L'actualité du vendredi 28/02/2014
La UNE
Doutes
Il n’y a
pas de réponse aux débats infinis et récurrents sur la fin de vie. Le
document exceptionnel du centre d’éthique de Cochin, que nous présentons,
sur la mort des nourrissons témoigne des angoisses et des questionnements
des parents, médecins et personnels soignants qui ont entouré jusqu’à
leurs dernières heures ces enfants sans espérance de vie.
Leur agonie, qui peut être longue, est littéralement
insupportable. Cette douleur pose la question de l’euthanasie active d’autant
plus complexe que ces enfants tout petits ne peuvent s’exprimer. Dans l’état
actuel de la législation (la loi Leonetti), ces nourrissons avec ou sans
sédation sont privés de nourriture et d’eau jusqu’à ce que mort s’ensuive. Un
geste qui peut paraître barbare mais qui, selon le docteur Leonetti,
au-delà de sa portée symbolique, ne l’est pas plus que de retirer une assistance
respiratoire. Faut-il pour autant légiférer et modifier les textes actuels
comme le demandent les partisans de l’euthanasie active ou du suicide assisté ?
La loi peut-elle donner un cadre formel et juridique à tous les cas singuliers
qui se posent aux familles et aux médecins ? L’histoire de Vincent Lambert,
largement médiatisée, tout comme le rapport difficile et déchirant de Cochin
disent que l’incertitude ne peut être érigée en valeur. Le Président a promis
un nouveau texte encadrant la fin de vie. Il est sans doute nécessaire. Même si
la loi ne pourra jamais répondre au désespoir des proches des mourants et de
leurs médecins.
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