La LDH apporte son soutien à l'appel : « Nous ne nous reconnaissons pas... »
Des personnalités et des associations ont lancé l'appel « Nous ne nous
reconnaissons pas... ». Il s'agit d'une étape supplémentaire importante dans
la lutte pour les droits de l'Homme.
Parce qu'il associe les luttes contre le racisme, le sexisme, l'homophobie,
cet appel est une démarche universaliste contre les replis identitaires.
Parce qu'il rappelle la base d'une société de fraternité et de tolérance, la
LDH soutient cet appel.
Le texte et les signataires sont accessibles à cette adresse :http://blogs.mediapart.fr/edition/les-batailles-de-legalite/article/120214/n
ous-ne-nous-reconnaissons-pas
Des personnalités et des associations ont lancé l'appel « Nous ne nous
reconnaissons pas... ». Il s'agit d'une étape supplémentaire importante dans
la lutte pour les droits de l'Homme.
Parce qu'il associe les luttes contre le racisme, le sexisme, l'homophobie,
cet appel est une démarche universaliste contre les replis identitaires.
Parce qu'il rappelle la base d'une société de fraternité et de tolérance, la
LDH soutient cet appel.
Le texte et les signataires sont accessibles à cette adresse :http://blogs.mediapart.fr/edition/les-batailles-de-legalite/article/120214/n
ous-ne-nous-reconnaissons-pas
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Au moment où, dans nos pays d'origine, les luttes pour la dignité, la
liberté et l'égalité font rage, nous assistons en France à un déferlement de
forces conservatrices et réactionnaires porteuses d'inégalité :
- Inégalité revendiquée entre femmes et hommes, sous couvert de défendre des
différences entre sexes qui seraient soit-disant menacées ;
- Inégalité entre homosexuels et hétérosexuels, avec la remise en cause de
la loi sur le mariage pour tous ;
- Inégalité entre les « races », dont le mot retrouve droit de cité : une
ministre noire traitée de guenon, des propos racistes criés en pleine rue
et, qui plus est, par des enfants ainsi instrumentalisés.
Or, nous ne voulons pas de cela pour nos enfants.
Lors de la « Manif pour tous » du dimanche 2 février 2014, une banderole
écrite en arabe et en français affichait « Les Français musulmans disent non
au mariage homosexuel ». Que certains se retrouvent dans ce slogan et
affichent leurs penchants réactionnaires, cela ne nous étonne guère et c'est
leur choix. Mais, pour notre part, nous ne nous reconnaissons :
- Ni dans ce slogan, nous qui luttons, ici et là-bas, contre la
marginalisation et la stigmatisation des homosexuels ;
- Ni dans les délires de la prétendue menace d'indifférenciation entre les
sexes à l'occasion des « ABCD de l'égalité » expérimentés dans les écoles,
nous qui devons sans relâche défendre, ici et là-bas, l'égalité des droits
entre femmes et hommes ;
- Ni dans les propos racistes ou complotistes - que ce complot soit fantasmé
comme celui des « arabes », des « musulmans », ou comme celui des « juifs »
-, nous qui avons eu à affronter le fantasme de complot de « l'Occident »
pour défendre dans nos pays d'origine la liberté de conscience, qui ne peut
aller sans la sécularisation du droit.
Notre mémoire est celle des luttes d'indépendance pour l'égalité entre les
peuples, des luttes sociales des années 1970 revendiquant « à travail égal
salaire égal », des mouvements comme « La marche de l'égalité et contre le
racisme » de 1983, des associations de soutien aux luttes de femmes dans les
pays du Maghreb.
C'est au nom de cette mémoire que nous rejoignons, ici et là-bas, les forces
qui se battent contre toutes les inégalités et pour les libertés.
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