PSA : Pierre Moscovici vante l’entrée de l’État au capital alors que de nouvelles restructurations sont annoncées
Pierre Moscovici, ministre de l’Économie et des Finances, a justifié ce jeudi dans une interview au journal Le Figaro la décision de l’État de souscrire pour 800 millions d’euros d’actions nouvelles au capital de PSA, la même somme que le groupe chinois Dongfeng. Selon lui, l’État intervient comme « un investisseur avisé et stratégique » agissant au nom de l’intérêt général.
Pierre Moscovici mentionne à cet égard le maintien de 75 % des activités de recherche du groupe en France et "son ancrage français", les nouveaux actionnaires s’étant engagés à ne pas fermer de site engrangeant les bénéfices de l’accord de compétitivité signé en octobre entre la direction et quatre syndicats qui prévoit un gel des salaires et plus de flexibilité. Il suivait la fermeture de l’usine d’Aulnay-sous-Bois et la programmation de 11 000 suppressions de postes.
L’État sera l’un des trois actionnaires principaux du nouveau groupe, détenant deux sièges au conseil de surveillance comme chacun des deux autres actionnaires : la famille Peugeot et Dongfeng. Les commentateurs restent dubitatifs quant à l’influence réelle de l’État dans ce cadre.
Le ministre a insisté à plusieurs reprises sur le fait que PSA doit continuer à agir et prendre ses précisions comme une entreprise.
Carlos Tavares, le futur président du directoire, a quant à lui annoncé ce mercredi des restructurations et prôné une internationalisation du nouveau groupe fondée sur les succès en Chine. Déjà la suppression d’une ligne de production à Poissy a été annoncée au début du mois et mercredi PSA confirmait le gel temporaire d’une ligne à Mulhouse.
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