La pression maintenue des manifestants exacerbe la
crise politique au Brésil
Les manifestations continuent, en particulier à Rio de Janeiro, dimanche 30 juin, direction le stade du Maracanã, lieu de la finale de la Coupe des confédérations de football. Notamment contre les dépenses (9,7 milliards d’euros annoncés par le gouvernement brésilien) en vue de la Coupe du monde de football et des Olympiades ; contre les déplacements et la spoliation des communautés effectués au nom de cette Coupe ; et toujours pour la gratuité des transports dont ils dénoncent la médiocrité.
Un sondage réalisé pour la « Folha de São Paulo », révèle une chute de popularité de la présidente Dilma Rousseff de 57% début juin 2013 à 30% en cette fin de mois. Des élections présidentielles ayant lieu en 2014, 21% expriment une intention de vote en sa faveur, obligeant à un second tour qu’elle remporterait, tandis qu’augmentent jusqu’à 24% les votes blancs, nuls, ou les abstentions. Rappelons que Dilma Rousseff avait remporté les élections le 31 octobre 2010, au second tour, avec 55,05% des voix, pour une coalition formée autour du Parti des Travailleurs (PT).
La commentatrice Eliane Cantanhêde, de la « Folha de São Paulo » résume les conséquences de ce discrédit sous le titre « Dilma en flammes » : « Une chute de 27% peut être mortelle (…) Cette perte de plus de la moitié de la popularité sème la panique au PT, déséquilibre les pions du PMDB [principal allié du PT] et dérange les calculs de toute sorte dans les bases complexes de ses alliés. »
Catégories: Brésil
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