Le Parlement français vote la prolongation de l'opération Sangaris en Centrafrique
Les députés ont très majoritairement voté pour, malgré les dissensions à droite et les critiques du Front de gauche. Le Sénat a lui aussi adopté le texte à une large majorité.
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Le Parlement a donné son feu vert, mardi 25 février, à la prolongation de l'opération militaire française Sangaris en Centrafrique. La France va aussi envoyer 400 hommes supplémentaires dans le pays pour faire face à la situation sur le terrain, ce qui va porter le contingent à 2 000 hommes. La présidente de transition centrafricaine, Catherine Samba-Panza, "se réjouit que le peuple français accepte de voler au secours du peuple centrafricain".
Des dissensions, mais une large majorité
La Constitution française impose un vote du Parlement quand le gouvernement veut prolonger une opération militaire au-delà de quatre mois. Au Sénat, le feu vert a été accordé largement, par 328 voix pour et 3 contre, avec 15 abstentions. Sans surprise, les députés ont eux aussi prononcé un large oui, par 428 voix pour et 14 contre.
L'ensemble des groupes parlementaires de l'Assemblée avaient auparavant indiqué qu'ils voteraient en faveur de la prolongation de Sangaris, malgré les dissensions à droite et les critiques du Front de gauche. "La grande majorité de l'Assemblée nationale, toutes sensibilités confondues, est derrière nos forces armées et soutient cette intervention en Centrafrique", a déclaré le président de l'Assemblée, Claude Bartolone, après le vote. "Il y a une sorte d'union nationale."
Les élus veulent vite passer le relais aux Nations unies
Mais les élus réclament en parallèle un passage de relais accéléré à une force de maintien de la paix des Nations unies. Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a demandé "au secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, de tout faire pour que le rythme de la mise en œuvre de cette opération de maintien de la paix soit tenu".
Début décembre, le président, François Hollande, avait prédit une opération "rapide". Mais le gouvernement a reconnu depuis que "ce sera[it] plus long que prévu". Si le niveau de violence a reculé à Bangui, le cycle des représailles entre chrétiens et musulmans a provoqué la fuite de dizaines de milliers de musulmans.
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