Syrie : le gouvernement français veut une coalition internationale pour une intervention militaire
Après le refus du Parlement britannique puis la décision d’Obama de s’en remettre au Congrès des États-Unis, le gouvernement français a jugé qu’ « il n’est pas question pour la France d’agir seule » en Syrie mais qu’elle allait poursuivre « son travail de persuasion pour réunir dans les meilleurs délais [une] coalition ». Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, qui a fait cette annonce hier soir, a confirmé qu’un débat du Parlement, mercredi, aurait lieu « sans vote ».
Dans l’après-midi, le gouvernement a diffusé une « note de synthèse nationale de renseignement » qui affirme que, « le 21 août 2013 le régime syrien a lancé une attaque sur certains quartiers de la banlieue de Damas […] associant moyens conventionnels et usage massif d’agents chimiques ». Cette note, établie à partir de certains documents « déclassifiés » est accompagnée d’ « autres documents issus du renseignement extérieur et militaire français » et de vidéos explicites.
Dans une interview au journal Le Figaro publiée ce matin, le président syrien Bachar al-Assad menace la France de représailles en cas de frappes et affirme que « le risque d’une guerre régionale existe ».
Par ailleurs, un ancien secrétaire général adjoint de l’ONU, le comte Hans-Christof von Sponeck, a publié hier sur le site du quotidien suisse Le Temps un appel contre une intervention militaire en Syrie. Il affirme que, « même si des preuves étaient fournies par des gouvernements occidentaux, il y a lieu de rester sceptique en se souvenant de tous les prétextes discutables ou fabriqués utilisés pour justifier les guerres antérieures ».
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