Depuis le 10 juin 1944, le village d'Oradour-sur-Glane est devenu l'un des symboles de la barbarie nazie. Aujourd'hui, rien n'a changé ou presque. Les ruines d'Oradour sont classées monument historique depuis plus de soixante ans.
Robert Hébras avait 19 ans en 1944. Il est l'un des deux rescapés encore en vie, d'un massacre perpétré par la division allemande Das Reich, venue du front de l'Est, dont l'objectif était d'anéantir toute résistance en France. Ce jour-là, la ville est encerclée et la population est rassemblée. D'un côté, les femmes et les enfants, de l'autre, les hommes qui sont fusillés. "A la détonation, se souvient Robert Hébras, c'est la fusillade, on tombe les uns sur les autres. Après, on nous couvre de tout ce qui peut brûler – de foin, de paille – et on met le feu sur nous. Quand le feu m'atteint, je prends la décision de sortir."
Robert Hébras survivra, mais sa mère et ses deux sœurs périront dans l'église du village. Elles font partie des 642 victimes d'Oradour-sur-Glane. La visite, mercredi 4 septembre, de François Hollande et de son homologue Joachim Gauck, une première pour un président allemand, sera un nouveau moment historique de la réconciliation entre les deux pays.
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