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mercredi 26 février 2014

Leurs valeurs et les nôtres :L’EDITO d’INFORMATIONS OUVRIERES par Daniel Gluckstein, Secrétaire national du POI.

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Leurs valeurs et les nôtres

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L’EDITO d’INFORMATIONS OUVRIERES
par Daniel Gluckstein,
Secrétaire national du POI.
Ce « qui a commencé à Kiev sonne l’heure de l’Europe », triomphe le Financial Times de Londres. « Les crises ukrainiennes donnent à l’Union européenne l’occasion de redonner du sens à son projet et de la fierté à ses citoyens », martèlent Les Echos. Le quotidien du capital financier s’interroge toutefois sur ce qui se passera le 25 mai, date des élections anticipées en Ukraine et des élections au Parlement européen dans les pays de l’Union européenne : « Se peut-il que (…) les Ukrainiens votent pour les valeurs de l’Europe, au moment même où des citoyens de l’Union, par leur vote ou leur abstention, exprimeront leur défiance à l’égard du projet européen ? »
Donc, les événements ukrainiens redonneraient sens aux « valeurs » de l’Union européenne. Lesquelles ? Le 23 février, la Rada (Parlement ukrainien) a démis Ianoukovitch qu’elle avait elle-même investi et soutenu jusqu’au bout. Puis elle a adopté des lois urgentes : la loi 4176 abroge l’article du Code pénal qui punissait quiconque niait les crimes de l’hitlérisme ; une deuxième loi remet en cause la reconnaissance comme langue nationale (aux côtés de l’ukrainien) de toutes les langues pratiquées dans une province d’Ukraine par une minorité (ce qui faisait du russe la deuxième langue nationale, mais aussi du moldave, du hongrois, des langues reconnues dans différentes régions). Au même moment, Christine Lagarde, directrice générale du FMI, ordonne à l’Ukraine, si elle veut être « renflouée », de procéder au plus vite à des « réformes structurelles » majeures.
De quelles « valeurs » parle-t-on ? Le démantèlement de l’Ukraine, la volonté de faire exploser cette nation et lui faire revivre les heures les plus noires de son histoire, la tentative d’implanter au cœur même de l’Europe, un foyer de dislocation et de conflits prétendument ethniques, tandis que le FMI et les capitalistes du monde entier organiseraient le pillage du pays : des « valeurs » (1) ?
Au même moment, en Bosnie, un soulèvement ouvrier a rassemblé, dans une unité totale, contre la politique de privatisation et de pillage du gouvernement, des travailleurs d’origines serbe, croate et bosniaque.
D’un côté, la dislocation, la confrontation, la marche à la guerre. De l’autre côté, l’unité des travailleurs et des peuples contre les plans du FMI et de l’Union européenne.
Les « valeurs » des dirigeants de l’Union européenne, au nom desquelles il faudrait, selon Les Echos, « bien voter le 25 mai », sont celles de la dislocation, de la régression, de la barbarie. Elles provoquent, d’un bout à l’autre du continent, un rejet grandissant.
Les véritables valeurs qui font l’unité des travailleurs et des peuples d’Europe s’exprimeront les 1er et 2 mars à Paris, lors d’une conférence ouvrière européenne convoquée précisément pour opposer aux institutions antidémocratiques et antipopulaires de l’Union européenne, institutions de guerre et de pillage, la nécessaire union libre des nations et des peuples libres de toute l’Europe. Libres des attaches que veulent leur imposer le FMI, la Banque mondiale, l’Union européenne, son Parlement et ses traités.
(1) Qu’on ne vienne pas nous parler éthique, morale ou démocratie ! Presque jusqu’au moment de son départ, Ianoukovitch a été traité comme un interlocuteur valable par les grandes puissances capitalistes. Lesquelles font mine de découvrir aujourd’hui ce qu’il n’a jamais cessé d’être : un mafieux, à présent remplacé par d’autres mafieux réputés honorables… puisque prêtant allégeance au drapeau européen et à celui des Etats-Unis.

1 commentaire:

  1. Bonjour
    C'est très interréssant. il est dit : "Le 23 février, la Rada (Parlement ukrainien) a démis Ianoukovitch qu’elle avait elle-même investi et soutenu jusqu’au bout. Puis elle a adopté des lois urgentes : la loi 4176 abroge l’article du Code pénal qui punissait quiconque niait les crimes de l’hitlérisme" Il serait primordial face à l'iportance d'une telle révélation d'en connaitre la source. l'origine ! Car personne n'en parle a part le PO.

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