JUSTICE - Un vigneron de Côte-d'Or doit comparaître lundi 24 février devant le tribunal de Dijon pour avoir refusé de traiter ses ceps contre une grave maladie, la flavescence dorée, cette affaire divisant militants écologistes et profession viticole. Après la découverte de foyers de la maladie près de Beaune, le préfet avait imposé en juin 2013 de traiter tous les vignobles du département contre la cicadelle, l'insecte qui répand la flavescence dorée.
Viticulteur en biodynamie, Emmanuel Giboulot a refusé tout traitement sur les dix hectares qu'il exploite en Côte de Beaune et Haute-Côte de Nuits. Même à la pyréthrine, pesticide naturel. Pour lui, tous les traitements vont à l'encontre des "équilibres biologiques", principe fondamental de la biodynamie qu'il applique depuis les années 1970.
Après un contrôle en juillet de la Direction régionale de l'agriculture, Emmanuel Giboulot a été convoqué devant la justice. Il encourt six mois d'emprisonnement et 30.000 euros d'amende. S'appuyant sur la "réglementation européenne et nationale", le chef du Service régional de l'alimentation, Olivier Lapôtre, a expliqué que, "pour que le traitement soit efficace, il faut que les vignes aient été traitées par tous".
"C'est une maladie mortelle et très contagieuse, c'est pour cette raison que ces mesures sont obligatoires (...) Nos craintes étaient fondées, puisque des cas ont été trouvés à quelques kilomètres de Beaune", a-t-il souligné. Selon la préfecture de Bourgogne, "une seule parcelle de 0,20 hectare a été fortement touchée" par la flavescence dorée en 2013 et devait être arrachée, contre 11,3 ha en 2012....Pour lire la suite de l'article, cliquer ici--->pesticides-viticulteur-bio-justice