arrive pas à convaincre ses partenaires européens de lui verser de nouveaux fonds, a déclaré la semaine dernière à Reuters une source proche du dossier. Pour ce faire, dans la droite ligne de l'accord de principe arraché le 20 février avec les ministres des finances de la zone euro, Athènes a présenté vendredi une nouvelle liste de réformes censées rendre son économie plus compétitive, et ses finances, publiques viables. La liste "ne comporte pas de mesures à caractère de récession", a déclaré un responsable grec. Elle évoque par ailleurs un excédent budgétaire primaire, hors service de la dette, de 1,5 % du produit intérieur brut (PIB) en 2015. "Aujourd'hui, les discussions avec le Groupe de Bruxelles ont continué dans un bon climat de coopération", a rapporté dimanche un responsable grec. Le son de cloche n'est pas le même à Bruxelles, où on estime que cette liste est davantage un assemblage d'idées qu'un projet susceptible d'être présenté à l'Eurogroupe. "Les Grecs n'ont pas soumis une liste de réformes vendredi. Ils ont simplement montré des idées durant le week-end. Les discussions que nous avons eues entre vendredi et dimanche visaient à aider les Grecs à préparer une liste pour demain (lundi)", a dit un haut responsable de la zone euro. "En l'état, elles manquent de détails et beaucoup plus de travail technique est encore nécessaire pour leur donner de la chair et les transformer en quelque chose de suffisamment complet et crédible qui puisse être soumis à l'Eurogroupe", a déclaré un autre responsable européen. |
L'Etat grec cédera sa participation majoritaire dans le port du Pirée dans les semaines à venir, a affirmé le vice-premier ministre grec, Yannis Dragasakis, cité par l'agence de presse Chine nouvelle, des propos qui vont à l'encontre de la position adoptée par le nouveau gouvernement juste après son arrivée au pouvoir. |
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Après l'échec aux départementales, Valls veut redoubler d'efforts |
Manuel Valls entamera mardi sa deuxième année à Matignon, avec l'intention affichée d'ouvrir de"nouveaux chantiers" malgré la défaite de la gauche aux élections départementales, pour aller chercher quelques décimales de croissance et continuer à réformer. Au cours de ses douze premiers mois à Matignon, le premier ministre a dû composer avec les divisions de la gauche et notamment le soutien vacillant de l'aile gauche du PS, qui ont fragilisé sa majorité et fait exploser en vol sa première équipe, sous l'ombre d'une progression importante du Front national, qui s'arrime autour de 25 % des suffrages. Au lendemain d'une nouvelle défaite électorale du PS aux départementales – après celle des municipales qui avait conduit à sa nomination à la place de Jean-Marc Ayrault, puis celle des européennes de mai – l'exécutif aborde avec prudence la question d'un éventuel"élargissement de la base de la majorité", jugeant qu'il ne faut pas se "précipiter" vers un remaniement. |
"Mon gouvernement redoublera d'énergie, avec comme priorité l'emploi, l'emploi, l'emploi", a-t-il promis dimanche soir. L'exécutif pense déjà qu'il fera mieux que la prévision officielle de 1 % – ce qu'il attribue pour partie aux premiers effets de son cap économique qui devrait rester inchangé – mais veut mettre de l'essence dans le moteur pour obtenir de bons résultats économiques au second semestre. A Matignon, on envisage ainsi des mesures en faveur de l'investissement, d'une meilleure distribution des crédits non dépensés du CICE ou encore pour faciliter l'emploi dans les PME. |
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Amélioration de la confiance dans la zone euro |
La confiance économique, qui avait déjà progressé en janvier et février, a continué de s'améliorer en mars dans la zone euro, grâce à l'optimisme des consommateurs, mais aussi au secteur de l'industrie, selon les chiffres communiqués lundi par la Commission européenne. L'indice de confiance s'est établi à 103,9 points, soit 1,6 point de plus qu'en février. |
C'est en particulier grâce à l'optimisme des consommateurs (+ 3,0) que l'indice a continué à se redresser. Ceux-ci ont une évaluation plus optimiste de la situation future du chômage, mais aussi de la situation économique future en général, et dans une moindre mesure, de l'évolution de leur épargne. |
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Chute de la production industrielle japonaise |
La production industrielle au Japon a chuté de 3,4 % en février sur un mois, nouveau signe de faiblesse de l'économie nippone un an après une douloureuse hausse de taxe sur la consommation, a annoncé lundi le ministère de l'industrie. Les économistes anticipaient un recul d'un peu moins de 2 %. Cette statistique, la plus médiocre depuis juin 2014, témoigne de la fragilité de la reprise dans un archipel certes sorti de récession au quatrième trimestre, mais toujours confronté à une demande intérieure morose. |
Selon un sondage mené par le ministère, les industriels prévoient un nouveau déclin de la production en mars (– 2 %), avant un rebond de 3,6 % en avril. |
TEXTOS |
Italie : Rome va probablement revoir en légère hausse sa prévision de croissance pour cette année, la portant à 0,7 %, contre 0,6 % précédemment, lorsque le gouvernement présentera le mois prochain ses nouvelles projections en matière de conjoncture et de finances publiques, a déclaré samedi Maria Elena Boschi, ministre des réformes constitutionnelles.
Médias : le président du directoire du groupe Le Monde Louis Dreyfus, le secrétaire général d'Orange Pierre Louette et le président de RTL Radio Christopher Baldelli ont démenti hier avoir postulé à la présidence de France Télévisions, alors que le JDDannonçait qu'ils étaient candidats. La bataille pour la présidence de France Télévisions s'est précisée ces derniers jours avec les candidatures officielles des PDG de deux grands groupes audiovisuels publics, l'actuel titulaire du poste Rémy Pflimlin et Marie-Christine Saragosse, qui préside France Médias Monde.
Marché de l'art : La Promenade, adjugée pour 970 000 euros, et un Autoportrait, vendu 960 000 euros : deux tableaux du peintre Pierre Bonnard (1867-1947) ont frôlé chacun le million d'euros dimanche lors d'une vente aux enchères, à Fontainebleau, a annoncé la maison de ventes Osenat.
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Défense : la Corée du Sud a annoncé lundi avoir choisi l'alliance entre Lockheed Martin et Korean Aerospace Industries (KAI) pour la construction de son nouvel avion de combat, au détriment d'Airbus associé à Korean Air (KAL). Le projet défendu par KAI et l'avionneur américain tenait la corde depuis le lancement de l'appel d'offres pour ce contrat de 8 600 milliards de wons (7,15 milliards d'euros) consistant en la conception et la construction de 120 chasseurs de classe F-16.
Chine : la Banque centrale chinoise (PBOC) "doit faire preuve d'une grande prudence et de vigilance" face au risque de déflation, a insisté dimanche son gouverneur, Zhou Xiaochuan, reflétant les préoccupations persistantes de l'institution face à la détérioration de la conjoncture économique.
Pays-Bas : le gouvernement néerlandais va à nouveau réfléchir à la possibilité d'une introduction en Bourse d'ABN Amro, après que les cadres dirigeants de la banque nationalisée en pleine crise financière ont accepté de renoncer à des augmentations de salaire, a déclaré dimanche le ministre des finances, Jeroen Dijsselbloem.
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1 milliard d'euros |
Le milliardaire américain George Soros a annoncé lundi qu'il était prêt à investir 1 milliard de dollars en Ukraine si les pays occidentaux s'engagent à aider financièrement ce pays. "L'Ukraine défend l'UE contre une agression russe", et soutenir son développement affaiblirait le président de la Russie, Vladimir Poutine, plaide George Soros dans une interview publiée par le quotidien économique autrichien Der Standard. Estimant le besoin de financement à 50 milliards d'euros, le financier se dit prêt à injecter lui-même l'équivalent de 922 millions d'euros, notamment dans"l'agriculture" et "les projets d'infrastructure". "L'Occident peut aider l'Ukraine en améliorant son attractivité pour les investisseurs", insiste George Soros : "Il doit y avoir une assurance du risque politique. Cela pourrait prendre la forme d'un financement mezzanine aux taux d'intérêt européens, très proches de zéro." L'Ukraine est au bord de la faillite. Sa dette publique devrait atteindre 94 % du produit intérieur brut en 2015, sous les effets conjugués d'une profonde récession, d'une dévaluation record de la monnaie, et du conflit dans l'Est industriel. Par ailleurs, l'aide occidentale peut être militaire. Environ 300 parachutistes américains vont entraîner des soldats de la garde nationale ukrainienne à partir du 20 avril à l'occasion de manœuvres en Ukraine occidentale, a annoncé le ministre de l'intérieur de l'Ukraine. Kiev et les Occidentaux accusent la Russie d'armer la rébellion prorusse et d'avoir déployé des forces dans l'est de l'Ukraine, ce que Moscou dément. |
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Rififi à la fédération de la santé CGT
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La fédération de la santé CGT, deuxième organisation de la centrale, vient de connaître un véritable séisme, vendredi 27 mars, à l'occasion de son congrès à Reims. La secrétaire générale sortante, Nathalie Gamiochipi, a été purement et simplement évincée. Elle n'a été réélue ni à la commission exécutive fédérale (CEF) ni au poste de secrétaire générale. L'ensemble du bureau fédéral sortant a également été rejeté. Le bilan d'activité présenté par Mme Gamiochipi, avait déjà été rejeté par 56,5 % de votes contre. Autre fait inédit dans ce rififi : une vingtaine de candidats à la CEF, dont les proches de Mme Gamiochipi, n'ont pas été élus. C'est une aide-soignante, Mireille Stivala, qui a été élue vendredi à la direction de cette fédération.
C'est une exigence de démocratie interne qui a conduit à ce "putsch". Le 13 janvier, lors du comité confédéral national (CCN) qui devait élire le successeur de Thierry Lepaon, la mandataire de la fédération de la santé n'avait pas respecté le mandat qui lui avait été donné. Elle avait voté pour la désignation comme secrétaire général de la CGT de Philippe Martinez, qui est à la ville le compagnon de Nathalie Gamiochipi, alors qu'elle était mandatée pour voter contre... La décision de voter contre avait été validée par un vote à 76 % de la commission exécutive fédérale. Le 16 janvier, vingt-cinq membres de la CEF – parmi lesquels Mireille Stivala – avaient fait part de leur"indignation" devant cette "utilisation dévoyée d'un vote sans ambiguïté", constatant "avec stupeur" un"déni de démocratie au sein de notre fédération". Le limogeage de Mme Gamiochipi découle donc directement de ce "déni de démocratie" qui n'avait pas empêché l'élection de M. Martinez…
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Lu sur Questions sociales
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TITRES DE L'ÉCONOMIE |
Les Echos : Immobilier : la baisse des prix s'accélère à Paris et en Ile-de-France |
Le Figaro économie : Europe : rudes négociations entre la Grèce et ses créanciers à Bruxelles |
Financial Times : L'Australie rejoint la banque asiatique d'investissement menée par Pékin malgré les mises en garde américaines |
The Wall Street Journal : Des indicateurs du FMI devraient renforcer le dollar |
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