Communiqué LDH
Paris, le 4 mars 2015
Les informations que nous parviennent aujourd’hui directement de la ZAD du Testet, concernant les événements autour de l’affaire du barrage de Sivens et qui sont d’ailleurs rendues en partie publiques dans les médias, confirment qu’une nouvelle étape dans l’escalade de la violence a été franchie. Un syndicat agricole s’arroge, en toute illégalité, le droit d’établir un blocus autour de la ZAD du Testet dont l’objectif est clairement affirmé : isoler et affamer les occupants de la ZAD.
Cette situation intolérable, qui engendre des gênes majeures pour tous les habitants, constitue une atteinte au droit fondamental de libre circulation des citoyens, et semble bénéficier d’une relative tolérance de la part des autorités et des forces de l’ordre présentes.
La Ligue des droits de l’Homme dénonce cette situation et alerte les pouvoirs publics qui, par leur silence et leur inaction, porteraient une lourde responsabilité en cas de nouveau drame.
A l’approche d’une décision qui doit intervenir vendredi 6 mars, la situation se dégrade de manière alarmante, sur le terrain : chasses à l’homme, agressions, contrôles illégaux…
Dans un tel contexte, la LDH considère que les conditions d’un débat démocratique portant sur la gestion et l’utilisation de l’eau en lien avec l’agriculture de demain, dans le cadre d’un projet territorial, ne sont pas réunies, et qu’il n’est pas souhaitable qu’une décision soit prise à cette date par le conseil général du Tarn.
La LDH demande au gouvernement de prendre ses responsabilités, en adoptant au plus vite les mesures d’apaisement nécessaires.
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