Le pari électoral indécis de David Cameron |
|
Tous les éléments de décor sont en place, et les deux acteurs principaux prêts à s'engager dans un long duel de mots. Alors que s'ouvre ce lundi en Grande-Bretagne la campagne pour les élections législatives du 7 mai, David Cameron, le premier ministre (conservateur) sortant, et Ed Miliband, son adversaire travailliste, ont déjà multiplié les saillies oratoires. Après leur joute télévisuelle indirecte de la semaine dernière – remportée, de l'avis des sondés, par le chef des tories –, le dirigeant travailliste a choisi un nouvel angle d'attaque : le NHS, système de santé publique dont il souhaite limiter la privatisation et dans lequel il envisage d'injecter 2,5 milliards de livres (environ 3,4 milliards d'euros) d'investissements supplémentaires, rapporte la BBC. David Cameron a réagi en promettant un accès total aux services hospitaliers sept jours sur sept d'ici à 2020 s'il était réélu (The Independent). Dans un discours offensif prononcé samedi à Manchester (nord-ouest), terre traditionnellement acquise à la gauche, le chef du gouvernement a tenu à se placer du côté du peuple, tout en brocardant le caractère velléitaire de son rival, lequel, selon lui, n'aurait pas la hauteur de vue nécessaire pour diriger le pays, observe The Daily Telegraph. Comment expliquer alors que les conservateurs ne parviennent pas à distancer les travaillistes dans les sondages ?The Economist y voit deux raisons : l'échec (partiel) des tories à rénover l'image compassée et déconnectée de leur parti et le meilleur ancrage du Labour au niveau local. Calcul politique ou élan sincère, David Cameron, avant même d'obtenir un second mandat, a annoncé qu'il n'en briguerait pas un troisième. Mais, pour lui, le danger pourrait aussi venir de son camp, souligne Philip Stephens, chef du service politique du Financial Times. Car, de l'autre côté de la Tamise, Boris Johnson, le maire (conservateur) de Londres, convoite ardemment sa couronne… |
|
|
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire