L'actualité du lundi 02/09/2013
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L'édito
Douteux
1 septembre 2013 à 21:4
Par FRANÇOIS SERGENT
Après l’abandon britannique et la soudaine redécouverte par
Barack Obama de son Congrès, François Hollande se retrouve bien seul à vouloir
mener sa guerre en Syrie. Son opinion publique est réticente et l’opposition,
que l’on avait connue plus courageuse, le lâche au milieu du gué.
Les dizaines de
milliers de morts et de torturés, les millions de réfugiés témoignent
de l’abjecte horreur infligée à la Syrie par le clan Al-Assad pour se maintenir
au pouvoir. Et tout montre que c’est le régime qui a gazé son peuple,
même si on n’en aura peut-être jamais la preuve absolue. Malgré
ces charges accablantes, Hollande peine à justifier la guerre. Quelle est
la légitimité, sans parler de la légalité, de l’engagement des
soldats et des armes français sous hégémonie américaine ? Le Président, dans la
constitution monarchique de la Ve République, a tout pouvoir
pour faire la guerre. Mais peut-il aujourd’hui être le seul chef d’Etat à user
de la force sans un vote de la représentation nationale, sans même un discours
?
Les Français peuvent
comprendre qu’il faille mettre fin à l’impunité d’Al-Assad. Mais en quoi le
«punir», pour reprendre l’étrange scolastique de Hollande, en raison
de l’usage des armes chimiques mettra fin à ses crimes ? Selon le douteux
raisonnement des présidents français et américain, Bachar al-Assad doit arrêter
de gazer son peuple, mais il pourra continuer à le massacrer par d’autres
moyens. Il va falloir trouver mieux pour convaincre les Français (et le
reste du monde) que cette guerre est juste et justifiée. Si tu veux
la guerre, prépare la paix
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