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Merkel et son allié du parti libéral FDP perdent la majorité en voix et en sièges
Toute la presse souligne « le triomphe d’Angela Merkel » aux élections législatives allemandes. L’analyse précise des résultats impose de nuancer la portée de ce résultat, présentée comme "historique" par une presse allemande très pro Union européenne.
Si la CDU/CSU obtient 41,5% des voix, avec un gain de 7,8 % par rapport à 2009, cela est dû à l’effondrement de son allié dans la précédente coalition, le FDP (libéral) qui perd près de 10 %, passant de 14,6 % en 2009 à 4,8 % en 2013, ce qui entraine sa disparition du Bundestag et empêche Angela Merkel d’obtenir une majorité absolue de sièges.
De l’autre côté de l’échiquier politique, le SPD obtient 25,7 % – en hausse de 2,7 % – les Verts, 8,6 % et Die Linke, 8,4 %, soit une majorité relative de 42,7 %, supérieure à celle obtenue par Angela Merkel. L’abstention, de 27%, reste forte pour l’Allemagne, traduisant aussi le rejet populaire de la politique de l’UE. SPD, die Linke et les Verts ont ensemble 3 députés de plus que la majorité absolue au Bundestag.
La direction du SPD a exclu toute coalition avec Die Linke. Angela Merkel s’oriente donc vers une « grande coalition CDU – SPD » comme ce fut le cas de 2005 à 2009. Elle entend poursuivre une politique qui met l’accent sur la « compétitivité » des entreprises allemandes, et de sauvetage de l’euro, selon son principe : « solidarité » en échange de « politiques de rigueur ».
« L’Europe n’a pas de souci à se faire (…) nous allons continuer à jouer notre rôle de façon fiable », a commenté dimanche soir le ministre des Finances Wolfgang Schäuble.
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