UE: les dirigeants réagissent face aux europhobes |
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Les dirigeants européens, réunis à Bruxelles, ont décidé mardi de revoir les objectifs de l'UE pour répondre à la vague europhobe des élections européennes, avant de nommer le prochain président de la Commission. Ils ont donné "mandat"au président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, pour "conduire des consultations avec le Parlement européen et les différents groupes parlementaires dès qu'ils seront constitués", ainsi qu'avec les dirigeants eux-mêmes. Elles doivent porter "sur les nominations", à commencer par celle du président de la Commission, et sur les "priorités" pour les cinq prochaines années, a-t-il précisé à
l'issue d'un dîner de quatre heures entre les 28 à Bruxelles. M. Van Rompuy a souligné qu'il avait rencontré Jean-Claude Juncker, le candidat du PPE, le parti de centre droit arrivé en tête des élections. Mais le choix du prochain chef de l'exécutif européen est encore loin d'être acquis. "C'est le PPE qui a gagné les élections", a reconnu le président français, François Hollande, ajoutant que M. Van Rompuy devait "regarder s'il y a la possibilité d'une majorité au Conseil et au Parlement".Après le vote de défiance sans précédent de dimanche dans plusieurs pays, les dirigeants européens veulent aussi fixer des "priorités" à l'UE et à la prochaine
Commission. M. Van Rompuy a cité "la croissance, la compétitivité et les emplois", "une union monétaire qui fonctionne mieux, la lutte contre le "changement climatique", le projet d'une "union de l'énergie" et le "combat contre l'immigration illégale". MM. Hollande et Cameron ont demandé que l'Europe se réforme. Mais les leaders de l'UE, aux visions différentes, pourront-ils s'accorder ?
L'Inde et le Pakistan vers un nouveau départ ? |
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Par le passé, la date du 26 n'a pas toujours porté chance à la relation indo-pakistanaise, rappelle, cynique, Oneindia. En ira-t-il différemment du 26 mai 2014 ? Dix jours après avoir remporté une victoire écrasante aux élections législatives indiennes (sa formation, le Bharatiya Janata Party, a glané 282 des
543 sièges à la chambre basse du Parlement), le nationaliste hindou Narendra Modi a prêté serment, lundi à New Delhi, comme premier ministre. Une cérémonie d'investiture empreinte d'une solennité d'autant plus grande que, parmi le vaste aréopage d'invités, se trouvait son homologue pakistanais Nawaz Sharif – situation inédite depuis la partition du sous-continent, en 1947, observe la BBC. Reste à savoir si cette marque d'ouverture peut permettre aux deux pays rivaux de tourner la page de plusieurs décennies d'animosité, voire de franche hostilité. Sur ce point, les analystes privilégient un "optimisme prudent", note la Deutsche Welle. Et d'expliquer que, si MM. Modi et Sharif, qui se sont entretenus en privé mardi, ont en commun d'être des hommes d'affaires avisés, tout rapprochement bilatéral pourrait être aisément sapé par une soudaine poussée de fièvre nationaliste et religieuse. Le quotidien pakistanais Daily Times juge ainsi illusoire de croire que le changement se fera du jour au lendemain. Même scepticisme du côté de l'Indian Express, pour qui le mantra du "nouveau départ" ne saurait devenir réalité que si les élites pakistanaises cessent de dépeindre l'Inde comme une "menace existentielle". Certes, la venue de Nawaz Sharif à New Delhi véhicule un message positif, estiment Pakistan Today et le Times of India. Mais, tempère The Hindu, le véritable test aura lieu en cas de crise. En tout état de cause, conclut le Daily Beast, le principal défi incombe à Islamabad : contrôler ses "jusqu'au-boutistes"prêts à toutes les extrémités pour faire dérailler le processus de paix. |
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