| Reprise mondiale modeste, avec de grandes divergences |
L'Organisation de coopération et de développement économiques a publié mardi matin ses perspectives économiques d'automne. Selon l'OCDE, qui regroupe 34 Etats, la plupart développés, la croissance mondiale devrait"rester modeste, si l'on se fonde sur les normes passées, et le chômage devrait rester bien au-dessous de ses niveaux d'avant la crise financière dans de nombreux pays". L'organisation, sise à La Muette, prévoit une "amélioration modérée de la croissance de la planète les deux prochaines années mais avec des divergences marquées".Elle devrait s'élever de 3,25 % cette année, à 3,75 % en 2015 et près de 4 % en 2016. Mais dans les principales économies, la croissance restera en dessous des taux atteints dans la décennie avant la crise. L'activité sera plus importante aux Etats-Unis (+ 3,1 % en 2015, après + 2,2 % en 2014, et + 3 % en 2016) qu'au Japon (+ 0,8 % en 2015, après + 0,4 % en 2014, et + 1 % en 2016) et que dans la zone euro (+ 1,1 % en 2015, après + 0,8 % en 2014 et + 1,7 %), "où il y a des risques croissants qu'elle soit bloquée dans une stagnation persistante". La France ferait moins bien que la moyenne avec + 0,8 % en 2015, puis + 1,5 % en 2016, insuffisant pour faire baisser le chômage. La croissance en Chine devrait s'atténuer (+ 7,3 % cette année, puis + 6,8 % et + 6,9 %). L'OCDE met cependant en garde : "Les principaux risques entourant ces projections vont dans le sens d'une divergence à la baisse. Une poursuite du recul des anticipations d'inflation ou une perte de confiance des investisseurs pourraient faire basculer la zone euro dans la récession et la déflation, ce qui aurait des retombées négatives sur la croissance dans d'autres économies." |
Dans ce contexte, estime l'OCDE, "il est essentiel que tous les leviers de politiques macroéconomiques et structurelles soient utilisés pour offrir autant de soutien à la croissance que possible". Le Japon doit réduire son déficit budgétaire pour arrêter l'envolée de la dette ; les Etats-Unis doivent développer leurs dépenses d'infrastructures ; et les pays de l'Union monétaire "devraient, dans le cadre des règles budgétaires européennes, ralentir l'assainissement budgétaire structurel par rapport à leurs plans antérieurs afin d'atténuer l'effet de freinage exercé sur la croissance...". "Les impératifs de politique monétaire différeront d'un pays à l'autre : les États-Unis et le Royaume-Uni vont probablement commencer à réduire leur effort de relance monétaire l'année prochaine, tandis que cet effort devra se poursuivre dans la zone euro". (Lire l'article de Claire Guélaud : "Zone euro : l'OCDE réitère son appel à un soutien monétaire accru") |
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| 8 % de la richesse mondiale dans les paradis fiscaux |
| Quelque 7 600 milliards de dollars, soit 8 % de la richesse mondiale, sont détenus par des particuliers dans des paradis fiscaux, affirme une récente étude parue dans le Journal Of Economic Perspectives. Les ménages européens arrivent les premiers avec quelque 2 600 milliards localisés dans des Etats qui mêlent faible fiscalité et opacité financière, écrit le Français Gabriel Zucman, professeur assistant à la London School of Economics. Derrière eux, les contribuables asiatiques (1 300 milliards) distancent de peu les Américains (1 200 milliards), qui sont suivis par les particuliers dans les pays du Golfe (700 milliards), énumère l'auteur de La Richesse cachée des nations. Enquête sur les paradis fiscaux (2013). L'étude ne prend en compte que les actifs financiers et non les biens mobiliers ou immobiliers qui peuvent eux aussi être gardés à l'abri des fisc nationaux. |
| "S'il semble clair que la richesse détenue offshore est en augmentation, la principale incertitude tient à la part qui relève de l'évasion fiscale", indique M. Zucman. En tenant compte de cette incertitude, M. Zacman estime à "190 milliards" par an la perte en recettes fiscales essuyée par les Etats, au profit "quasi exclusif" des contribuables les plus fortunés. |
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| Déficits français : Berlin critique Paris |
Irritée par les déficits publics français trop élevés, l'Allemagne multiplie les coups de griffe contre Paris, signe de vives tensions franco-allemandes même si Berlin prend garde de ne pas apparaître publiquement dans le débat. Alors que l'avis de la Commission européenne sur les budgets des Etats européens se fait attendre, plusieurs piques allemandes sont venus rappeler aux Français qu'ils étaient sous surveillance. Le ministre des finances, Wolfgang Schäuble, a notamment suggéré d'accorder à Bruxelles "un droit de veto sur les budgets qui enfreignent les critères de stabilité européens". Cela serait "un signal fort que nous voulons vraiment respecter nos engagements communs", argue le ministre dans une interview publiée lundi. Or ces engagements budgétaires, Paris ne va pas les tenir l'an prochain. |
| Le ministre des finances Michel Sapin a insisté lundi à mettre l'accent sur la relance de l'économie. Les questions de procédure sont "intéressantes", mais "si la procédure l'emporte sur le fond, c'est, là comme ailleurs, mauvais", a-t-il déclaré. La priorité doit être de "retrouver le chemin d'une croissance plus forte", la question budgétaire doit être "un moyen, un outil, ça ne peut pas être une procédure pour elle-même...". |
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| L'Allemagne échappe à la récession |
| Outre-Rhin, l'économie a renoué au troisième trimestre avec une modeste croissance, de 0,1 % de son PIB, indique l'office fédéral des statistiques (Destatis) et a évité ainsi une récession technique. Si la première économie européenne a échappé à la récession, en avançant un peu au troisième trimestre après avoir reculé de 0,1% au deuxième trimestre, c'est notamment grâce à la consommation, qui joue un rôle de plus en plus important dans le dynamisme de l'économie allemande, alors que la contribution de la balance commerciale s'étiole. |
Les investissements ont eux reculé de 3,6 %, en particulier dans les équipements (- 2,3 %) tels que les machines et les véhicules, et dans une moindre mesure dans la construction (- 0,3 %). Sur un an, le PIB allemand a progressé de 1,2 % au troisième trimestre, comme déjà annoncé le 14 novembre. |
| TEXTOS |
Grèce : le gouvernement grec et ses créanciers UE-BCE-FMI se rencontrent mardi à Paris pour poursuivre l'ultime audit de l'économie du pays, a annoncé lundi le ministère des finances, une nouvelle fois engagé dans une négociation "difficile"avec la troïka.
Médias : Bruno Ledoux, coactionnaire de Libération, est en discussions avancées pour investir dans Le Nouvel Economiste, a indiqué à l'AFP son dirigeant Henri Nijdam.
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Fiscalité :l'Assemblée nationale a confirmé lundi une hausse de la contribution additionnelle, à la charge des employeurs, sur les retraites chapeaux excédant 300 000 euros annuels. Le taux de cette contribution additionnelle doit passer de 30 à 45 %.
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| 15 000 |
Après le renouvellement en cours des TER, TGV et Intercités, les industriels du secteur ferroviaire s'alarment d'une baisse des commandes à partir de 2018, qui pourrait menacer au moins 15 000 emplois, et appellent les pouvoirs publics à clarifier leur positionnement, a fait état, lors d'un comité stratégique, la Fédération des industries ferroviaires (FIF). Les usines Alstom de Belfort, Aytré (Charente-Maritime) et Reichshoffen (Bas-Rhin) verraient notamment leur activité chuter. La FIF anticipe qu'il n'y aura "plus d'activité sur Belfort à la fin du programme TGV en cours", et qu'"à la fin du TGV, Aytré n'a plus que du [tramway] Citadis". Quant à l'usine du constructeur Bombardier à Crespin (Nord), qui produit des TER, sa charge sera en "chute libre dès fin 2015". Pour Jean-Pierre Audoux, secrétaire général de la FIF,"ce qui est dans les tuyaux, c'est que les niveaux de commandes publiques conduisent à perdre 15 000 emplois minimum, sur quatre à cinq bassins d'emploi...". |
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| BLOG |
Médicaments : Eurêka, un prix peut se négocier
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La vie n'a pas de prix, mais la santé a un coût qui a tendance à exploser. Le dilemme ainsi posé n'est pas nouveau. Il devient pourtant autrement plus aigu et douloureux lorsqu'on se trouve devant une boîte de 28 comprimés vendue 19 000 euros.
L'accord annoncé, jeudi 20 novembre, entre le ministère de la santé et le laboratoire pharmaceutique Gilead sur le prix de son médicament contre l'hépatite C est une réponse à ce dilemme. Trois mois de traitement de Solvadi coûteront désormais 41 000 euros, contre 56 000 euros pratiqués depuis sa mise sur le marché français au début de l'année.
La négociation a été serrée, mais elle a payé. Le gouvernement affirme avoir obtenu du laboratoire américain le prix le plus bas d'Europe. Il ne faudrait pas pour autant crier victoire trop vite.
Cet accord est une bonne nouvelle dans la mesure où ce médicament, pris en charge à 100 % par l'Assurance maladie, a démontré une remarquable efficacité : 90 % des patients sont guéris, avec moins d'effets secondaires que les traitements classiques dont le succès n'est « que » de 50 %.
Là où ça fait mal, c'est au budget de la Sécurité sociale. Car contrairement aux médicaments hors de prix que l'on a désormais l'habitude de voir pour quelques maladies rares, il s'agit cette fois de répondre à l'hépatite C qui affecte environ 200 000 personnes en France.
Apprendre à dire non
Pour éviter qu'un seul médicament annihile tous les efforts de maîtrise des dépenses de santé...
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Lu sur Pertes et profits
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| TITRES DE L'ÉCONOMIE |
| Les Echos : La France championne du monde de la dépense sociale |
| Le Figaro Economie : 35 heures : le débat revient sur la table |
| Financial Times : L'Allemagne appelle la Suède à l'aide pour éviter une crise électrique |
| The Wall Street Journal : British Telecom s'intéresse à la filiale de Telefonica au Royaume-Uni |
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