Allemagne : faible croissance mais excédent public en 2013 |
La croissance du produit intérieur brut (PIB) allemand a profité au quatrième trimestre 2013 de la vigueur du commerce extérieur pour s'afficher à 0,4 %, selon un chiffre définitif publié mardi par l'Office fédéral des statistiques (Destatis). Celui-ci confirme l'estimation fournie mi-février, un chiffre qui avait agréablement surpris. Sur les derniers mois de l'année, les exportations ont progressé de manière nettement plus soutenue que les importations, précise Destatis, faisant du commerce extérieur "le principal moteur du PIB sur la période". Depuis 2011, la tendance en Allemagne est plutôt à une contribution croissante de la consommation des entreprises et des ménages à la dynamique économique, alors que le commerce extérieur perd de sa préséance. Mais le quatrième trimestre a renoué de ce point de vue avec le modèle qui a longtemps prévalu en Allemagne, basé sur des exportations fortes et une demande intérieure contenue. Les dépenses publiques ont stagné au niveau du trimestre précédent et les dépenses de consommation privée ont même légèrement reculé (– 0,1 %). L'investissement en revanche s'est repris, avec une hausse de 1,4 % sur le trimestre. Pour l'ensemble de l'année 2013, la croissance du PIB est également ressortie à 0,4 %, a confirmé l'Office. |
Les comptes publics de l'Allemagne ont finalement affiché en 2013 un petit excédent, de 300 millions d'euros, selon un chiffre définitif publié mardi par Destatis, meilleur qu'une première estimation. Ramené au PIB du pays, cela se traduit par un très léger excédent public proche de zéro. Mi-janvier, Destatis avait fait état dans une première estimation d'un déficit public de 0,1 % pour 2013. Les comptes publics de l'Allemagne recouvrent ceux de l'Etat fédéral, des Etats régionaux (Länder), des communes et des caisses de sécurité sociale. Si Berlin et les Länder ont affiché l'an dernier des comptes dans le rouge, les finances des communes et des caisses de sécurité sociale ont fini l'année avec des surplus, indique l'Office. En 2012 l'Allemagne, pour qui l'équilibre des finances publiques est un objectif prioritaire de politique économique et budgétaire, affichait déjà un excédent, de 0,1 % du PIB. C'est en 2010 que le pays a pour la dernière fois enfreint les règles du pacte européen de stabilité et de croissance, avec un déficit public à 4,1 % du PIB. |
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Travail des femmes : du chemin reste à faire en France |
Moins visible, moins reconnu et moins valorisé que celui des hommes, le travail des femmes n'a toujours pas acquis sa pleine légitimité en France près de cinquante ans après l'octroi aux femmes du droit à exercer librement une activité, dit une étude du Conseil économique social et environnemental (CESE) présentée mardi à partir de 14 h 30. Depuis la loi de 1965 qui leur a permis de travailler sans le consentement de leur mari, leur situation a certes évolué mais elles continuent de se heurter à des obstacles qui empêchent toute reconnaissance de leur travail, relève le CESE. Si l'on s'en tient aux chiffres, la tendance relevée au cours des dernières décennies est positive : en 2011, 14,8 millions d'hommes et 13,5 millions de femmes sont recensés comme actifs, contre 13,2 millions d'hommes et 6,6 millions de femmes au début des années 1960. |
Mais cette évolution ne doit pas pour autant masquer le chemin que les mentalités doivent encore parcourir en France pour que le travail des femmes soit reconnu à égalité avec celui des hommes, souligne la rapporteuse de l'étude, Hélène Fauvel. Dans une étude de l'Insee de 2011, une personne sur quatre pensait qu'en période de crise, les hommes devraient être prioritaires pour trouver un emploi, une proportion toutefois moins importante chez les 20-24 ans que chez les 75-79 ans. L'accès à l'emploi reste plus difficile pour les jeunes femmes faiblement qualifiées que pour leurs homologues masculins, et les femmes sont plus souvent recrutées en CDD. "Le droit à l'autonomie économique des femmes grâce à leur travail n'est pas encore pleinement reconnu, et la notion de salaire d'appoint reste encore très présente", écrit Hélène Fauvel. |
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Vivendi : les résultats 2013 touchés par SFR |
Le groupe Vivendi a publié mardi des résultats 2013 conformes aux attentes. Le groupe a dégagé un bénéfice net 2013 multiplié par 11 à 1,967 milliard d'euros, gonflé par la plus-value de cession de l'éditeur de jeux vidéo Activision Blizzard. En revanche, le résultat net ajusté (hors éléments exceptionnels) s'affiche en baisse de 9,7 % à 1,54 milliard d'euros, pour un chiffre d'affaires de 22,135 milliards, en baisse de 2 %. Ces résultats se situent "globalement en ligne avec les attentes du marché", a souligné Hervé Philippe, le directeur financier du groupe. La filiale télécoms SFR, principal actif du groupe, affiche un chiffre d'affaires de 10,199 milliards d'euros, en recul de 9,6 % sur un an "en raison de l'impact des baisses de prix liées au contexte concurrentiel et des diminutions de tarifs imposées par les régulateurs", indique Vivendi. La baisse des ventes de SFR est "compensée par la croissance des autres sociétés du groupe", a toutefois souligné le directeur financier. Vivendi veut participer avec sa filiale SFR à la recomposition du secteur des télécoms en France"en explorant activement toutes les opportunités",a déclaré le président du directoire du groupe, Jean-François Dubos, dans un communiqué publié mardi. |
Vivendi a confirmé lundi avoir été approché par la holding Altice, maison mère de Numericable, en vue d'un "éventuel rapprochement" de ce dernier avec sa filiale télécoms SFR. |
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Pacte de responsabilité : 300 000 emplois créés ? |
Le Haut Conseil pour le financement de la protection sociale évoque une progressivité de la CSG et la création de centaines de milliers d'emplois dans le cadre du pacte de responsabilité, selon des documents dont l'AFP a obtenu copie lundi. Avant l'annonce de ce pacte, qui doit permettre d'alléger les cotisations familiales des entreprises, actuellement de 30 milliards d'euros, le gouvernement avait chargé le Haut Conseil de clarifier le financement de la protection sociale et de lui remettre une note d'étape fin février. Dans cette note, qui doit être finalisée mercredi par ses membres, le Haut Conseil envisage dans une première hypothèse que la progressivité de la contribution sociale généralisée (CSG) — taux plus ou moins élevé en fonction des revenus — s'applique à toutes ses composantes : revenus d'activité, de remplacement (chômage, retraites) et du capital (patrimoine, placement). Autre piste évoquée, la déductibilité de la CSG de l'impôt sur le revenu (5,1 points déductibles sur 7,5) pourrait être remise en cause partiellement ou totalement. |
Un document annexé à la note d'étape détaille différentes simulations de baisses des cotisations et analyse leur impact sur l'emploi. Cet impact est "plus élevé lorsque l'allégement (des cotisations) est concentré sur les salaires modestes", souligne le Haut Conseil. Ainsi, pour un allégement concentré sur les bas salaires, l'impact sur l'emploi pourrait être majoré d'environ 160 000 selon l'une des simulations, par rapport à un allégement uniforme. Le "nombre d'emplois créés à cinq ans (…) pourrait alors passer à environ 300 000 si l'on ne tient pas compte du nécessaire financement de cet allégement", note le Haut Conseil. |
TEXTOS |
Défense : l'avionneur européen Airbus réclame à l'Allemagne 900 millions d'euros d'indemnités à la suite de la réduction de la voilure d'une commande d'avions de combat Eurofighter, affirme, dans son édition de mardi, le quotidien allemandHandelsblatt.
Slovénie : le Parlement slovène a approuvé lundi la nomination de trois nouveaux ministres dont ceux de l'économie et de la santé, deux portefeuilles-clés pour le redressement des finances du pays, qui a évité de justesse en décembre le recours à un plan de sauvetage européen.
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BTP : les mises en chantier de logements neufs en France ont reculé de 9,2 % sur un an, pendant les trois mois allant de novembre à janvier, selon les statistiques du ministère du logement publiées mardi. Le nombre de permis de construire accordés pour des logements neufs, qui mesure les futures mises en chantier, a de son côté chuté de 18 % sur la même période, à 93 716.
France : le climat des affaires est resté stable dans l'industrie manufacturière en février, inchangé par rapport à janvier, a annoncé l'Insee mardi. L'indicateur mesurant le moral des industriels est à 100, c'est-à-dire à sa moyenne de longue période, et ceci depuis décembre
Cuba : le commerce du cigare jouit d'une"bonne santé", avec un chiffre d'affaires 2013 en hausse de 8 %, à 447 millions de dollars, a annoncé lundi à La Havane le groupe Habanos SA, à l'ouverture du festival annuel du cigare cubain.
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"C'est une tâche immense et il est important que nous mettions en œuvre dès que possible les changements recommandés" |
Le cardinal australien, George Pell, nommé par le pape à la tête d'un puissant ministère de l'économie dans le cadre de la réforme de la curie, a évoqué mardi la "tâche immense" qui l'attend. L'administration du Saint-Siège a connu de nombreux problèmes et scandales, en raison du flou ou de l'opacité de ses rouages, de la dispersion de ses responsables, des privilèges vieillots, de la faiblesse des contrôles, des méthodes bureaucratiques. La réforme de la curie a été adoptée sur recommandations d'une commission d'enquête instituée après les fuites de documents secrets "VatiLeaks" en 2012. "Cette enquête a mis en lumière les nombreuses améliorations que peuvent apporter la planification et la vérification financière ainsi qu'une meilleure gouvernance", a déclaré George Pell, 72 ans, que le pape François avait choisi en mai dans son "G8" des conseillers cardinaux. "J'ai toujours estimé que l'Eglise devait être conseillée par des experts dans ce domaine", a-t-il ajouté. Outre ses huit cardinaux ou évêques de diverses nationalités, le nouveau "Conseil pour l'économie" sera composé de sept experts laïcs "de professionnalité reconnue". Le Vatican a annoncé le recours à divers cabinets d'audit principalement américains. |
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La Chine risque-t-elle une crise financière ?
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Beaucoup de doutes ont été émis récemment sur la stabilité financière de la Chine. Comme toujours, deux extrêmes s'affrontent : le discours chinois qui considère que tout est sous contrôle et le discours « occidental » annonçant un cataclysme financier en Chine.
Les deux crises de liquidité de l'an dernier ne permettent cependant pas la complaisance. Sans annoncer un risque systémique en 2014, il est difficile de ne pas prendre en considération le risque d'une crise financière intérieure.
La réforme bancaire chinoise
Confrontée à une crise spéculative sur l'immobilier, la banque centrale de Chine (People's Bank of China-PBOC) a restreint la croissance du crédit dans les secteurs les plus spéculatifs. Elle cherche à encadrer les risques bancaires. De surcroit, le régulateur chinois est attentif à l'évolution des ratios bancaires chinois dans le contexte de Bâle III.
L'effet net de ces deux actions est une réduction de la croissance du crédit par les banques chinoises, qui sont toutes contrôlées par l'Etat. Comme l'économie chinoise continue à grandir, il y a un manque structurel de capitaux nécessaires à la croissance de la Chine.
L'explosion du « shadow banking »
Tous les regards sont focalisés sur les activités de banque parallèle qui se sont développées en Chine pour faire face à la pénurie de prêts bancaires. La taille même de ce réseau atteindrait 20 % du produit intérieur brut du pays. Qui plus est, la demande croissante a amené les taux de financement au niveau de 10 % au plus, ce qui risque d'excéder le rendement des investissements qui seront financés par ces emprunts. Comme les taux d'intérêt des banques sont plafonnés, les épargnants se ruent vers des taux supérieurs.
L'ampleur du phénomène reste encore limité : 2 % des actifs du système bancaire. Mais, selon une étude de BNP Paribas, les échéances de China Trust auprès d'ICBC soulève la question du rôle des banques dans ce contexte et du risque qu'elles ont assumé. Ce trust est une initiative du gouvernement de Changji. AXA dans son étude sur le sujet évoque le Jilin Trust de la province du même nom. Elle précise que le montant du « shadow banking » à la fin de 2013 serait de 2 milliards de dollars. C'est incontestablement significatif et l'imbroglio des autorités locales et des grandes banques nationales n'est pas transparent. AXA semble considérer que la situation actuelle comporte à la fois des risques de liquidité et des risques d'insolvabilité…
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Lu sur Démystifier la finance
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TITRES DE L'ÉCONOMIE |
Les Echos : L'homme qui veut révolutionner l'Italie |
Le Figaro économie : Cession de sites : la loi qui exaspère les entreprises |
The Wall Street Journal : Les Etats-Unis et l'Europe se précipitent au chevet de l'Ukraine |
International New York Times : Le pétrole au cœur des velléités d'indépendance écossaises |
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