Bosnie : Les travailleurs s’organisent et élaborent leurs revendications dans les " plénums"
Depuis le 5 février, les manifestations contre la pauvreté et contre la corruption du pouvoir se multiplient en Bosnie. Le pays atteint un taux de chômage de 44%.
Dans de nombreuses villes, Sarajevo, Bihac, Tuzla, Mostar, les manifestants remettent en cause le gouvernement et ses représentant et se constituent en « plénum », assemblée populaire où ils s’organisent et élaborent leurs revendications.
C’est à Tuzla (nord-est du pays) que les premières assemblées citoyennes plénières ont été organisées, quelques jours après les manifestations du début du mois.
Le fonctionnement du plénum de Sarajevo est très organisé : deux minutes par intervention, un vote à main levée pour chaque décision, pas de leaders mais des modérateurs.
Chômeurs, étudiants, retraités se succèdent au micro. "Je viens de l’entreprise des transports en commun, un nid des mafieux qui depuis sept ans n’ont pas payé nos charges sociales", dénonce une femme. « Je suis la veuve d’un militaire tué pendant la guerre, la mère d’un enfant qui a aussi été tué. Je n’ai peur de personne et plus rien à perdre », s’insurge-t-elle.. « Nous réclamons le respect du code du travail. Je travaille dans le secteur privé où les gens sont transformés en esclaves », déclare un jeune homme que la foule acclame.
C’est à Tuzla (nord-est du pays) que les premières assemblées citoyennes plénières ont été organisées, quelques jours après les manifestations du début du mois.
Le fonctionnement du plénum de Sarajevo est très organisé : deux minutes par intervention, un vote à main levée pour chaque décision, pas de leaders mais des modérateurs.
Chômeurs, étudiants, retraités se succèdent au micro. "Je viens de l’entreprise des transports en commun, un nid des mafieux qui depuis sept ans n’ont pas payé nos charges sociales", dénonce une femme. « Je suis la veuve d’un militaire tué pendant la guerre, la mère d’un enfant qui a aussi été tué. Je n’ai peur de personne et plus rien à perdre », s’insurge-t-elle.. « Nous réclamons le respect du code du travail. Je travaille dans le secteur privé où les gens sont transformés en esclaves », déclare un jeune homme que la foule acclame.
Ces « assemblées du peuple » réclament notamment le plafonnement des salaires des hauts fonctionnaires de l’administration et leur emploi sur des critères professionnels. A Tuzla, les dirigeants démissionnaires de l’administration régionale ont renoncé, sous la pression du "plénum" local, à leur droit de continuer à toucher le salaire pendant un an après la fin du mandat.
« Tout indique qu’une situation nouvelle se dessine en Europe »souligne l’appel à la conférence européenne des 1er et 2 mars à Paris, conférence à l’initiative de militants ouvriers européens, et soutenue par le POI.
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