Kiev, au bord de la faillite, réclame une aide d'urgence |
Les nouvelles autorités ukrainiennes ont lancé lundi un mandat d'arrêt pour "meurtres de masse" contre le président déchu Viktor Ianoukovitch et réclamé une aide massive. Les violences au centre de Kiev ont fait 82 morts la semaine dernière. Alors que la haute représentante de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, est attendue à Kiev en début d'après-midi, le ministre des finances par intérim, Iouri Kolobov, a annoncé que "l'aide macroéconomique dont a besoin l'Ukraine peut atteindre 35 milliards de dollars en 2014-2015". "Nous avons proposé à nos partenaires occidentaux d'organiser une grande conférence internationale de donateurs", selon un communiqué. "L'Ukraine est en train de glisser dans le précipice, elle est au bord d'un défaut de paiement", avait prévenu dimanche le président par intérim, Oleksandr Tourtchinov, dénonçant la gestion de M. Ianoukovitch et de son premier ministre, Mykola Azarov, qui, selon lui, ont "ruiné le pays". L'Union européenne se tient prête à aider l'Ukraine à honorer ses engagements financiers et à négocier son tournant politique, avait auparavant indiqué lundi le ministre des finances britannique, George Osborne. Les Occidentaux ne cachent pas leurs craintes pour l'intégrité territoriale de l'Ukraine après la crise de la semaine dernière. L'ex-opposition, désormais aux manettes, s'est rapidement mise au travail pour remettre le pays en état de marche. La nomination d'un gouvernement intérimaire est attendue au plus tard mardi, en attendant la tenue d'une élection présidentielle le 25 mai. Dimanche, le Parlement, désormais dominé par les anti-Ianoukovitch, avait pris les choses en main et nommé M. Tourtchinov, un proche de l'opposante Ioulia Timochenko, au poste de président par intérim. Le nouveau chef de l'Etat n'a pas fait mystère des difficultés qui attendent le pays, mais il a réaffirmé que l'intégration européenne était "une priorité" pour l'Ukraine. |
La Russie, à couteaux tirés avec l'UE dans la crise ukrainienne, avait promis l'octroi d'un crédit de 15 milliards de dollars et un important rabais du prix du gaz. Elle a versé 3 milliards de dollars à la fin de décembre, mais elle a annulé cette semaine un nouveau versement de 2 milliards. Le versement du reste de l'aide promise est désormais très incertain. Standard & Poor's a prévenu vendredi que si la Russie revenait sur son soutien, l'Ukraine, qui doit rembourser 13 milliards de dollars de dettes cette année, ferait défaut. |
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Le G20 pour doper la croissance |
Les pays du G20, réunis ce week-end à Sydney, ont mis l'accent sur la croissance, tenté d'apaiser les inquiétudes des nations émergentes et renforcé leurs efforts contre l'évasion fiscale. Mais l'Ukraine, sur laquelle s'opposent Occidentaux et Moscou, n'apparaît pas dans le communiqué final. Les pays membres du G20, qui représentent 85 % de l'économie mondiale, se sont fixé pour objectif de doper la croissance de deux points de pourcentage supplémentaires d'ici à 2018, en"développant des politiques ambitieuses mais réalistes". "Cela représente plus de 2 000 milliards de dollars en termes réels et permettra la création de nombreux emplois", ont souligné les ministres des finances et les banquiers centraux lors de cette réunion préparatoire au sommet des chefs d'Etat qui se tiendra en novembre à Brisbane (Australie). Pour la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, cet objectif "peut être atteint, voire dépassé" à condition "de mettre en œuvre les réformes identifiées" dans chacun des pays concernés. |
Le G20 a franchi une nouvelle étape dans la lutte contre l'évasion fiscale en approuvant la norme d'échange automatique de données fiscales conçue par l'OCDE, et que plus de quarante-deux pays se sont engagés à appliquer. Cette norme va "renforcer la coopération fiscale internationale, placer les gouvernements sur un pied d'égalité lorsqu'ils cherchent à protéger l'intégrité de leur système de taxation et (permettre) la lutte contre l'évasion fiscale", selon le secrétaire général de l'OCDE. |
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HSBC : forte hausse des bénéfices 2013 |
La banque britannique, la plus grosse outre-Manche, a annoncé lundi des bénéfices en hausse pour l'exercice 2013 et s'est montrée confiante quant aux économies émergentes, tout en anticipant une année de turbulences sur les marchés. Le bénéfice net 2013 du groupe s'est inscrit en hausse de 15,5 %, à 16,2 milliards de dollars, alors que ses résultats 2012 avaient été plombés par une lourde amende et des provisions. Le bénéfice avant impôt a progressé de 9 %, à 22,6 milliards, porté par toutes les régions sauf l'Amérique latine. "Nous restons optimistes quant aux perspectives de long terme sur les marchés émergents et en particulier concernant les opportunités pour HSBC", a commenté le DG, Stuart Gulliver. Toutefois, "nous anticipons une volatilité plus importante en 2014 et des marchés agités", a-t-il ajouté. |
Les résultats de HSBC, inférieurs aux attentes des analystes, ont été mal accueillis à la Bourse de Londres, où l'action HSBC accentuait ses pertes lundi matin. |
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La "loi Florange" au Parlement |
La symbolique proposition de "loi Florange" doit être adoptée définitivement lundi par un ultime vote de l'Assemblée nationale, où elle sera soutenue par la grande majorité de la gauche mais critiquée par le Front de gauche et combattue par la droite. Rejetée à nouveau vendredi au Sénat, ce texte cosigné par des socialistes, des écologistes et des radicaux de gauche pour "redonner des perspectives à l'économie réelle et à l'emploi industriel", a été profondément remanié depuis son dépôt. Promis pendant la campagne présidentielle par le candidat PS à Florange, annoncé pour avant la fin de 2012 par le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, ce texte avait été repoussé sur demande des partenaires sociaux après leurs négociations sur l'emploi et déposé symboliquement à l'Assemblée la veille du 1er-Mai. |
François Hollande avait annoncé que "quand une grande firme ne veut plus d'une unité de production et ne veut pas non plus la céder", elle aurait l'"obligation" de la vendre. Finalement, le texte oblige seulement les entreprises de plus de mille salariés à rechercher un repreneur pendant trois mois, sous peine de pénalités. Un groupe ne jouant pas le jeu de la recherche d'un repreneur pourra être condamné à verser une pénalité pouvant atteindre vingt smic mensuels par emploi supprimé – mais pas plus de 2 % de son chiffre d'affaires –, voire à rembourser des aides publiques perçues lors des deux dernières années, à la demande des collectivités les ayant accordées. |
TEXTOS |
Télécoms : Vivendi n'a signé aucun protocole d'accord avec le câblo-opérateur Numericable concernant une cession de sa filiale SFR, a indiqué lundi un porte-parole du groupe français. Dans son édition de lundi, le quotidien Les Echos écrit que Vivendi aurait conclu un accord de principe avec Altice, maison mère de Numericable en vue de lui céder sa filiale télécoms.
Automobile : Ford espère vendre plus de 1 million de véhicules en Chine cette année, en hausse par rapport à l'an dernier, a indiqué samedi à l'AFP un porte-parole, alors que les grands constructeurs se disputent ce marché en plein boom. Ses ventes chinoises ont bondi de 21 % en 2012 et de 49 % à 935 813 unités en 2013 !
Diplomatie : le ministre des affaires étrangères britannique a qualifié hier Berlin de"partenaire le plus important pour chercher des réformes au sein de l'UE", à quatre jours de la visite d'Angela Merkel à Londres.
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Zone euro : le taux d'inflation dans l'Union monétaire européenne a été de 0,8 % en janvier 2014, stable par rapport à décembre 2013, selon les données d'une deuxième estimation publiée lundi par Eurostat. Un an auparavant, il était de 2,0 %. Dans un premier temps, Eurostat avait indiqué que l'inflation avait ralenti à 0,7 % en janvier, alimentant un peu plus les craintes de déflation au sein de la zone euro.
Alcatel-Lucent :l'équipementier en télécommunications va étendre sa collaboration avec le géant américain des puces informatiques Intel dans le domaine du cloud, a-t-il annoncé à l'occasion du Congrès mondial de la téléphonie mobile à Barcelone.
Défense : le Japon a rédigé un projet de nouvelles directives qui mettrait un terme à des décennies d'interdiction des exportations d'armements, a déclaré une source proche du dossier dimanche, décision susceptible d'aggraver un peu plus les tensions avec la Chine et la Corée du Sud. Toutefois, dès 2011, les directives ont été légèrement assouplies. (Lire)
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"Mon équipe d'investissements est soucieuse de faire beaucoup d'argent assez rapidement en Europe, par exemple en injectant des capitaux dans les banques qui en ont besoin au plus vite" |
George Soros souhaite investir dans le secteur financier européen, rapporte dimanche Der Spiegel, qui publie un entretien que lui a accordé l'homme d'affaires, qui y expose son optimisme sur l'euro. soulignant que la zone euro avait précisément besoin de ce type d'investissements. Fondateur du Soros Fund Management, George Soros est l'un des gestionnaires de fonds dont l'activité est surveillée le plus étroitement par les autres investisseurs. Son équipe, a-t-il dit, pourrait également investir en Grèce. "Les conditions économiques se sont améliorées dans ce pays. Désormais, la question est celle de savoir si l'on peut y gagner de l'argent durablement. Si cela se révèle possible, alors nous investirons." Il a par ailleurs fustigé l'attitude adoptée par l'Allemagne, en particulier sa volonté d'imposer à tous une austérité qui a aggravé les effets de la crise. Si les marchés financiers de la zone euro ont renoué avec le calme, il n'y a toujours pas de reprise durable, a-t-il noté. "Je crains que la zone euro fasse l'expérience d'une longue phase de stagnation économique semblable à celle que le Japon a traversée au cours des vingt-cinq dernières années", a-t-il dit. |
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BLOG |
Comment travaillerons-nous demain ?
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A l'heure où les robots et les algorithmes sont perçus de plus en plus souvent comme une dépossession, nous subtilisant notre pouvoir, notre travail, notre connaissance, nous avons certainement besoin d'entendre d'autres manières d'interagir avec eux. "Nous avons besoin de nous engager directement avec les machines", clame l'architecte Fabio Gramazio sur la scène de la conférence Lift, qui se tenait du 5 au 7 février 2014 à Genève.
Fabio Gramazio est architecte pour le cabinet Gramazio & Kohler. Il enseigne l'architecture et la fabrication numérique à l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich et au Future Cities Laboratories de Singapour… A priori, on peut avoir tendance à penser que l'architecture n'a rien à voir avec la robotisation ou la fabrication numérique, et pourtant l'architecte va brillamment nous prouver le contraire…
"Les architectes sont des acteurs culturels comme les autres qui doivent s'engager sur le terrain du dialogue avec les machines afin de ne pas être exclus des changements sociaux à venir et pour apprendre à construire des choses qu'ils ne pourraient pas concevoir autrement."
Travailler avec les robots
La fabrication numérique a le potentiel de créer une différenciation à coût zéro, estime Gramazio. A l'heure où tout se numérise, l'architecture devient potentiellement un élément-clé. En 2005, l'Ecole Polytechnique de Zurich a ouvert un laboratoire pour explorer la frontière entre le matériel et le numérique, entre la fabrication et le design. Au centre de ce laboratoire a été placé un robot industriel, un de ces robots génériques qui ont changé la logique de la production industrielle.
"Le débat actuel sur l'automatisation se réduit souvent à une critique de l'automatisation : qui détruit à la fois l'emploi et les valeurs sociales qui lui sont associés. Même s'il faut demeurer conscient des risques, la relation, la complémentarité entre l'homme et la machine ne peut pas être mise de côté", estime l'architecte."La machine mange l'être humain tout autant que l'être humain mange la machine. C'est l'homme qui décide des règles et les formalise dans un programme qui est traduit en mouvement par la machine."(…)
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Lu sur Internet Actu
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TITRES DE L'ÉCONOMIE |
Les Echos : Baisse des charges : ce que prépare le gouvernement |
Le Figaro économie : Numericable fait une offre sur SFR |
Financial Times : Les Occidentaux préparent un plan d'urgence pour l'Ukraine |
The Wall Street Journal : Les autorités fiscales américaines enquêtent sur les produits d'assurance suisses |
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