Ukraine : les ministres européens annulent leur
rencontre avec le président Ianoukovitch pour
raisons de sécurité
Les affrontements ont repris à Kiev en Ukraine, jeudi 20 février, malgré la trêve annoncée par le président Ianoukovitch, mercredi 19 dans la soirée. Alors que plusieurs ministres européens sont attendus à Kiev, jeudi 20, les Etats-Unis ont déjà pris des sanctions à l'encontre des hauts cadres ukrainiens.
• La rencontre entre Ianoukovitch et trois ministres européens annulée. Les ministres des Affaires étrangères français (Laurent Fabius), allemand (Frank-Walter Steinmeier) et polonais (Radoslaw Sikorski) devaient rencontrer le président Viktor Ianoukovitch à Kiev. Mais la rencontre a été annulée pour des raisons de sécurité. Selon le ministre polonais, les "responsables ukrainiens sont pris de panique". Des tirs ont retenti près du palais présidentiel.
• Reprise des affrontements place de l'Indépendance. Des centaines de manifestants ont chargé le cordon de police sur le Maïdan à Kiev. Il ont repris le contrôle de la place de l'Indépendance. Selon des témoins sur place, plusieurs policiers ont été pris en otage par les manifestants. Sur les images de la télévision ukrainienne, des memebres des forces de l'ordre ont été emmenés par des hommes en tenue de combat.
• Vingt responsables interdits de visas aux Etats-Unis. "Aujourd'hui, nous avons pris comme mesure d'interdire de visas quelque 20 membres du gouvernement ukrainien et d'autres individus que nous considérons comme responsables (...) d'abus en matière de droits de l'homme liés à la répression politique en Ukraine", a déclaré un diplomate américain, mercredi soir. Il s'agit de responsables de la police et non des militaires. En janvier, Washington avait déjà révoqué des visas accordés à des dirigeants ukrainiens, en raison des troubles politiques dans ce pays.
• Une réunion extraordinaire à Bruxelles. Les trois ministres des Affaires étrangères regagneront ensuite Bruxelles pour une réunion extraordinaire des chefs de la diplomatie des 28 pays de l'UE. Ces derniers doivent évoquer de possibles sanctions ciblées contre les responsables des violences. Selon des diplomates européens, Viktor Ianoukovitch ne sera pas visé par ces sanctions, afin de laisser des possibilités de dialogue.
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