"Pacte de responsabilité": les contre-propositions de la CGT
La "négociation" entre syndicats et patronat sur le pacte de responsabilité débute ce vendredi. Un dialogue biaisé puisque le Medef a déjà obtenu son cadeau de plus de 30 milliards, avant les discussions sur les éventuelles contreparties. La CGT arrive à la table pour affirmer son désaccord sur ce pacte et proposer un tout autre projet. Documents.
"Nous tenons tout d’abord à réaffirmer notre désaccord sur la façon dont le «pacte de responsabilité» a été mis sur la table sans aucune concertation ni avis des organisations syndicales de salariés" débute la CGT dans sa déclaration du jour. "En clair, le président de la République annonce à la télévision qu’il donne un chèque supplémentaire de 30 milliards d’euros aux employeurs et il nous demande aujourd’hui de négocier d’éventuelles contreparties" résume le syndicat, particulièrement remonté. "La CGT n’a pas vocation à gérer le service après-vente du gouvernement."
La CGT se réaffirme en opposition au «pacte», à la suppression des cotisations familiales comme à la logique de fond, la réduction d’un «coût du travail» qui, ne profite pas à l’emploi, mais aux actionnaires. En plus des cadeaux au Medef, la CGT dénonce la logique de réduction des dépenses publiques qui est non seulement mauvais pour l’économie, mais en plus remet en cause notre modèle social. Avec FO, la FSU et Solidaires, ils manifesteront d’ailleurs le 18 mars pour le dire à nouveau.
Des propositions en nombre
La CGT propose une véritable évaluation des aides publiques, fiscales et sociales aux entreprises. "Quel contrôle public et social ? Quelle conditionnalité d’attribution ? Quelles sanctions en cas de non-respect des conditions d’attribution ?". La CGT propose également d’examiner "l’emploi public à l’aune du gain social qu’il représente et non comme une source potentielle d’économies."
La CGT estime que la définition du volume d’emplois publics doit correspondre à l’identification des besoins sociaux et de la réponse à y apporter. "Ainsi, nous considérons que 100 000 agents supplémentaires seraient nécessaires pour remplir correctement les missions de santé publique." Autre exemple: "aux finances publiques, 10 % des postes ont été supprimés. Dans le même temps, on estime à 25 % (10 milliards d’euros) l’augmentation de la fraude fiscale… cherchez l’erreur!"
Sur le front de l’emploi toujours, la CGT propose entre autre de faciliter l’accès au financement pour les PME/PMI, une vraie politique de recherche et d’innovation et la création d’un "livret d’épargne développement emploi et industrie".
Une véritable revalorisation des salaires est également proposée par le syndicat "pour reconnaître à leurs justes valeurs les qualifications et construire de vrais déroulements de carrière." La CGT réaffirme également que les revenus du travail doivent continuer à financer la protection sociale. "Nous proposons de moduler les cotisations sociales en fonction de la part de la valeur ajoutée sur la masse salariale et en prenant en compte la politique d’emploi et de salaire menée dans les entreprises. Nous proposons également de mettre à contribution les revenus financiers des entreprises."
Une véritable revalorisation des salaires est également proposée par le syndicat "pour reconnaître à leurs justes valeurs les qualifications et construire de vrais déroulements de carrière." La CGT réaffirme également que les revenus du travail doivent continuer à financer la protection sociale. "Nous proposons de moduler les cotisations sociales en fonction de la part de la valeur ajoutée sur la masse salariale et en prenant en compte la politique d’emploi et de salaire menée dans les entreprises. Nous proposons également de mettre à contribution les revenus financiers des entreprises."
Les prochains rendez-vous. Mobilisation du 18 mars, à l’appel de la CGT mais aussi de FO, de la FSU et de Solidaire. « Face à la situation sociale vécue par les salariés du privé et du public, les privés d’emploi et les retraités de notre pays » les syndicats ont décidé de faire du 18 mars une journée interprofessionnelle de mobilisation massive. Et le 4 avril à l’appel de la CGT, de la CFDT, de la FSU et de l’Unsa pour décliner dans notre pays le plan d’investissement proposé par la Confédération européenne des syndicats.
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