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mardi 26 août 2014

Le gouvernement unijambiste de Manuel Valls

Le gouvernement unijambiste de Manuel Valls


Boudé par les aubristes, dans l'incapacité de concrétiser un accord avec les écologistes, Manuel Valls voit sa base politique se rétrécir. La ligne est claire mais la majorité pas assurée.
Amputé de sa jambe gauche, le gouvernement espérait pouvoir élargir sa base pour ne pas être trop déséquilibré dans sa course contre le chômage et pour la croissance. Las, il va devoir mener la compétition à cloche-pied. Sur sa jambe droite. L'histoire retiendra en effet que la journée de mardi a été davantage marquée par les annonces de fin de non-recevoir que de ralliements enthousiastes à l'équipe "de combat" de Manuel Valls.
Au sein du parti socialiste, c'est François Lamy, un proche deMartine Aubry, qui a décliné l'offre de service. "Je comprends que vous ayez besoin d'une caution aubriste, mais la situation politique ne le permet pas", a-t-il répondu au Premier ministre lors de leur "discussion très cordiale". Autre option envisagée: faire entrer des figures d'Europe-Ecologie-Les-Verts (EELV) alors que plusieurs d'entre eux - Jean-Vincent Placé, François de Rugy - avaient fait savoir leur disponibilité. Mais Manuel Valls n'a pas obtenu de la secrétaire nationale Emmanuelle Cosse un accord qui lui aurait permis de traduire ces entrées au gouvernement en gains de voix sonnants et trébuchants au Parlement.
Une seule nouvelle figure notable: Emmanuel Macron
Même Robert Hue a fait savoir haut et fort qu'il ne serait pas rentré au gouvernement alors même que personne ne le lui a demandé. Seuls les centristes Jean-Luc Bennhamias, ancienne figure des Verts et du MoDem, et Corinne Lepage, ancienne ministre de Jacques Chirac, ont assuré qu'ils étaient prêts à intégrer l'équipe. Tout en reconnaissant que leur poids politique, inexistant, ne leur permettait pas d'espérer un appel de Manuel Valls.

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