Portugal : finalement, le président maintient en place un gouvernement en crise
Anibal Cavaco Silva, président portugais, a finalement décidé hier, lors d’une déclaration solennelle, que la meilleure solution gouvernementale pour le pays est celle du maintien du gouvernement de coalition des droites (PSD et CDS-PP), solution qu’il avait pourtant refusé solennellement de valider lors d’une précédente intervention, le 10 juillet dernier. Il estimait alors que la mise en œuvre des plans de « sauvetage » de la troïka exigeait un gouvernement de « salut national ». Il avait appelé notamment le Parti socialiste – qui s’y est refusé – à participer à un tel gouvernement.
Le Portugal vient de vivre, fin juin, des manifestations et des grèves massives qui ont imposé au gouvernement de reculer sur les suppressions de postes en grand nombre planifiées dans l’enseignement.
L’explosion début juillet du gouvernement PSD-CDS-PP avec les démissions successives des ministres des finances et des affaires étrangères a précisément pour décor d’âpres divisions sur la façon de mettre en œuvre les plans exigés par la Commission européenne, la banque centrale et le FMI.
La troïka a dû finalement reculer son échéancier de deux mois.
Dans la foulée, le président portugais a décidé que, « dans l’actuel contexte d’urgence nationale, la convocation d’élections n’est pas une solution pour les problèmes que le Portugal affronte ». L’opposition s’était prononcée pour la dissolution du Parlement, notamment le PS, qui a pourtant accepté de discuter le contenu d’un « pacte de salut national » avec le PSD et le CDS-PP.
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